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MessagePosté: 21 Aoû 2005, 08:59 
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J'ai l'impression que, depuis Sous le sable, Ozon régresse, c'est hallucinant. Toute la fantaisie, l'originalité, la subtilité de ses débuts, s'envolent progressivement.

Avec Le temps qui reste, Ozon n'a jamais été aussi bas : à partir d'un sujetdangereusement cliché (que feriez-vous du temps qui vous reste à vivre s'il ne vous restait plus qu'un mois à vivre), Ozon enchaîne les poncifs à toute berzingue, sans jamais surprendre, et même en navrant, souvent.

Tout ça est filmé sans le moindre génie, sans la moindre idée, même les scènes de baise sont tristes (déjà dans 5x2, je trouve, mais là elles sont carrément misérables), il n'y a de toute façon globalement aucune chair, aucun engagement émotionnel. Pour tout dire, on croirait un de ces premiers films frenchies, façon Lila dit ça, maladroits et sans âme. Une foirade ahurissante de la part d'un des cinéastes français sur lesquels je misais gros ces dernières années.

J'espère que ce ne sera qu'une passade. Je me demande d'ailleurs si le pb ne viendrait pas du fait que Ozon enquille ses films trop vite, sans prendre le temps de se ressourcer et de se renouveler. Un peu comme s'il s'usait prématurèment, comme s'il se gâchait...

0-1/6

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MessagePosté: 21 Aoû 2005, 10:09 
Complètement PAS d'accord avec Zad.

Un film d'une grande justesse, très chargé émotionnellement (peut-être un peu trop même) mais soutenu par un formidable Melvil Poupaud.

Je laisse la parole à François :

Que représente LE TEMPS QUI RESTE pour vous ?
À l'origine, il y a l'idée d'une trilogie sur le deuil, commencée avec SOUS LE SABLE, «mélodrame sec» qui posait la question de comment vivre la mort de l'autre. LE TEMPS QUI RESTE pose celle de sa propre mort à soi. Et le troisième volet, que je ferai peut-être un jour, racontera la mort d'un enfant.
Dans SOUS LE SABLE, la mort de l'autre apparaissait comme une chose à laquelle on ne peut pas croire ou ne veut pas croire. Dans LE TEMPS QUI RESTE la mort est une réalité, une certitude, je ne voulais pas qu'il y ait une ambiguïté sur l'inéluctabilité de la maladie, une possibilité d'en réchapper. C'est pour ça que j'ai choisi un cancer généralisé. Et le fait que le personnage soit jeune rend la maladie encore plus inexorable.
Dans mon film, je ne tenais pas à présenter un personnage qui fait des choses extraordinaires. Je voulais davantage montrer la réalité concrète de la situation : comment vit-on quand on sait que l'on va mourir ? Quelles sensations traverse-t-on, quelles décisions prend-on ? Ce n'est pas parce qu'il a ce couperet au-dessus de la tête que Romain va par exemple régler ses histoires de famille. L'enjeu pour lui n'est pas tant de se réconcilier avec les autres qu'avec lui-même. D'une manière générale, Romain se libère du rapport à l'autre. Il fait le choix d'accepter sa solitude et de ne rendre des comptes qu'à lui-même. Il ne peut partager sa mort qu'avec sa grand-mère dont la vieillesse rend leur rapprochement possible. Cette scène entre Romain et sa grand-mère représente d'ailleurs pour moi le coeur du film.
Je voulais qu'à la fin Romain tombe dans un anonymat total. Quand il se retrouve sur cette plage au milieu des corps plein de vie et de joie des vacanciers, cela produit un contraste visuel, auquel je tenais particulièrement. Je me suis souvent demandé face aux gens allongés sur les plages : «Tiens, s'il y en avait un qui ne se relevait pas ? S'il ne dormait pas, s'il ne se faisait pas bronzer, mais s'il était mort...?» C'est l'une des images que j'avais en tête avant d'écrire : ce corps seul le soir, alors que tout le monde est rentré chez soi et que la marrée monte. Quelqu'un qu'on oublie sur la plage. Je pourrais presque dire que c'est pour ce plan-là que j'ai eu envie de faire le film. Je ne savais pas exactement ce que cela signifiait, je savais juste que cela renverrait à une acceptation des choses. Romain ne crée pas de mise en scène autour de sa mort, il s'abandonne.

Comment s'est passé le travail des acteurs?
J'avais déjà rencontré Melvil Poupaud en casting pour des films précédents, mais c'est quand il m'a envoyé une invitation pour la projection de ses courts métrages en vidéo, que j'ai eu une sorte de déclic. J'ai été très touché par ses films qui m'ont rappelé les films en super-8 que je faisais adolescent. Et j'ai aimé qu'il se filme depuis son enfance, qu'il ait ce lien presque naturel à la caméra. J'ai pensé que ce rapport artisanal au cinéma était quelque chose qui pouvait nous réunir. Et effectivement, il a compris et accepté très vite ma façon de faire des films. Il s'est intégré très tôt au projet, il a suivi les différentes étapes de l'écriture et du montage. De plus en plus, je me sens proche de ces comédiens qui s'impliquent complètement. On ne fait pas le film seul mais à plusieurs et j'ai besoin de leur aide, de leur incarnation pour trouver ce que je veux raconter, les sensations que je veux transmettre. Je n'ai pas envie de travailler contre eux mais avec eux.

Pour Jeanne Moreau, elle fait partie de ces acteurs très proches des metteurs en scène.
De la même manière que Melvil, je l'ai vue très en amont pour préparer le film. Elle aime rentrer très tôt dans le rythme de création d'un film. C'est quelqu'un de très généreux dans le travail et qui a besoin de s'impliquer énormément. Je crois qu'elle a une fascination et beaucoup de respect pour la mise en scène. Elle a beaucoup nourri le personnage, son passé. Elle donnait son avis, des idées, elle me parlait des livres qu'elle aimait. Ce fut une très belle rencontre et le lien de tendresse et de complicité qui s'est créé entre nous se reflète dans le film à travers la relation de Romain et de sa grand-mère.
On a finalement peu l'habitude de voir des couples homosexuels au cinéma et les gens se sentent vite agressés ou dérangés. Si l'acteur est trop beau, on dit que c'est un cliché. S'il est laid, on dit que ce n'est pas crédible... Je voulais que l'amant de Romain ait une étrangeté, une beauté pas forcément évidente, qui fasse écho à l'activité de photographe de Romain, à son goût pour quelqu'un de différent et de physiquement intriguant. Christian Sengewald, je l'avais vu dans une pièce de théâtre en Allemagne et j'avais aimé sa présence, sa texture de peau, son côté enfantin et préraphaélite. De plus le fait qu'il soit étranger amenait une certaine naïveté au personnage, il ne se rend pas vraiment compte que Romain va très mal.


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MessagePosté: 21 Aoû 2005, 10:42 
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Bob Harris a écrit:
Complètement PAS d'accord avec Zad.

Un film d'une grande justesse, très chargé émotionnellement (peut-être un peu trop même) mais soutenu par un formidable Melvil Poupaud.


Pareil, et la fin, entre autre, est très belle.

C'est un film chargé qui peut agacer en celà, ce qui fait que je comprend le propos de Zad, mais j'ai fonctionné à 200%, ému presque aux larmes ce qui est rare.

Mon Ozon préféré en fait.

5/6


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MessagePosté: 21 Aoû 2005, 12:32 
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Le Pingouin Susceptible a écrit:
C'est un film chargé qui peut agacer en celà, ce qui fait que je comprend le propos de Zad, mais j'ai fonctionné à 200%, ému presque aux larmes ce qui est rare.


Voilà moi je trouve celui-là justement plus touchant que certains de ses films plus joueurs, Le Temps qui reste est plus direct, épuré. Et finalement il y a cette petite audace d'être ici très premier degré à partir d'un sujet assez lourdingue. Poupaud est brillant.

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Dernière édition par Blissfully le 21 Aoû 2005, 12:35, édité 1 fois.

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MessagePosté: 21 Aoû 2005, 12:34 
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Zad a écrit:
même les scènes de baise sont tristes (déjà dans 5x2, je trouve, mais là elles sont carrément misérables),


Pourquoi devraient-elles être joyeuses ou bandantes? Surtout dans 5x2 où on met en scène plus un rapport de force qu'une scène d'amour (et puis
la scène fantasme avec l'Américain n'est pas triste
).

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MessagePosté: 21 Aoû 2005, 18:49 
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bof, dans 5x2 je trouve tout ça très terne et sans chair.
pour Le Temps qui Reste, je trouve les scènes d'amour pathétique, limite j'étais gêné pour Ozon...

voilà, après ça dépend des perceptions. Et puis il y a les attentes qu'on met dans le nom. D'Ozon, j'attends tout sauf ça.

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MessagePosté: 22 Aoû 2005, 12:41 
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Zad a écrit:
bof, dans 5x2 je trouve tout ça très terne et sans chair.


Oui c'est justement ce que je dis...pourquoi les scènes d'amour de 5x2 devraient-elles être autre chose que ce qu'elles sont? Terne et sans chair, comme la relation entretenue par les deux personnages au moment du rapport. Ca serait absurde qu'elle soit bandante, enfin surtout ça raconterait totalement autre chose non?

Zad a écrit:
pour Le Temps qui Reste, je trouve les scènes d'amour pathétique, limite j'étais gêné pour Ozon...

voilà, après ça dépend des perceptions. Et puis il y a les attentes qu'on met dans le nom. D'Ozon, j'attends tout sauf ça.


Oui...bon je me souviens plus exactement des scènes d'amour de ce film me souviens surtout de Melvil Poupaud. Maintenant je sais pas s'il y a un contrat ou un petit dico sur la façon dont les scènes de cul doivent être chez Ozon...les scènes de cul de 5x2 ne peuvent pas être les mêmes que celles des Amants criminels par exemple.

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MessagePosté: 24 Aoû 2005, 18:18 
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ouais, je m'exprime mal enf ait : je dis pas que je veux qu'ozon fasse toujours la même chose, mais j'ai des attentes qualitatives et thématiques cependant...

Et pour moi, Ozon est un cinéaste du sensuel. Donc voilà, du coup, je peux même pas me rattrapper là-dessus, chose que je pouvais faire dans Swimming Pool, histoire de me persuader que le scénario bancal, c'était pas trop grave...

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MessagePosté: 24 Aoû 2005, 18:29 
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Zad a écrit:
ouais, je m'exprime mal enf ait : je dis pas que je veux qu'ozon fasse toujours la même chose, mais j'ai des attentes qualitatives et thématiques cependant...

Et pour moi, Ozon est un cinéaste du sensuel. Donc voilà, du coup, je peux même pas me rattrapper là-dessus, chose que je pouvais faire dans Swimming Pool, histoire de me persuader que le scénario bancal, c'était pas trop grave...


Oki. Bon de mon côté (et c'est pas juste pour contredire 8) ), je trouve qu'il filme très très sensuellement Melvil Poupaud, enfin il me faisait pas cette impression ailleurs humpf.

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MessagePosté: 01 Nov 2005, 11:54 
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Les photos de cul sont déjà ici ou là sur le net mais ça aurait pas fait sérieux dans la critique (genre elle est sérieuse).

http://www.filmdeculte.com/film/film.php?id=1316

Image

Romain, jeune photographe de 30 ans, apprend qu’il est atteint d’une maladie qui ne lui laisse plus que quelques mois à vivre.


Image

N’OUBLIE PAS QUE TU VAS MOURIR

Sablier retourné, François Ozon profite de l’urgence pour dénuder son cinéma. Un réalisateur déshabillé par le temps qui s’en va, mettant de côté le ludisme de Swimming Pool ou la maison de poupées de 8 femmes, les refrains de boîte à musique dans Gouttes d’eau sur pierres brûlantes ou le dispositif formel de 5x2. Débarrassé de ses déguisements, nu et vulnérable, le vent froid de l’irrévocable en pleine gueule. Le Temps qui reste trace son chemin, tout droit, vif et sec (1h25), à partir d’un argument de base minimal. Inéluctable et résigné: là où Sous le sable, l'un des sommets de Ozon, courait après ses fantômes, une apparition indistincte sur la plage ou une impossible résurrection, Le Temps qui reste regarde la mort en face, tout en dispersant ses petits cailloux sur la route qu’il y a encore à parcourir. Romain, fier et arrogant, fragilisé par un déni farouche (quelques écarts verbaux dans un dîner de famille, quelques gifles avec son amant) et un désir impérieux, attraper ce temps qui reste et ne pas le gaspiller.


Image

LE TEMPS NE DETRUIT PAS TOUT

Un objectif braqué vers sa sœur en forme de rapprochement et de réconciliation pudiques, si loin et si proche, ou quelques clichés d’un ancien amoureux pendant son sommeil, ses yeux clos, son bras dénudé, le bas de son ventre qui se soulève et se repose. Des images que le jeune photographe capture pour fixer le temps et un sentiment qui flotte, célébré le court espace d’un flash. Une étreinte avec une aïeule, entre sincérité vacharde ("tu es comme moi, tu vas bientôt mourir") et tendresse démesurée, assez pour faire exister un personnage, celui de la grand-mère, précieuse interlocutrice aux heures longues et au vécu sinueux, elle aussi sur les traces languides des nuits éternelles. Des nuits où brillent quelques étoiles, comme une main posée sur le cœur pour s’apercevoir que, finalement, il bat encore, loin des backrooms à charcuterie. Le Temps qui reste se nourrit de premier degré et de naïveté pour accoucher d’une élégie bouleversante, à peine perturbée par quelques maladresses (les retours à l’enfance un peu appuyés). Images récurrentes, le soleil qui décline, jusqu’à tomber dans la bouche entrouverte du héros (Melvil Poupaud, magnifique), et une plage qui se désole, une fois le sablier écoulé.

5/6

En attendant un dossier de la muerte sur ton site préféré. Sisi comme je l'ai dit, je suis obligé de le faire maintenant.

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MessagePosté: 05 Déc 2005, 16:41 
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Difficile de dire où va le cinéma d’Ozon, et où il se situe actuellement. Passant allègrement de la comédie musicale à références hollywoodiennes (Huit femmes) au drame sentimental parasitant Pialat (5x2), son cinéma reste très difficilement cernable. C'est sa force, c'est sa limite aussi, car l'on sent bien un petit dépouillement dans certains de ses films, dépouillement aboutissant, comme dans ce nouveau film, à un ensemble décousu parsemé d'instants fulgurants (en gros toutes les scènes avec la famille ou avec l'enfant) et de plantades absolues (le passage Valéria bruni Tedeschi). Ozon, dont ce Temps qui reste pourrait être sa Gueule ouverte (là où 5x2 était son Nous ne vieillirons pas ensemble), ne filme pas la mort en marche, la mort au travail, mais une sorte de recherche du temps perdu parfois assez émouvante. Il ne s'agit pas tant de préparer l'entourage à l'inéluctable, que de se réconcilier avec soi-même, afin de partir en paix. Certaines scènes sont extrèmement fortes, très pures, très douces, et les acteurs pour la plupart se débrouillent très bien. Mais il y a malgré tout un sentiment de trop peu qui se dégage, et le film plonge parfois tête la première dans le ridicule. C'est vraiment dommage. 3/6

_________________
Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)


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MessagePosté: 05 Déc 2005, 17:07 
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Léo a écrit:

(sans parler des critiques ras-du-gazon des couples hétérosexuels).


Surtout le mec hétérosexuel. En gros, "j'aime prendre les femmes par derrière parce que c'est ça un hétéro".

Citation:
Je me suis resservi du roti sans rien dire.


Loooool.

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MessagePosté: 05 Déc 2005, 23:12 
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Mitigé.

Le film est souvent bouleversant, soit, mais avec un sujet pareil c'était bien le minimum.

Donc oui, le film est fort, bien mieux que la plantade 5x2, avec une mise en scène parfois appuyée mais souvent épurée, sobre voire austère qui convient à merveille.

Melvil Poupaud est très bon (en fait je réalise que je n'ai pas dû voir bcp de films avec lui, c'était plutôt une découverte, ça m'a d'ailleurs un peu facilité l'immersion dans le film), comme les autres (Jeanne Moreau devrait éviter le maquillage à ce point mais bon).

Reste une impression de trop peu, de creux, que les bonnes idées (l'enfance, la soeur) ne parviennent pas à combler tout à fait.

C'est typiquement le film qu'il faudra juger avec une nouvelle vision dans quelques temps, une fois décanté.

Pour ceux qui hésitent, ça se rapproche beaucoup de Sous le sable, c'est vraiment loin de Swimming Pool ou 5x2.


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MessagePosté: 05 Déc 2005, 23:17 
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Léo a écrit:
(sans parler des critiques ras-du-gazon des couples hétérosexuels).


??? Si tu penses à 5x2, que je n'ai pas vraiment aimé, à sa décharge je trouve que le film n'a jamais vocation à peindre la société ou quoi que ce soit, ça sonne vraiment comme une histoire spécifique. Le coup du montage à l'envers renforce encore ce côté "je vais raconter une histoire particulière".


Léo a écrit:
"Pathétique" m'a-t-elle raconté au dîner le soir.


Euh ? c'est vraiment le dernier adjectif que j'emploierais pour parler du film. Qu'on puisse le trouver ennuyeux, ou vain, ou simpliste, ou creux, oui, mais pathétique ?

C'est un film en creux, épuré, dans lequel on plaque souvent son expérience ou ses réflexions sur le sujet.


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MessagePosté: 06 Déc 2005, 01:38 
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Léo a écrit:
(sans parler des critiques ras-du-gazon des couples hétérosexuels)..


Ca parle de couple, pas de couple hétérosexuel. Faut pas se sentir attaqué simplement parce que celui qui raconte l'histoire est homo.

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