Forum de FilmDeCulte

Ca pinaille là quand même.

Les mecs dans les vaisseaux qui se crashent, on s'en est toujours cagué.

Enfin chais pas, je trouve pas que ça s'impose là.

_________________

Ca ne m'a pas vraiment géné dans le film, je lui reproche d'autres choses. Mais il est vrai que les méchants ne sont pas tops. Au-delà de leur personnalité, c'est surtout le fait qu'on est quasi aucun plan à peu près fixe sur eux, ce ne sont que des monstres en mouvements qui n'ont pas la moindre épaisseur. C'est un peu dommage.

_________________
Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Oui mais encore une fois, c'est pas comme il était nécessaire d'en faire autre chose quand le vrai méchant est Loki.
C'est un film avec 2356 personnages principaux donc bon...

_________________

sans parler du caractère franchement irréel de la comparaison en termes de mise en scène et de budget...

et de sujet, et de cast, et de teasing et de tout en fait...

_________________
N'écoutez pas Film Freak

Je crois que vous devrez lire le nouvel Hollywood pour comprendre la référence de Ellis parce que là c'es nawak. En gros, il trouve vraiment que The avengers constitue une date clé pour le blockbuster américain (une rupture) et il espère que le film va influencer le cinéma "commercial" américain.

Si c'est ça faut vraiment qu'il arrête la coke...

_________________
Netflix les gars, Netflix.

Oui, je vois vraiment pas la rupture. Je vois surtout une nouvelle étape dans le film de super-héros qui existe tout de même depuis 10 ans. Ça n'a rien d'un révolution comme l'a été Jaws à l'époque (niveau box-office j'entends).

Et puis je doute que le film puisse être un modèle de mise en scène pendant les quarante prochaines années...

_________________
"Je suis prêt à accepter une tonne de qualité chez Spielberg" Lohmann

Pas besoin de lire le Biskind pour comprendre et ça rend pas le propos d'Ellis plus vrai ou pertinent.

_________________

Ok, cette fois je comprend pourquoi on parle de film de superhéros réussi. C'est très carré, ce n'est pas frappé d'une extrême audace ou originalité (quoiqu'il y a des choses surprenantes glanées ça et là : le premier plan, le travail du son et de la musique parfois...) - mais ça fait le job à 100%, ça ambitionne d'être un divertissement total, et ça fait du bien.

Je préviens : je ne connais absolument rien à l'univers Marvel, ni à ses persos, je crois n'avoir vu aucun des films des personnages respectifs, ni Buffy... J'ai donc sans doute eu une vision différente de pas mal d'entre vous.


Ma première grande surprise, c'est la qualité du script - pas pour l'intrigue lambda, mais pour le travail d'emboitement très abouti des personnages (leur introduction, leurs relations, leur manière de fonctionner ensemble), et surtout pour les sublissimes dialogues. A une ou deux répliques de Stark près (ça finit par virer au gimmick), je trouve ça épatant, bien fondu dans les scènes et dans leur déroulement, partie intégrante du fun qui régit le film (et peut-être parce que je suis moins accroché aux persos, je suis fan des gags complètement débiles, des trucs comme Hulk-Loki). Y a des moments c'est limite du Tarantino Light, y a une vraie qualité de ce côté là. Chose inattendue, je trouve que les personnages parviennent quasiment tous à un pied d'égalité, notamment parce que Whedon prend soin de les rendre interdépendants (Banner serait pas aussi abouti sans ce que sa confrontation à Stark révèle, par exemple). La niaiserie des deux persos rentre-dedans plus problématiques (Captain America et Thor) n'est pas passé sous silence et acceptée comme une convention qu'on doit se coltiner, mais prise à bras le corps et gérée, du moins consciemment pour Captain Americain (son patriotisme désuet servant à la fois d'horizon souhaité et d'objet au cynisme, voire de raison pour une mise à l'écart du groupe dans un premier temps), et sans doute plus involontairement pour le ridicule de Thor (qui semble faire son chemin un peu à côté de la plaque, concentré sur les problèmes de son monde avec parfois l'air d'un enfant taré qui boude et pique des crises). Contrairement à vous, Johansson m'est quasiment apparue comme le perso principal du film (comme quoi...), et le seul de tous ces persos qui me semble raté... c'est Fury. Je connais absolument pas son rôle, ni son passé, ni sa personnalité, mais en l'état j'ai trouvé son perso flou et brouillon, et pas très charismatique.

Vu cette qualité des échanges, je suis limite plus motivé par la première partie du film que par les scènes d'actions. Pas qu'elles soient ratés : au contraire c'est plutôt entraînant, assez gorgé d'idées, bien mené (pas d'épilepsie abusive), et pour une fois c'est pas chiant en longueur, vu que ces scènes sont l'un des moyens les plus efficaces d'explorer les interactions entre personnages. Néanmoins je trouve qu'il leur manque une personnalité : y a pas d'éclat de génie là-dedans, là où la vivacité non-stop des dialogues acides est plus surprenante. Il y a aussi des codes qui ne sont pas pris en charge (alors que le film essaie justement de tout digérer à sa sauce, mais lorsqu'il ne le fait pas du coup c'est très voyant). Je pense par exemple aux civils nullissimes et encombrants, et à la gravité que leur présence devrait amener. La scène finale à NY m'a par exemple pas tant fait triper que ça, dans le sens où je sens Whedon hésiter entre une destruction façon parc à jouet ultra-fun (à la Bay), qui va d'ailleurs dans le sens de cette détente semi-parodique et de l'absence de la moindre trace d'inquiétude (très Indestructibles dans le ton, en fait), et d'autre part le besoin de rappeler le tragique de l'évènement (les civils en toc donc, la gravité de la destruction qu'on nous rappelle distraitement, les méchants bien nazes, l'opposition ronflante et toujours idéologiquement ambigüe entre l'état bloqueur et les héros-agissant qui savent mieux ce qu'il faut faire...). Je crois qu'il aurait vraiment fallu assumer complètement le défouloir, imposer l'idée que c'est une séquence bottage de cul en règle (une vengeance badass), et rien d'autre. Ça fout pas la scène en l'air, loin de là, mais l'impression qu'à ce moment le film rentre un peu dans les rails, et c'est dommage.

Une petite bizarrerie aussi :



Donc : pas exceptionnel ni fondamental, mais réellement abouti dans son projet, amoureusement soigné, avec un plaisir hilare vraiment communicatif. Ça devrait être le niveau de base (ou du moins d'ambition) de n'importe quel film de superhéros.

Et un énorme bravo à Ruffalo, décidément l'un des meilleurs acteurs américains actuels.

Peut-être que tu n'aurais pas cet avis si tu avais vu le(s) précédent(s) Hulk.

En même temps tu dis que tu n'as vu aucun des films solos consacrés aux héros du film

C'est peut-être ça le souci : quand le méchant se réduit à un névropathe soufreteux en robe verte dont les motivations s'avèrent aussi profondes que celles d'une bouteille d'Orangina rouge, on se dit qu'il aurait pu tirer parti de sidekicks convaincants. Les aliens d'Avengers m'ont quand même franchement replongé dans ma jeunesse X-Or.

Oui, je m'en suis aperçu en écrivant !
Je rattraperai sûrement Iron Man, au moins (un peu moins confiance pour les autres)