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aka La Reine du mal



Edmund Blackstone a un cauchemar récurrent dans lequel il est attaqué par trois personnages : la reine des ténèbres, le nain Spider et le géant balafré Jackal. Un week-end, alors qu'il reçoit de la famille et des amis dans sa maison, le cauchemar devient réalité.

J'avais longtemps repoussé la vision de ce premier long métrage d'Oliver Stone, alors âgé de 26 ans, parce que son second, La Main du cauchemar (1981) dans lequel Michael Caine joue un dessinateur qui perd une main et la voit se manifester pour tuer des gens, était nul.
Et bien celui-ci apparaît comme un brouillon de ce second, c'est dire le niveau.

Encore une fois, il s'agit d'un film d'horreur et encore une fois, il est question d'un créateur coupable de donner vie à son imagination, seulement ici il n'y a aucun sous-texte (dans La Main du cauchemar, Stone a un cameo en tant que SDF manchot vétéran du Vietnam qui, quand on connaît le passé du cinéaste et sa future carrière, donne un minimum de relief à cette histoire de trauma chez un artiste).
Il y a sans doute un sens psychosexuel dans le choix de ces trois croque-mitaines (surtout la "reine du mal" dominatrice et le grand noir en cuir) mais le film n'en fait rien.

Toute l'exécution est amatrice, les morts s'avérant répétitives et l'ensemble dénué de tension, et le récit limite incompréhensible, avec une sous-intrigue concernant une invitée qui parle à son défunt mari et des élucubrations tardives sur le lore à base de déesse Kali nan mais de qui se moque-t-on?

Non, vraiment, c'est le genre de début encourageant qui te fait dire que tu peux commencer très très bas et atteindre le sommet (bon, entre les deux films, il écrit Midnight Express et obtient l'Oscar du Scénario).

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