Forum de FilmDeCulte

Ozon toujours plus bas avec ce mélo pur sucre à l'héroïne outrancière qui tombe dans tous les pièges des longueurs et du ridicule du film de gosse capricieux, avec plein de plans qui surnagent de ci delà ne serait ce que l'engloutissement du domaine ou le plan sur le chaton. Rampling et Russel éclipsent littéralement l'anti charismatique Ramola et voir un jeune premier appelé Fassbender là, c'est quand même hyper appuyé au niveau du clin d'oeil.
2/6

Il joue aussi dans 300. Snyder ferait-il aussi un clin d'oeil à Reiner?

Bon il faut pas y aller.

ANGEL, pour résumer, c'est le film qui crie "Au loup!". Il passe tellement de temps à volontairement caricaturer ses scènes sentimentales, à balancer une grosse musique extrêmiste, à mettre des petits détails cheap et distanciés... que lorsqu'Ozon réalise une scène posée, calme, potentiellement sensible et émouvante... ben on y croit pas.

Et on cherche la distanciation.

C'est absolument insoutenable.

Il y a des moments assez réussis où le côté complètement grotesque d'Angel ressort (des grands moments de solitude lors de certains repas, par exemples). Mais dans l'ensemble tout fleure bon le systématisme.

Contrairement à Todd Haynes qui, dans mon souvenir, trouvait un bon équilibre entre hommage au mélo et prise de distance moderne, Ozon foire complètement son truc. Tout le délire sur la face sombre de la maison de poupées est tellement attendu et bidon.

Heureusement le film parvient à ne pas être chiant et reste porté par de très bons acteurs: Romola Garai assure bien, Sam Neill est absolument excellent et Michael Fassbender est très, très bondien. J'adore.

Mais sinon c'est tellement ado dans la démarche à certains moments... tellement convenu dans la distanciation moisie... que... pffff. Brrrr. Grrrrrr.

UN GROS BEURK POUR TON FILM FRANCOIS.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

au début j'avais lu "ton film français"

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*

Aussi.

UN GROS BEURK POUR LES FILMS FRANCAIS.

(mec extrême tsais)

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Par rapport au livre, ça donne quoi ? (si quelqu'un l'a lu)

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Bon, je me réponds, après avoir vu le film : c'est HYPER bien adapté. Ozon a parfaitement pigé le livre, et le restitue via son langage filmique (emprunté aux mélo classiques)... Je suis moins fan de la toute première partie, dans l'épicerie, bien mieux détaillée et bien plus fluide dans le roman. Mais c'est toujours ainsi dans une adaptation, la jeunesse est très difficile à retranscrire. Autre petit manque : le livre se penche un peu plus sur le travail littéraire d'Angel, à peine éfleuré dans le film.
Ce qui est étonnant, c'est de voir à quel point TOUT sert l'adaptation : des décors, au jeu des acteurs, des couleurs à la mise en scène... C'est vraiment très juste, il a retranscrit le lire exactement tel que je me l'imaginais.

5/6

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

lol

Et donc, paye ton Ozon de retard à 5h46 du mat.

Et ça ne m'a pas déplu...Dieu que j'ai eu peur pendant tout le film de voir les grosses roues du "elle a connu le bonheur, il lui a tout fait perdre". Mais non, enfin si, mais bien mené, amené d'une façon juste et pas genre "un film de Patrice Lecon" (je t'aime bien Patrice, mais tu es mort pour moi depuis 10 ans là).

Mélodrame façon film d'époque, Angel joue sur les codes connus du genre (musique, couleurs, personnages) avec un certain style, même si les cadrages d'Ozon (pas aidé par une photo peu travaillé) sentent la fainéantise absolue. Par contre, autour, c'est du bonheur, décors, acteurs, musique, tout aspire à rentrer dans cette histoire un peu trop vue, mais parfaitement et suffisamment illustrée pour ne pas devenir emmerdante.

Le petit plus, même si ça laisse place à un débat, c'est toute la réflection sur l'art et le temps, entre elle qui connaît la gloire instantanée du populaire et l'artiste maudit qui lui ne sera revisité qu'à sa mort. Et tout ça avec la judicieuse implication financière de la populaire envers le damné, ou comment illustrer un système de financement de l'art d'une manière inédite. Où se situe Ozon au milieu de tout cela? Un peu entre les deux, et la scène finale où l'on évoque la finale réhabilitation d'Angel, pourrait nous faire croire que si Ozon est le peintre, il aimerait finalement être aussi la romancière...

Bon, je pousse peut-être les choses trop loin, mais cette lecture m'amuse pas mal, surtout au regard des hauts et des bas d'un cinéaste qui n'arrive pas vraiment à se situer au sein du paysage cinématographique français, surtout depuis 8 femmes.

Au delà, j'aime beaucoup l'actrice, donc le portrait IMDB me laisse songeur (encore plus de découvrir qu'elle était le premier rôle de Dirty Dancing 2), mais qui dès qu'elle perd sa voix haut placé laisse place à un personnage bouffé qui m'a pour le coup vraiment intéressé.

4/6