Forum de FilmDeCulte

En 1977, dans une province de la bourgeoisie française, Suzanne Pujol est l’épouse popote et soumise d’un riche industriel Robert Pujol. Il dirige son usine de parapluies d’une main de fer et s’avère aussi désagréable et despote avec ses ouvriers qu’avec ses enfants et sa femme, qu’il prend pour une potiche. À la suite d’une grève et d’une séquestration de son mari, Suzanne se retrouve à la direction de l’usine et se révèle à la surprise générale une femme de tête et d’action. Mais lorsque Robert rentre d’une cure de repos en pleine forme, tout se complique...

Après une floppée de sorties dans l'indifférence générale, Ozon revient avec son meilleur film depuis les calendes grecques. Reprenant dans une palette seventies Aujourd'hui madame et franges blondes le carton pâte overkitsch et la théâtralisation à outrance de huit femmes, cette adaptation d'une pièce avec Jacqueline Maillan (mimétisme de mimiques totale chez Deneuve façon Au théatre ce soir) donne toute latitude aux tempéraments comiques épatants d'une Karine Viard en secrétaire émancipée et surtout de Fabrice Luchini génial en patron bourgeois imbuvable. Si on reste souvent dans le boulevardier gentillet, un sous-texte politique plus savoureux s'y calque, évoquant l'affrontement Sarko/Royal entre Casse-toi pauvre con et discours matriarcal pas piqué des hannetons, sans oublier une dernière scène rappelant la victoire de la gauche aux présidentielles.
4/6

YEAH!!! Ca fait plaiz. *ici on y croit à mort*

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Héhé, le film est entièrement tourné en Belgique et j'ai reconnu des décors.

Bon ben voilà, tout comme DPSR.

Tout le trip seventies est assez savoureux, décors, costumes, musique... La comédie façon "au théâtre ce soir" est assumée et réjouissante. Ca paraît très léger mais il y a un vrai fond derrière sur l'émancipation des femmes, notamment.
Le plaisir est également dû aux excellents acteurs. La complicité Deneuve - Depardieu fait plaisir (tous deux très bons), Karin Viard je l'aime, et le meilleur c'est Luchini, hilarant, génial, parfait. Godrèche et Renier sont un peu en retrait, je trouve.

La dernière scène fout la banane.

4/6

Bon sinon la salle était bondée, et François Ozon était bien sympa. Ce con de Renier a annulé sa venue en dernière minute.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Oui c'est beauuuuuuuu c'est beau la viiiiiiiiiiiiiiiie

http://babybear.yagg.com/2010/11/04/catherine-deneuve-et-benjamin-biolay-chantent-cest-beau-la-vie-inedit/

Oui elle est sur la BO, aussi.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

le film est-il aussi crispant que sa bande-annonce et ses affiches?

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*

Oui.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

J'aime bien l'emploi du mot "crispant".

Oui c'est assez juste pour décrire Sitcom et 8 femmes.

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La seule différence c'est que pour la BA on te met Boney M et Blondie, alors que les chansons dans le film c'est plus Michèle Torr et Jean Ferrat.

J'aime beaucoup la voix de Deneuve sur la reprise.

A fond, elle tue cette reprise. (c'est moins bien avec Biolay, par contre)

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Pour commencer et répondre à Zad, je dirai que je n'ai pas trouvé le film crispant, ce qui n'est pas le cas pour "8 femmes" qui par moment m'énerve franchement.
Mais ma résistance au crispant est peut être plus forte que la tienne, cela dit !

Visuellement plutôt rigolo (Ozon joue le kitsch à fond), porté par des acteurs tous excellents (Deneuve une nouvelle fois parfaite, Depardieu plutôt en forme, Luchini jubilatoire), "Potiche" ne restera pas dans les annales et ne brille pas par son audace ou son originalité mais offre presque deux heures de situations savoureuses et de bons mots sans baisse de rythme.

Pas spécialement ce que je préfère au cinéma mais je n'ai pas boudé mon plaisir et j'ai passé un excellent moment.

C'était une imitation de critique d'un internaute Allociné offerte par Marlo.

4,5/6

Je n'ai jamais bien saisi le sens qu'on donne communément à ce "théatralisé" qui revient quand on parle d'Ozon, mais disons qu'ici, entre Shakespeare, Labiche et Guignol, il prend un peu du second et beaucoup du troisième, et c'est un peu le problème. Le gros point fort du film, ce sont les dialogues, qui font souvent mouche (Viard est parfaite dans ce genre-là, Luchini aussi, même si mal servi par le rôle le plus balourd du lot), et là on est dans le bon boulevard qui remplit son office. Le souci, c'est qu'une scène sur trois sonne très faux, soit parce que l'acteur est mauvais (Godrèche), soit parce que sa paralysie faciale l'empêche d'accompagner le texte (Deneuve, tombée sur un essaim d'abeilles à mi-tournage), soit parce que le decorum "ah que c'est drôle ces cols pelle à tarte" étouffe les situations. Quant au message politique asséné à la truelle, réduit à un "casse-toi pauvre con" qui suit de près un "travailler plus pour gagner plus" (des fois que tu sois un peu trop débile pour comprendre la référence du premier coup) et à une émancipation féminine dont Ozon ne fait rien d'intéressant, ça reste très limité.
3/6

En dépit d'une reconstitution magistrale (j'adore les détails, les transistors, les portraits, les vêtements, les voitures...), ça peine un peu à démarrer et à réellement décoler. Il reste de bons acteurs (enfin, Godrèche, c'est bof), quelques scènes vraiment jolies et émouvante (Deneuve qui chante, Deneuve qui danse), et les échanges entre Deneuve et Depardieu. On ne s'ennuit pas vraiment, mais j'attendais vraiment plus.

Filmo :

1998 : Sitcom => 2/6
1998 : Les Amants criminels => 3/6
1999 : Gouttes d'eau sur pierres brûlantes => 5/6
2000 : Sous le sable => 6/6
2001 : Huit Femmes => 5/6
2003 : Swimming Pool => 2/6
2004 : 5×2 => 6/6 (mon préféré)
2005 : Le Temps qui reste => 3/6
2006 : Angel => 5/6
2009 : Ricky => /6
2010 : Le Refuge
2010 : Potiche => 3/6

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Y'a même les auréoles de sueur sous les bras grâce aux formdiables pulls moulants en acrylique !
Cause ou conséquence je ne sais pas mais ça m'a sauté aux yeux.



Pour moi c'est même plus que ça, c'est affreux les 7/8ème du temps. Sa tête + son jeu atroce.
Pareil pour Lucchini et son perso quand même super faible.