Forum de FilmDeCulte

Quand Katie, une femme ordinaire, rencontre Paco, un homme ordinaire, quelque chose de magique et de miraculeux se produit : une histoire d'amour. De cette union naîtra un bébé extraordinaire : Ricky.

Je sens que Claudie Ossard va perdre beaucoup, beaucoup de thunes. C'est un suicide commercial, en tout cas ça ne ressemble à rien, le cul brinquebalant entre les deux chaises du réalisme social à la Rosetta et du fantastique pur assumé. Je salue l'initiative (le film est très différent de toute sa filmo jusqu'aux 20 dernières minutes) mais c'est assez foireux, ça tourne très vite en rond et ça ne va pas assez loin que le bout de son pitch.

En fait en attendant dans le hall de l'UGC Normandie je suis tombé sur la deuxième bande annonce du film qui révèle que Ricky (bon je le mets en spoiler mais bon à mon avis vous n'échapperez pas à la ba d'ici la sortie) . Alexandra Lamy, dans le rôle dramatique qui va casser son image, se la joue mi-ouvrière banlieusarde de la loose chargée d'enbouchonner des produits chimiques chialant face caméra, mi-madonne tee-shirt mouillé (et OMG qu'elle est gaulée). La gamine, Mélusine *!* Mayance, est pas mal du tout.

Mais là où le bât blesse c'est que passé le moment où tu sais ce qu'est Ricky (et le film est long à démarrer, très grisâtre, très sec) on ne va jamais à fond dans le côté Freaks, on reste à la lisière de la cupidité et de l'emballement médiatique. Par contre il y a une sorte de piste fétichiste à la Cronenberg vaguement exploitée avant d'être rapidement abandonnée, délaissant son ambiguité pour la symbolique lourdingue d'une découpe de poulet. Par ailleurs la post-synchro du bébé *assez pourri comme chiard malgré son côté blondinet yeux en amandes* est d'ailleurs particulièrement mal faite (genre on le filme de profil mais tu vois bien qu'il n'est pas en train de chialer ni de crier).
La toute fin m'a achevé, sorte de tambouille O-zonesque (la disparition de Sous le sable + un vague relan de temps qui reste pour la scène du lac + The greatest de Cat Power parce que hop + happy end de façade comme chez Cathy Breillat), assez prévisible, complètement gratuite laisse un goût amer de film en roue libre qui a dû coûter des fortunes pour pas grand chose.
2/6

Merde, tu aimes bien Ozon d'habitude?

6 Sous le sable
5 8 femmes - Une robe d'été - Sitcom (à l'époque)
4 5X2 - Les amants criminels
3 Gouttes d'eau - Le temps qui reste - Swimming pool - La petite mort - Scènes de lit
2 Angel - Ricky - Regarde la mer
totalement oublié le court avec Louis Garrel

Alala alala



http://www.filmdeculte.com/cinema/film/Ricky-2732.html

ON PURGE BEBE

Le talent du François Ozon touche-à-tout n'était plus vraiment à prouver, passant avec maîtrise et à un rythme stakhanoviste du conte de fées au réalisme nu, du thriller ludique au mélo morbide, petit roi des tours et détours tout en affichant sa personnalité dans chacun de ses films. Pas une vraie surprise non plus de le voir se frotter au fantastique avec Ricky, car le surnaturel a souvent bordé son cinéma, pour la farce à transformation de rat façon Sitcom, pour les fantômes d'un deuil impossible dans Sous le sable, pour la féerie de bois, d'ogre et lapinous dans Les Amants criminels. Ricky est malheureusement le film badaboum, qui installe pourtant son fantastique dans un décor assez inédit pour le réalisateur, un ordinaire ouvrier peu glam de Bistro romain, de lit clic-clac, de cité moche et de job aliénant, mais où l'irruption du fabuleux fait plouf. Une scène de découverte assez efficace (notamment grâce aux effets spéciaux, très réussis), et puis l'attente de voir ce que cette improbable irruption du prodige dans l'ultra réel va faire naître comme étincelles. Il s'agit plutôt d'un pétard mouillé, pitch jamais vraiment développé dans un film qui n'exploitera le fantastique que comme une pirouette, ou un révélateur du rien: l'épaisseur de l'écriture, le jeu d'Alexandra Lamy (qui fait illusion le temps d'une scène), les réactions improbables achèvent de vider les personnages de leur substance. La curiosité d'Ozon reste un vrai élément stimulant de son cinéma adepte de la bougeotte, mais ce Ricky-là, plombé par de purs moments nanars (la séquence du supermarché, celle dite de la ficelle échappée, toutes les scènes où bébé se prend des murs), fait salement mal aux dents. Qu'on ne s'attende pas à une relecture de La Malédiction, Ricky tient plutôt de l'adaptation ciné d'un papier d'Infos du monde.

1/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

Vas-y spoile-moi le film stp.

Raconte-moi les meilleures scènes et le pourquoi du comment.

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Alexandra Lamy sort de la douche à poil.
Alexandra Lamy retrouve Sergi Lopez après être sorti de la douche *parce que c'est du réalisme social propre* et sa serviette tombe.
Alexandra Lamy sort du lac dans sa chemise de nuit blanche.

*à vot' service*

Je te dirai ça en live, là c'est un peu moche de pourrir le film comme ça

(bon y'a pas grand grand chose à raconter et je pense que les répliques cons j'en ai déjà oublié la moitié)

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Doll, it's a heartbreaking affair

Raaaaah alleeeeeeeeeez, tu fais ça si bien à l'écrit!

Remarque j'aime bien certains de tes récits live aussi...

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Le rôle du mâle hétéro est-il toujours aussi ingrat chez Ozon?

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J'ai pensé à toi pendant le film et justement je trouve que c'est plutôt elle, la conne. Mais ça se discute parce qu'à la base personne n'est supposé être con en fait. C'est juste que ça déborde.

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Doll, it's a heartbreaking affair

C'est Sergi Lopez. *CQFD*

Arrête, tu me tentes...ma curiosité morbide est titillée.

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Qu'est ce que tu entend par "assez pourri comme chiard" DPSR ?

Je trouve qu'il joue mal ce con. Il pourrait chialer au quart de tour ça aurait évité de tout rajouter en post-prod.

Bon c'était ton premier message, j'en déduis que tu es donc le père.

J'y ai pensé aussi.