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MessagePosté: 02 Déc 2022, 13:07 
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Film Freak a écrit:
Weah.

Bon je vais pas faire mon habituel prologue pré-avis récapitulatif des émotions et sensations et appréhensions qui m'ont traversé durant tous ces mois d'attente vu qu'on a sensiblement tous eu les mêmes...disons juste qu'après moults pérégrinations, j'entrais finalement dans la salle assez confiant.

Et j'ai pas été déçu.

Les rares infimes bémols du film, si vous avez lu les avis ici bas, vous les connaissez déjà.
Oui, le récit s'appuie sur des archétypes et stéréotypes assez classiques.
Et c'est tout.

Moi c'est le seul truc qui me freine un chouïa et ça me freine pas des masses parce que je trouve ce canevas transcendé par l'univers qu'il habite.
Après tout, c'est un peu toujours le cas avec ce genre de films, franchises en puissance, tels que Matrix pour citer le plus récent (et qui partage certains éléments avec Avatar, juste retour des choses vu les emprunts de Matrix à la filmo de Cameron), les parcours et les enjeux sont souvent les mêmes (pas besoin de rappeler Joseph Campbell) mais c'est tout ce que l'auteur tisse autour qui crée l'intérêt, l'originalité.

Avatar est typiquement le genre de film dont je sors en ayant envie de dévorer le "The Art of...", sans doute riche comme jamais. Le film dont je suis impatient de m'émerveiller devant les bonus du DVD, tant pour la créativité durant la pré-prod que pour les méthodes folles de la post-prod.

Cameron s'en était vanté et il avait raison : Avatar est un des rares blockbusters récents à ne pas être une adaptation.
Le film aura beau évoquer Miyazaki, ça reste très cameronien. Je ne parle pas uniquement des thèmes, désormais décernables comme des néons dans la nuit (femme forte, extension du corps humain, menace militaire, blabla), mais de la faune et de la flore de Pandora qui semblent davantage s'inspirer de paysages et de créatures, de couleurs, que l'on peut rencontrer au fin fond de l'océan, que d'un environnement terrestre.

Avatar c'est le rêve éveillé de Cameron.
Dès le premier plan, c'est bim, je vous emmène dans un nouveau monde.
J'étais déjà un défenseur de la 3D et Cameron, sans avoir encore livré son argument le plus massif, en était déjà un pionnier et annonçait tel un prophète la venue de cette technologie, cette "fenêtre plus lucide", ce "rêve éveillé". Et Avatar est sans aucun doute le film qui exploite le mieux la technologie.
Le film est intégralement dépourvu de plans gadget. Y en avait déjà peu chez Zemeckis, y en a encore moins ici. Deux ou trois plans avec des flèches qui pointent l'objectif et c'est à peu près tout...le reste du temps, la technique s'efface derrière la réalité, on s'y habitue encore plus vite que d'habitude et de temps en temps, on y croit vraiment...l'utilisation des fougères dans la première apparition de Neytiri...magnifique.

Il en va de même pour la performance capture. Les quelques réserves que je pouvais avoir devant la bande-annonce qui s'étaient déjà envolées lors du Avatar Day sont brisées en éclat ici...au départ, tu remarques encore les petits hics qui ne sont pas des hics en fait, mais disons ces rares instants où tu ressens quelque peu la divergence entre le réel (la performance) et le numérique (le rendu) mais très vite, tu l'oublies. Moi en tout cas, je l'ai adopté si vite que je me posais même plus la question à un moment : tout ce que je voyais était vrai. Et du coup, a posteriori je me demande quels sont les plans de forêt qui sont réels et ceux qui sont composites et ceux qui sont intégralement faux.
Y a des gros plans des yeux, des visages, c'est la folie...les reflets, la rapidité du mouvement, la texture de la peau...y a des moments, j'avais vraiment l'impression de regarder des acteurs maquillés et non des CGI.

Et Cameron a en plus les couilles d'alterner sans cesse les scènes avec les Na'vi (faux) et les scènes avec les humains (vrais).
Et ça ne jure jamais.
Comme le dit le protagoniste à un moment, "tout commence à se confondre, le rêve et la réalité". Très habile.

La mise en abyme de l'intrigue par la mise en scène, de l'expérience du personnage (qui rentre dans une machine, se connecte, et se projette ailleurs, en quelqu'un d'autre, dans un "autre monde" ou presque) avec l'expérience du spectateur (qui rentre dans une salle, met ses lunettes, et se voit projeté un ailleurs, un autre monde), est sans doute le "sous-texte" qui m'intéresse le plus dans ce film. Plus que le fond, grillé avant même l'entrée en salles, sur la nature hégémonique de l'Homme, le génocide, l'interventionnisme, la guerre faite pour les ressources, etc.
Après tout, le film s'appelle Avatar, et pas Pandora (en passant : y a d'ailleurs tout un truc à dire sur la comparaison entre l'avatar Na'vi de Jake et l'avatar AMP de Quaritch, où l'un est symbolique de la symbiose qui régit Pandora tandis que l'autre n'est que bellicisme défensif et offensif, clairement dans la rupture).
Je vais peut-être pas aller jusqu'à dire qu'Avatar est "avant tout un film sur le cinéma" mais il est clair que c'est le film d'un homme qui a plus que jamais foi en son medium, en son art, et sur l'envie que l'on ressent tous de s'évader dans ce genre d'ailleurs, ce genre de monde.
Qui n'a jamais rêvé de vivre dans le monde d'un de ses films préférés?

Avatar c'est du pur film "world-building", un genre que j'adore. Comme Star Trek plus tôt cette année, mais en plus fort encore vu qu'il s'agit ici d'un univers crée de toutes pièces.
Et j'aime comme le film a les couilles d'être presque, pendant toute la première moitié, en gros un documentaire de Jacques Perrin sur Pandora. Oui, Avatar, pendant un bon moment au départ, c'est Microcosmos/Le Peuple migrateur. Sauf que c'est pas des insectes ou des oiseaux mais des Thanator, des Banshee et des Leonopteryx.
Contrairement à Qui-Gon, j'aime beaucoup le rythme et la structure bizarre du film...le début bande-annonce, les scènes super corutes, puis soudain de longs moments d'exploration, les petits inserts "vlog", la voix off qui peut paraître redondante mais qui fait vraiment "entrez dans la tête de Jake", et puis la fin...le climax interminable (dans le bon sens), qui n'en finit plus d'enfler, de segments en segments, ça se fait de plus en plus énorme. C'est assez incroyable, c'est Aliens à la puissance 10².
Et ce que je kiffe par-dessus tout, c'est qu'après ce summum de badass, t'as deux scènes qui scellent pour moi l'émotion du film.
Neytiri qui porte dans ses bras Jake humain et Neytiri qui embrasse le Jake humain avant qu'il ne meure, et renaisse j'en avais des frissons. Beauté pure.


J'ai rarement vu 2h40 qui passent aussi vite. J'aimerai en voir plus sur certains persos comme Norm ou Parker. Putain même Michelle Rodriguez je l'aime bien dans ce film. Je serai curieux de savoir si une version longue est prévue pour le Blu-ray même si je m'attriste déjà à l'idée de revoir ce film en 2D à la maison. Je vais le revoir demain, les places sont déjà réservées. Je vais le montrer à mon père qui rentre dimanche. Et il faut que je me fasse une séance en IMAX si Disney programme des séances en VO (coup de gueule en passant au Gaumont Capucines qui l'a joué dans sa salle du bas, en pente dans le mauvais sens, plutôt que dans sa salle du haut, plus en gradins).

Bref.

Respect. Respect pour Cameron que j'ai pas mal vanné pour ses 12 ans d'absence. S'il faut se taper tous les documentaires relous pour avoir enfin Avatar, y a pas de problème. Respect. Respect pour avoir non seulement attendu que la technologie soit au top mais d'avoir carrément conçu la technologie, la caméra, pour faire le film au mieux.

PS : pas respect pour James Horner qui signe une BO pas mal lorsqu'il ne s'autopille pas comme d'hab (sérieux, y a un motif musical récurrent qui était déjà dans Willow et Troy).

Anyway, 6/6.
Film Freak a écrit:
Deuxième vision qui me confirme tout ce que je pense du film...la thématique de la maternité notamment, je pense que c'est quand elles sont mères (Ripley, Sarah Connor) que je préfère les femmes fortes chez Cameron...les petits détails dans les multiples strates 3D de chaque plan que j'avais pas remarqué la première fois...le talent de Cameron consistant à garder l'élément humain et/ou non-CGI dans les scènes d'action de manière à ne pas transformer ça en spectacle de pixels désincarné (le défaut que je trouve par moments au King Kong de Jackson)...
Film Freak a écrit:
Tous les écrans du monde devraient être des IMAX.

Je rentre de la séance au Disney Village, en IMAX 3D et VO (bémol aux sous-titres qui ne sont pas les mêmes que ceux de la version normale, ils sont juste plaqués sur l'écran et ça jure avec la 3D) et c'est limite pas le même film...

Bon, j'exagère, mais je continue de trouver l'expérience IMAX, avec son écran gant qui part bien au-dessus de ta tête, t'englobe loin à gauche et à droite, et semble finir sous tes pieds, sans pareil, surtout pour ce genre de films avec ses envolées soudain plus vertigineuses et ses combats d'un coup plus épiques.
Ca devient par moment du grandeur nature alors pour le spectacle et l'immersion, c'est juste le summum.

Enfin bref...
Film Freak a écrit:
Après avoir vu l'édition spéciale en salles, j'avais écrit :

Citation:
Y a plusieurs ajouts qui sont super brefs, parfois c'est un ou deux furtifs moments en plus pour lier davantage Neytiri et Jake (on les voit lier leurs tresses par exemple quand ils vont niquer), et parfois c'est pour montrer un peu plus les créatures, surtout une nouvelle, les Sturmbeest, qu'on voit donc en premier maintenant, puis à nouveau dans une plus longue scène de chasse, sympa mais dispensable, et lors de la bataille finale le temps d'un plan bien bourrin.

Y a trois "gros" ajouts qui sont intéressants :
- une courte scène dans l'école abandonnée, qui laisse préfigurer de l'incompréhension à venir et qui donne un poil plus de vie à Grace
- une scène où tu vois que les Na'vi ont démonté les gros bulldozers qui avaient tout cassés et surtout qui ont tué des soldats, ce qui rend la décision de Selfridge et Quaritch de les attaquer plus "compréhensible", moins "ah les enculés" (et puis y a un plan en vue subjective très classe en 3D)
- la mort de Tsu-tey, qui n'arrive plus juste hors champ donc (dans la version courte, il tombait du vaisseau et c'est tout), maintenant y a tout un truc qui est plutôt pas mal
La passation de pouvoir entre lui et Jake, qui doit le tuer.


Les petits ajouts "bestiaires" c'est sympa mais c'est presque invisible. Si je connaissais pas le film par coeur, j'en aurai pas griller la plupart.
Par contre, les 3 scènes plus consistantes dont je parle, sans être indispensables, étoffent un peu le récit et surtout, laissent présager d'une version longue DVD/Blu-ray plus intéressante.

Du moins je l'espère.

Quoiqu'il en soit, ça faisait plaisir de le revoir, sur grand écran et en 3D en plus.
Je l'avais vu 4 fois en salle mais j'avais pas eu l'occasion de le remater à la maison depuis.

Et je l'ai donc ENFIN vu en version longue, avec les nouvelles nouvelles scènes, et je confirme ce que disait Ozy plus haut :
Ozymandias a écrit:
Les habitués de Cameron ne seront pas surpris : plus de détails, plus d'histoire, plus d'univers. Ça n'est pas indispensable, mais ça étend le film, qui devient plus complet, moins précipité. Je crois que beaucoup de scènes étaient présentes dans l'édition spéciale sortie au cinéma (l'école, les créatures, les bulldozers détruits, la passation avant la fin). J'aime particulièrement l'introduction sur Terre. Comme les versions longues d'Aliens et Abyss, c'est plus développé, donc plus agréable, et très complet.

ps : le blu ray est splendide, zéro défaut.

Le BR est effectivement extraordinaire. Je ne l'avais vu tourner qu'à la Fnac et je flippais d'un effet vidéo lors des scènes "live", mais il s'agissait une fois de plus de réglages pourris sur les écrans de démonstration qui rendait le numérique moche, alors que sur ma TV, c'est nickel. Zéro impression de vidéo.
C'est aussi la première fois que je le voyais en 2D et sur petit écran et je me réjouis de constater que le film ne perd rien de son ampleur. Avec tout le foin autour des progrès technologiques qui accompagnaient le film, j'en avais presque oublié que son aspect épique était avant toute chose due au récit et à la mise en scène de Cameron, avec un scénario dont le classicisme n'a d'égal que sa richesse thématique.

C'est pourquoi je n'en ai que d'autant plus apprécié cette version longue qui s'imposera, comme pour Aliens et Abyss avant lui, comme LA version définitive du film pour moi. La pyschologie des personnages n'est pas aussi renforcée qu'elle l'était dans la version longue d'Aliens, et il n'y a aucun élément supplémentaire qui vient changer un gros bout du film comme c'était le cas pour Abyss, mais je trouve tous les rajouts très bon, étant donné qu'ils concernant principalement le personnage de Grace, son passif avec les Na'vi, l'école, ce qui s'y est passé et donc son côté maternel en général, déjà sous-jacent dans la versio cinéma mais encore plus appuyé ici, notamment dans sa relation avec Jake.

En plus d'approfondir la bonne vieille thématique cameronienne de la mère/femme forte, ça compose maintenant avec le personnage de Quaritch une sorte de duo parental pour Jake qui devra alors choisir entre le père militaire et la mère spirituelle, et cette dynamique se met en binôme avec la thématique générale du film vis-à-vis de la nature et de la symbiose (comme je le disais dans mon message initial, Quaritch aussi a un avatar, son mecha, mais il s'agit d'une structure morte faite de métal qu'il ne fait que l'habiter, il ne fait pas "un" avec lui, contrairement à Jake et son avatar Na'vi vivant, fait de chair, qu'il "devient").

C'est aussi en ça que j'aime la présence de scènes sur Terre au début du film. Narrativement, elles n'apportent pas grand chose, ce qui s'y passe est assez banal (montrer Jake en mode loser bourré vénère qui se fighte, c'est ni fin ni utile), mais formellement, elles soulignent une fois de plus le contraste entre le monde des Hommes, qui ont "tué leur Mère" comme dit Jake à Eywa à la fin du film, où les couleurs, même si elles sont similaires à celle de Pandora (rose, bleu, presque fluos), sont artificelles, sont dues à des lumières de néons, de pubs, là où sur Pandora il s'agit de la végétation à la bioluminescence naturelle.

Sous cette forme de 3 heures, avec tous ces rajouts, le flow du film est meilleur, plus fluide, plus organique, et me suis surpris à vibrer encore lors de certaines séquences alors qu'il s'agit de ma 6e vision du film en tout.
Je crois que j'aime encore plus le film qu'avant.


Je me suis aussi lancé dans les bonus, en commençant notamment par les scènes coupées et c'est très grandement superflu. Il ne s'agit pas de scènes coupées mais plus généralement de plans/répliques coupées totalement dispensables, qui servaient juste à développer un chouille Norm (avec du comic relief faiblard et du vénère moins subtil que dans le film fini), à introduire des scènes (on voit Trudy venir chercher Jake à la cantine où il est un peu exclu alors que tout le monde parle de science avant qu'elle l'amène à Quaritch qui lui confiera sa mission de Marine) ou à étoffer un poil (Jake dit que Neytiri l'empêche de tuer au début de son enseignement de chasseur), à l'exception de deux-trois scènes dans la deuxième partie du deuxième acte, pas inintéressantes mais aussi un peu clichés :
- les Na'vi célèbrent leur chasse et Jake se bourre la gueule avec T'su'tey, ils deviennent un peu potes
- Jake prend un truc pour avoir une vision avant de faire partie du clan, et a une prémonition le Leonopteryx qu'il devra dompter ainsi que la forêt dévastée)
- T'su'tey challenge Jake en duel après avoir découvert qu'il a niqué Neytiri, Jake le domine mais est débranché par Quaritch

Je pensais retrouver des détails plus intéressants qui étaient dans le traitement comme la naissance d'un avatar ou l'histoire du mec devenu fou depuis que son avatar s'était fait bouffer par un Thanator alors qu'il y était relié...

Et sinon, le making of est impressionnant...je me suis refait Beowulf juste avant aussi et quand tu vois déjà la différence dans la méthode de performance-capture entre les deux films et la différence dans le rendu, en seulement deux ans d'intervalle, ça m'a ULTRA chauffé pour Tintin, qui utilise la même technique et la même équipe qu'Avatar, deux ans après là aussi. Ca va être fabuleux.

J'ai HÂTE.

Bon là j'avais laaaaaargement élaboré donc je vais vraiment pas rajouter grand chose.

J'ai revu le film lors de sa ressortie en salles en septembre, dans son montage initial de 162min en 3D et je l'ai revu hier en 2D dans sa version longue de 178 minutes en Blu-ray.

Pour revenir un peu sur ce que je dis plus haut, la version longue n'est pas aussi définitive dans ses apports que ne l'étaient celles d'Aliens et The Abyss mais je continue de trouver que ces ajouts étoffent en bien tout ce que le film établit de l'opposition entre l'artificiel et le naturel, l'homme destructeur et la femme protectrice, la figure maternelle chère à l'auteur érigée au rang d'une planète toute entière et symbolisée dans cette créature qui doit autant aux extra-terrestres de la SF qu'aux dieux hindous et qui finit par bercer le héros humain tout petit dans ses bras.

De manière générale, au-delà de la nature de film-somme que peut revêtir Avatar, il y a surtout un aboutissement de l'exploration cameronienne de l'humain "augmenté", délaissant sciemment les apparats métalliques de jadis (le T-800 de Terminator, le Power Loader d'Aliens, toutes les machines qui se substituent/étendent les membres humains dans The Abyss ou même Titanic, le SQUId de Strange Days et donc le mecha suit des militaires ici) pour s'épanouir dans la symbiose naturelle, organique (que ce soit les liens établis entre un chevalier et sa monture, deux amants ou cette transition finale d'un corps humain vers son avatar).

Avec Pandora, Cameron réconcilie enfin technologie et nature en prêtant à la flore des facultés et une apparence héritée de la technologie (typiquement, l'arbre sacré et ses lianes en fibre optique) et la nuit ne devient plus un espace de terreur comme dans Terminator ou Aliens ou même The Abyss mais un espace d'émerveillement (comme à la fin de The Abyss) avec cette flore bioluminescente.

En un sens, je peux comprendre qu'il ne veuille plus sortir de cet univers. Après tout ces films hantés par le spectre de la bombe et de la technologie mise à mauvais escient par l'Homme, il a enfin trouvé la paix.

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MessagePosté: 05 Déc 2022, 16:36 
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Déjà-vu a écrit:
Qui-Gon Jinn a écrit:
une chute de l'arbre géant qui recouvre le ciel et fait penser au Paris retourné sur lui-même du Nolan

T'as fumé.

Ça a déjà dû être dit dans le topic, mais si la chute de l'arbre peut faire penser à une chose, c'est à ça :


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MessagePosté: 05 Déc 2022, 16:54 
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MessagePosté: 19 Déc 2022, 01:10 
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J'aime beaucoup la première demi-heure avec les scènes en live action qui nous prépare au saut dans l'univers numérique de Pandora. Je reconnais le James Cameron des débuts, celui de The Abyss. Je reconnais son obsession méticuleuse pour la science et les multiples possibilités d'univers et d'espaces temps. Un monde en attend un autre et c'est toujours stimulant dans ce temps là. Sully est le personnage moteur de cette rencontre entre 2 univers. C'est un peu le Kyle Reese de Avatar, l'intrusive figure lancée dans un monde auquel il n'appartient pas. Le problème est que Sully tombe en amour avec cet univers de façon un peu trop enthousiaste (il a quand même raison, son avatar lui redonne aussi des jambes) . Mais le film consiste un peu trop en une ballade de rêve dans un univers idyllique. C'est peut-être pour cette raison qu'à partir du moment où Sully intègre son Avatar, le film, dans sa partie centrale, devient rapidement ennuyant au-delà de l'émerveillement qu'il procure. Dramatiquement, le film ne propose rien de bien intéressant à l'extérieur des schémas des récits colonialiste à la Pocahontas. Et tout ça est un peu prétexte à un festival d'esbrouffe visuelle. Toute cette partie centrale du film est très répétitive et d'intérêt inégale. Il faut attendre au dernier tiers, lorsque les hommes mettent en danger cet habitat et que l'arbre est abattu, que le film trouve un minimum de consistance dramatique.

J'ai l'impression que le film n'a pas laissé beaucoup d'empreinte depuis 2009 à cause de cette minceur dramatique et de l'impossibilité de s'attacher à des vrais personnages. Mais peut-être que Cameron avait besoin de simplifier son rêve le plus possible pour intéresser des investisseurs. Avatar 1er n'a été probablement qu'une entrée en matière pour solidifier une promesse de franchise lucrative où Cameron aurait les pleins pouvoirs de laisser exploser des idées plus intéressantes au sein d'un univers qu'il aurait déjà déplié pour nous.

Ceci étant dit, Avatar 1er se situe qualitativement bien au-dessus de la majorité des Marvel des 13 dernières années.

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