Forum de FilmDeCulte

Honnêtement non, j'aime bien cette partie contemporaine. Ca me fait plaisir que le film inclut des persos qui près de cent ans plus tard sont toujours fascinés par ce qui s'est passé, et qui jusqu'à la rencontre avec Rose vieille (là aussi ça fait plaisir de voir qu'elle a eu une vie longue et heureuse, qu'elle ait apparemment tenu "promesse") se rend compte qu'il n'avaient jamais vraiment réalisé ce qui s'était vraiment passé. Je trouve ça même génial l'idée de montrer, au début, l'animatique bu bateau qui coule, description "toute en finesse" du naufrage... Ca ne fait que renforcer l'aspect personnel et émotionnel de l'histoire racontée par Rose.
Avant, j'avais détesté le fait qu'elle jette le diamant à l'eau à la fin. Cette fois, c'est bien passé. Comme quoi!

Vraiment, si vous aimez le film, COUREZ-Y.

Et la 3D amplifie le spectacle, ça vaut vraiment le coup.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Je comprends son utilité, pas de souci. Mais du coup je la regrette presque. La construction est vraiment là pour prendre tout le monde par la main. Peu y échappent. C'est sans doute la mention "ce film est inspirée d'une histoire vraie" la plus longue et la plus pesante de l'histoire du cinéma, c'est un peu comme y aller au marteau. C'est généreux, mais c'est dirigiste.

Enfin, c'est surtout que d'un point de vue cinématographique, je m'y ennuie, même si ça offre une magnifique rampe de lancement. Comme pour Ryan, où on insiste bien pour te dire qu'on va non seulement vivre une grande histoire, mais qu'on va aussi et surtout revisiter une partie importante de notre Histoire. Il y a un petit côté "au musée", où il faut faire silence, où tu n'as plus le droit de rire dès que la visite est commencée, où tu es prié de te concentrer et de prendre la mesure de ces femmes et de ces hommes du passé, de leur destin tragique. Bref, d'abandonner tes soucis au présent et de replonger spontanément dans le passé en endossant leurs rêves et leurs désillusions. C'est très beau, mais une partie de moi ne peut s'empêcher de trouver tout cela dispensable, et comme une sorte de concession au box-office.

Disons que dans Le Cercle des poètes disparus, l'une des meilleures scènes à mon goût, c'est lorsque Robin Williams déplace ses élèves mal réveillés devant le tableau d'honneur du lycée. Toutes les photos de tous les élèves des générations passées devant leurs yeux inexpérimentés, comme un miroir. Weir cadre les photos et les visages d'autrefois, et la voix de Robin Williams est utilisée en live comme une voix off. J'aime bien le procédé parce que je le trouve aussi ludique qu'intéressant cinématographiquement. Ici je trouve que Cameron déploie une énorme force de persuasion et la grosse armada pour le même effet de gravité, même si je partage le goût pour l'exploration en eaux profondes de Cameron himself.

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I think we're gonna need a helmet.

Vu à l'UGC Normandie en 3D. Pas mal pour le redécouvrir !
Je ne l'avais pas vu depuis environ 12 ans, et je ne m'en souvenais quasiment plus. La preuve : je n'avais plus aucun souvenir de la partie contemporaine (pourtant réussie, permettant de voir le film autrement, en plus d'être très audacieuse) !
A l'époque il me semble que j'avais préféré, comme 99% des collégiens de sexe masculin, la seconde partie, mais aujourd'hui je crois que je préfère la première. Je n'ai jamais été fan des films catastrophe, et je trouve que la seconde partie, aussi impressionnante soit-elle, se perd un peu. On quitte le couple principal sur lequel repose tout de même le film, pour tourner autour de trop de personnages. On perd le liant, on se retrouve face à un film brillant et spectaculaire, mais uniquement brillant et spectaculaire alors que la première partie a quelque chose en plus.
L'alchimie entre Leonardo Di Caprio (qu'on ne voit malheureusement plus dans ce type de rôle assez fantasque) et Kate Winslet est incroyable, on pourrait presque croire qu'ils étaient vraiment en couple au moment du tournage. Cameron investit vraiment le navire, nous laissant entre les mains du couple d'acteurs pour le déroulement de la visite. Je pense que c'est ce que j'ai préféré : ces longs passages où on déambule dans le salon, sur le pont, auprès des machines ... C'est éblouissant. J'ai bien sûr été ému par l'histoire d'amour, mais aussi par ce gigantesque bateau et toute la machinerie nécessaire pour le faire avancer. J'ai eu des frissons au début lors de son départ du port, c’est presque du steampunk ! Et quand le navire coule à la fin, j'ai ressenti une sensation de gâchis. Quelle tristesse de voir une merveille pareille disparaître au fond de la mer ... Finalement, ça m'a plus ému que les morts des centaines de passagers ...
Il y a beaucoup de gras tout au long du film, plein de dialogues et personnages un peu lourds, un peu ridicules parfois ... Mais c'est cette accumulation impressionnante de détails, cette foi absolue en ce gras justement, en ce trop-plein, qui finit par faire naître une émotion véritable et par donner une âme au film. C'est un vrai blockbuster, ample, impressionnant de bout en bout, qui pourtant reste toujours à hauteur d'homme. Je pense que c'est un film unique en son genre.

6/6

Donc pour le revoir à Paris, ce serait quoi la meilleure salle ?

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I think we're gonna need a helmet.

UGC Normandie bien sûr. Mais faut que tu te dépêches.

Et puis cette partie contemporaine elle est fondamentale dans l'oeuvre de Cameron parce que le personnage de Paxton c'est lui. C'est l'aspect documentaire (toute la première séquence, l'exploration du bateau) qui est tellement cher à Cameron et qui lui était nécessaire pour faire le film. Il lui fallait littéralement aller explorer l'intérieur du bateau échoué pour pouvoir comprendre son histoire et avoir la légitimité de la raconter.
Et puis toute cette partie mène au dernier plan, absolument parfait et sublime.

Sinon revu hier aussi. Et si la 3D m'a une nouvelle fois paru totalement dispensable et sans intérêt, le film m'est apparu plus que jamais comme un objet parfait. Un bonheur intégral.

6/6

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CroqAnimement votre

Pourquoi ?

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I think we're gonna need a helmet.

Il ne passe qu'une semaine je crois.

Arf. Bon je vais essayer ce soir.

Merci.

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I think we're gonna need a helmet.

Je suis très loin de votre enthousiasme et la partie contemporaine m'avait quasi excédé lors de ma seule vision du film lors de sa première sortie.

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There is no such thing in life as normal

Hein...???

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

A l'UGC Normandie. C'est marqué "Dernières séances".

C'est étonnant. Ici il marche assez bien et il restera à l'affiche tant qu'il marche, quoi, comme d'hab..

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Oui mais là on ne parle pas d'une des nombreuses salles d'un UGC Ciné-Cité, mais de LA grande salle d'un UGC sur les Champs-Élysées, une des plus belles salles de Paris. Je trouve déjà assez exceptionnel que le cinéma ait choisi de diffuser un film en ressortie dans cette salle si particulière.

Vu là aussi, condition excellente, salle pas trop remplie.
Il y a toujours des spectateurs relous mais bon c'est comme ça partout.

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CroqAnimement votre