Vieux-Gontrand a écrit:
C'est sophistiqué mais un peu nauséeux ce tu écrits, tendant à présenter la position d'exilé comme celle d'un bourgeois quintessentiel, outre l'anti-intellectualisme. C'est aussi sélectif (j'ai par exemple le souvenir d'une grande attention de Marx envers la famine irlandaise dans le Capital, et il présente alors l'immigration aux USA comme une chance et une occasion de nouveau départ, mais il ne dilue pas le particularisme nationaliste)
Marx n'était pas riche ce me semble (et Mao pas pauvre).
Mao était aussi un intellectuel.
Et je reconnais à Marx qu'il n'est pas dupe sur le nombre de morts que son projet politique ne manquerait pas de provoquer.
C'est plus une réaction à l'auréole qu'on met trop souvent sur le barbu qui n'aurait pas à assumer les conséquences de ses écrits. Ce en quoi il n'est pas forcément responsable (mais la figure de l'exilé est bien pratique quand même).
Sinon, n'hésite pas à prendre une pastille Vichy si t'as la nausée.
Müller a écrit:
Il m'avait d'ailleurs semblé comprendre, et corrige-moi si je me trompe, que la démarcation entre Marxisme et Léninisme s'était en partie opérée justement par la manière dont Lénine avait réussi à mobiliser des minorités ethniques et religieuses historiquement hostiles et revanchardes vis à vis du système tsariste pour constituer sa force révolutionnaire.
Minorités qui, quand elles ont fini de s'en donner à coeur-joie, sont montées en grade... Jusqu'aux purges de Staline.
Toute ressemblance avec la situation actuelle est sans doute fortuite.
Vu que j'ai compris la même chose que toi, et que je ne suis pas non plus un expert, je ne corrigerais rien.
Effectivement, le Haut-Karabakh est par exemple une gentille blague de Staline qui nous amuse encore, une fois que les Turcophones semblaient ne plus représenter une menace d'un empire ottoman considéré comme mort quand les Arméniens et leurs liens avec leur diaspora était vu comme plus suspecte.
En Chine, on insiste sur l'islamité des Ouïghours, turcophones, dans les persécutions dont ils sont victimes. Seulement, des musulmans en Chine, il y en a d'autres comme les Hui. Hui qui ne parlent que des langues sinitiques et ne subissent pas plus de persécutions pour leur religion, moins que les Chrétiens et le Falun gong d'ailleurs (des restos affichant en gros hallal sur leurs devantures sont partout dans les grandes métropoles de l'est).
Ce qui gêne plus Pékin, c'est qu'ils soient turcophones (bon, ta aussi un contexte de djihad international).