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MessagePosté: 23 Juil 2020, 13:34 
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Tetsuo a écrit:
Qui-Gon Jinn a écrit:
C'est une histoire d'amour entre garçons mais c'est traité de façon presque normale, sans trop appuyer l'aspect transgression/"on va se faire choper".


Comme chez Guiraudie quoi (cinéaste infiniment plus précieux que Ozon, d'ailleurs...).


Ou dans Presque Rien.

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MessagePosté: 23 Juil 2020, 13:57 
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Ça je connais pas pour le coup.

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MessagePosté: 23 Juil 2020, 14:01 
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Tetsuo a écrit:
Ça je connais pas pour le coup.
Fête du cinéma 2000.

Faux cinéphile.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste
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MessagePosté: 23 Juil 2020, 14:46 
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S'il y a bien une période où j'ai jamais mis les pieds dans une salle de ciné, c'est bien pendant la fête du cinéma...

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MessagePosté: 23 Juil 2020, 16:18 
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Ta phrase marche aussi en remplaçant « la fête du cinéma » par « les années 2010 » :)

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)


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MessagePosté: 23 Juil 2020, 17:28 
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Hé hé ! 2015 - 2020 disons.

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MessagePosté: 30 Juil 2020, 08:53 
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Trouvé ça totalement artificiel et bien loin du Conte d'été gay que je m'étais imaginé avec la promo et la présence de Poupaud au casting. Déjà cette construction faussement mystérieuse autour d'une révélation quand même ridicule ne fonctionne pas vraiment et semble n'être là que parce que Ozon n'a pas suffisamment confiance en son histoire d'amour centrale et se sent obligé de rajouter un enjeu factice. Puis c'est bourré de clichés et de choses maladroites, tout le début on n'y croit pas du tout avec ce personnage de David, cliché du mec cool avec sa moto et sa boucle d'oreille et qui ramène Alex chez lui dans sa grande maison bourgeoise (alors que ses parents ont un magasin de voile ?) avec cette mère qui semble complice de son fils. A la limite il aurait fallu jouer beaucoup plus ce que le film nous dit en filigrane à la fin, qu'Alex a vécu non pas une réelle histoire d'amour mais le fantasme d'une histoire d'amour. D'ailleurs si on imagine que le film est le récit qu'il écrit pour son éducatrice on peut aussi imaginer qu'il exagère et invente des choses. Mais le film n'est pas assez intelligent pour ça, il s'arrête vraiment en chemin et reste trop superficiel jusqu'à ce personnage de jeune fille au pair anglaise, tellement cliché lui aussi.

Après comme toujours chez Ozon, c'est plutôt bien réalisé, bien rythmé et le film n'est jamais totalement médiocre. Mais vraiment j'ai trouvé ça tout petit, le dernier acte est quand même hyper laborieux (de l'accident wtf de David à la scène de danse finale - avec deux gendarmes sortis de nulle part au milieu de la nuit dans un cimetière pas éclairé...) et ça m'a un peu donné l'impression paradoxal d'un film réalisé par un cinéaste pas du tout mature.

2-3/6

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MessagePosté: 03 Aoû 2020, 09:23 
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Oui c'est vraiment pas terrible, il ne reste que les clichés du cinéma d'Ozon qui n'était déjà pas exempt de facilités. Je me suis ennuyé une bonne partie du film et m'étonnais de le voir avancer sur de tels rails. Dommage, ça aurait pu faire un beau petit film d'été. Et oui j'ai revu Conte d'été de Rohmer il n'y a pas longtemps et la présence de Melvil Poupaud en clin d'oeil évident ne joue pas en faveur du Ozon...


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MessagePosté: 31 Aoû 2020, 16:08 
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Art Core a écrit:
Trouvé ça totalement artificiel et bien loin du Conte d'été gay que je m'étais imaginé avec la promo et la présence de Poupaud au casting. Déjà cette construction faussement mystérieuse autour d'une révélation quand même ridicule ne fonctionne pas vraiment et semble n'être là que parce que Ozon n'a pas suffisamment confiance en son histoire d'amour centrale et se sent obligé de rajouter un enjeu factice. Puis c'est bourré de clichés et de choses maladroites, tout le début on n'y croit pas du tout avec ce personnage de David, cliché du mec cool avec sa moto et sa boucle d'oreille et qui ramène Alex chez lui dans sa grande maison bourgeoise (alors que ses parents ont un magasin de voile ?) avec cette mère qui semble complice de son fils. A la limite il aurait fallu jouer beaucoup plus ce que le film nous dit en filigrane à la fin, qu'Alex a vécu non pas une réelle histoire d'amour mais le fantasme d'une histoire d'amour. D'ailleurs si on imagine que le film est le récit qu'il écrit pour son éducatrice on peut aussi imaginer qu'il exagère et invente des choses. Mais le film n'est pas assez intelligent pour ça, il s'arrête vraiment en chemin et reste trop superficiel jusqu'à ce personnage de jeune fille au pair anglaise, tellement cliché lui aussi.

Après comme toujours chez Ozon, c'est plutôt bien réalisé, bien rythmé et le film n'est jamais totalement médiocre. Mais vraiment j'ai trouvé ça tout petit, le dernier acte est quand même hyper laborieux (de l'accident wtf de David à la scène de danse finale - avec deux gendarmes sortis de nulle part au milieu de la nuit dans un cimetière pas éclairé...) et ça m'a un peu donné l'impression paradoxal d'un film réalisé par un cinéaste pas du tout mature.

2-3/6


Assez d'accord avec tes réserves, même si moi j'ai cru à la fascination du gamin pour ce grand fantasque, vaguement rebelle et modèle. Ozon fait de cette scène finale un mystère, puis le révèle en cours de route, il n'y a aucune tension autour de ce non-évènement assez foireux ma foi.

Par contre les gendarmes ne viennent pas de nulle part, ils sont en planque suite à la visite de la veille qui a laissé des traces...

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MessagePosté: 05 Sep 2020, 20:53 
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J'ai aimé le film, mais ai des réserves proches des vôtres. La première partie est belle et simple, cette simplicité amène une certaine opacité et donc un effet de réel. J'aime bien la manière dont le film accélère en deux chansons ("Stars de la Pub" et le Rod Stewart), c'est bien mis en scène, les personnages sont esquissés mais défendent pourtant quelque-chose. Mais quand le film bascule dans le métarécit et le suspense balisé "a-t-il tout halluciné", il s'éloigne du réel. Le film ouvre des pistes pour les refermer aussitôt, et ne peut les refermer qu'en les énonçant (l'origine juive de David vaut "à la place" du politique), ce qui est le contraire d'une initiation, d'où une impression de sur place entretenu, source de frustration.
Il y a un jeu formaliste qui m'a à la fois intrigué et laissé de côté. Plus l'intrigue se resserre plus le fond est constitué des trois mêmes voitures qui passent et repassent (une Fuego, une 504 cabriolet rouge, une Simca 1100 noire, une DS verte acidulée, assortie à la marinière de Kate, dont Alex a la maquette dans sa chambre, que des voitures françaises déjà anciennes en 85, quand la mère de David a une Volkswagen Scirocco plus liée à l'époque, mais étrangère - et l'étranger est directement transformé par le fantasme d'Alexis). Ozon crée une sorte de système où ce qui est du signifiant (une dénotation)au niveau social devient du signifié (un contenu dénoté) au plan intime, et vice-versa, si bien que l'intime et la social finissent par se neutraliser (ce qu'il présente comme une possibilité d'être libre). Je ne me suis pas reconnu là dedans.
En même temps il y a quelque-chose qui m'a quand-même plu dans la première partie du film, et la scène de la dispute qui est très belle, ouvre un moment le film sur le mélodrame, qui aurait pu être assumé jusqu'au bout. Mais c'est volontairement dilué dans la seconde partie qui crée un climat qui rappelle un peu le kitsch existentiel de Potiche (le discours final d'Alexis n'est pas sans rappeler celui de Deneuve).
Je dirais 3.5/6.

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Sur un secrétaire, j'avise deux statuettes de chevaux : minuscules petites têtes sur des corps puissants et ballonés de percherons. Sont-ils africains ? Étrusques ?
- Ce sont des fromages. On me les envoie de Calabre.


Jean-Paul Sartre


Dernière édition par Vieux-Gontrand le 06 Sep 2020, 08:17, édité 5 fois.

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MessagePosté: 05 Sep 2020, 21:03 
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Qui-Gon Jinn a écrit:
C'est une histoire d'amour entre garçons mais c'est traité de façon presque normale, sans trop appuyer l'aspect transgression/"on va se faire choper".


J'ai quand-même eu le sentiment inverse. Le père d'Alex est principalement défini par son homophobie et cela travaille le fils. Il s'identifie à l'oncle renié. Il a conscience que ses origines plus populaires que David induisent un mélange de réserve et d'exigence érotique et finissent par détruire la relation. Il utilise un peu Kate pour donner le change à son père. Il y a aussi le personnage de Melvil Poupaud dont ils savent qu'il reste dans le placard, et qui a une réplique assez triste à la fin. A un moment j'ai pensé à Retour à Reims de Didier Eribon.

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MessagePosté: 13 Mar 2021, 11:07 
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Le Film Juke Box d'Ozon, au propre comme au figuré, et donc un peu paresseux, mais pas honteux comme Potiche.

La voix off ne sert strictement à rien sinon à permettre le montage en flash-backs et donc l'aspect obscène du film que j'ai détesté,
le faux suspense "l'a-t-il tué ?".


A côté de cela, super reconstitution des années 80, interprétation sensible et quelques très beaux passages.

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