Forum de FilmDeCulte

J'en ai marre de ces films de coréens qui geignent et crient tout le long.

L'hystérie de ce simili-dolorisme ne me parle pas du tout, et c'était donc le cas dans cette histoire encore une fois tordue pour laquelle je veux bien faire un saut de foi poétique vis-à-vis du postulat, révélé à mi-film, mais qui ne m'a jamais paru (émotionnellement) crédible. Tout va trop vite et aussi trop loin, parfois semblablement juste pour choquer le chaland, et ça parvient en même temps à être super répétitif.

J'ai donc trouvé ça assez pénible et je n'en sauve quasiment rien, si ce n'est l'idée générale et la dernière image.

1/6

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on a failli se croiser.

Triste carrière que celle de Kim-Ki Duk qui a atteint très vite le firmament pour exploser en plein vol (Time et Souffle).
Pieta est la confirmation qu'il a déjà tout dit, qu'il n'a plus rien à apporter à son propre discours. On retrouve cette dialectique de la souffrance et ce propos très moralisateur sur la vengeance mais sans l'élément qui rendait ses films précédents si singuliers, la poésie. Ici plus de poésie, c'est juste sale, dur et mortifère. Tout le film déroule son petit programme doloriste autour de figures martyrs trop peu contrastée.
Le résultat est un film d'une artificialité totale où rien n'est crédible. L'impression que le récit est collé sur le discours et pas l'inverse. Comme si le message, enfin le discours sur la vengeance et la mort, prévalait sur tout le reste et dictait au film sa construction. Du coup je ne crois pas beaucoup à cette histoire un peu mal traitée, souvent très grossière (on ne croit pas du tout à la soudaine acceptation de cette femme mystérieuse en tant que mère).
Et puis il faut dire que la mise-en-scène de porc de KKD n'arrange pas trop les choses (c'est quoi ces espèces de zoom saccadés dégueulasses ?).
Après j'aime le jusqu'au boutisme, j'aime la profonde tristesse qui traverse tout ça mais on est quand même très loin des films qui m'avaient vraiment beaucoup plus chez lui comme L'Ile ou Locataires.

3/6 gentil

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CroqAnimement votre

Encore un flop monumental pour un lion d'or en tout cas. D'ailleurs j'ai l'impression que tous les films de Venise ont dû faire moins de 500 000 entrées cette année (et encore...).

Je suis la carrière du cinéaste sud-coréen sans totalement adhéré à son cinéma un peu trop hystérique pour moi, malgré quelques sommets. Et bien c'est plutôt une bonne surprise. Bien sûr le saut de foi demandé est important, mais je trouve qu'il en fait quelque chose de puissant et fort, notamment dans la deuxième partie. La description de cette Corée du Sud des ferrailleurs est assez effrayante, aussi... Après, je trouve qu'il y a des choses qui fonctionnent mal et toujours cette "complaisance" dans la réal qui est l'une de ses marques de fabrique.

4/6