Forum de FilmDeCulte

Elles sont d'autant plus distinctes des réalités vécues que Frazer n'a jamais fait de terrain (bon Mauss non plus). Le Rameau d'Or est un gros canevas idéologique et spéculatif en 13 tomes

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He pays penance to the air above him

N.O. - The Him

Elle n'y résiste pas, elle refoule ses pulsions, et ça se traduit par des scènes d'hystérie décrites par les psy du 19ème siècle.
Jamais je n'ai ressenti, pour ma part, de tension sexuelle chez elle (à part une scène avec son mari où elle veut lui faire une fellation).

Et le lien entre la créature et elle aurait mérité plus d'explication, pour comprendre comment ils sont liés.
En l'état, ce n'est pas incarné, ça reste de la pure note d'intention, c'est dommage.

Donc c'est juste une hystérique qui ferait mieux de se branler une bonne fois pour toutes ? Je comprends mieux le film maintenant, merci.

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Looks like meat's back on the menu, boys!

Turbo naze, grave décevant. Eggers ne m'a jamais convaincu en fait. Mis à part The Northman que j'ai trouvé sympa, il ne m'a jamais flingué sur place. Pareil ici, de jolis plans très travaillés, mais sinon...quel ennui. Et ne venez pas me parler de Lily Rose, n'importe quelle autre actrice aurait fait le même taf.
Jusqu'au final, ce film m'aura déçu. Tout ça pour ça.

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j'ai vu les versions de herzog, coppola et celle-ci en l'espace d'un mois, ce qui est sans doute trop compte tenu du fait que je n'éprouve vraiment aucune sorte de passion pour cette histoire, ses métaphores ou quoi, les vampires, tout ça m'emmerde un peu.

je me suis donc globalement copieusement ennuyé, toute la première partie je n'en pouvais plus.

ça reste, comme le dit qui-gon, ça reste un exercice artistique absolument extraordinaire de voir des metteurs en scène aussi forts donner leur interpretation de la même histoire, et que tout ça donne des films aussi riches et différents, c'est assez extraordinaire. je n'exclus pas de regarder la version hammer et j'ai quand même hâte de voir ce qu'en fera besson, même si bon.

et celle-ci ne démérite pas dans la démonstration du style du réalisateur, on peut même dire qu'il y a une forme du surenchère. dans le meilleur des cas, ça donne des plans sublimes, des effets de lumières extraordinaires, des designs fabuleux, des moments de grâce de cinéma, la photo est une splendeur de chaque instant.
dans le pire des cas, il se regarde filmer de manière rigoureusement insupportable, et on ne voit plus que ça aussi. il y a des scènes où je me suis surpris à ne même pas vraiment savoir ce que le personnage faisait tellement les éléments visuels étaient ostentatoires. à part dans des compositions picturales et pensées comme telles, il ne cherche jamais à traduire avec sa caméra un sentiment humain ni un élément narratif : le visuel l'emporte sur absolument tout. si un personnage est à cet endroit dans la pièce et bouge de cette manière, c'est parce que ça fait un beau cadre, jamais pour qu'il exprime sa vérité de ce moment-là. c'est du coup amusant que ses 2 leads soient des acteurs totalement vides et au jeu superficiel, qui ont des gueule de photoshoot vogue ambulants mais dénués de toute sorte de vie ou de vérité. la beauté esthétique qui
l'emporte sur tout et au service de rien.
(parce que j'ai bien lu ff et muller et tout ça ne me parle pas du tout et vraiment des thématiques dont je me fous royalement, c'est comme ça)
ces deux aspects se battaient chaque instant, j'ai littéralement murmuré "mais c'est insupportable, purée..." à un moment puis 8 plans plus tard je me disais "c'est magnifique, la vache".

le film prend un peu vie pour moi à la fin. on fait un edit de 20 minutes sur la possession de la fille et le sexe avec la créature et c'est sublime et très intense. la scène finale est splendide.

donc voilà, assez pour acter je pense définitivement que c'est pas mon pote, mais en même temps aussi pour acter que je continuerai à tout aller voir de lui.

C'est surtout une nouvelle adaptation du livre de Bram Stoker, mais pas tout à fait. Eggers arrive à dégager son propre ton et sa propre variation sur cette histoire déjà de nombreuses fois adaptée, avec une attention de chaque instant au cadre et aux lumières, son talent en ces domaines est ostensible, mais c'est pas la folie non plus.

Je préfère mille fois le Coppola, libidineux certes, mais qui est toujours pour moi dans une forme de désir de cinéma et de commentaire du cinéma. Ici on est plus premier degré dans la très belle mise en images-mouvements, la conclusion, originale et sacrificielle donc classique, est pas mal, mais un peu expédiée quand même.

En effet si les thèmes décrits sont là, la luxure disons, et sa répression victorienne/puritaine, je trouve aussi qu'ils sont parfois réduits à des notes d'intention dans un film trop empesé par sa belle forme.

Où est passé le bon temps où Müller tirait à boulet rouge sur l'elevated horror?

Bizarrement j'ai aussi pensé au Faust de Sokourov. Je n'ai pas vraiment d'explication. Enfin si, les lumières, et puis le trajet de cette Ellen/Mina a quelque chose de faustien, au sens où elle a d'emblée conclu un pacte avec le vampire dans cette version, etc.

PS: Dracula chez la Hammer c'est pas qu'un film hein

Ah tiens quel film bizarre c'était, celui là! Je n'y avais pas trop repensé depuis mais mine de rien je revois instantanément l'ambiance et des images.

Premier surpris. Je ne me vois pas pour autant réévaluer à la hausse le depression porn d'Ari Aster.



Tu as des recommandations ?

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Looks like meat's back on the menu, boys!

Le premier est déjà très bof, ça m'a pas donné envie de continuer.

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Pas vraiment non, même si ce sont des films cultes et iconiques, j'ai jamais eu de passion pour cette itération, d'accord avec FF, en tout cas on est jamais dans une adaptation de l'histoire de Bram Stoker pour cette série de films, et ce n'est pas le meilleur de Terence Fisher à mon avis.

Je m'aperçois que j'ai même jamais vu le Tod Browning de 1931 pour Universal, avec Bela Lugosi, bon.

Pas top non plus.

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J'aime beaucoup les deux premiers Fisher mais ça a particulièrement vieilli, fautes à s'être concentré sur la violence, l'érotisme et les effets spéciaux. 70 ans après, ça perd forcément de son impact.
Reste l'iconisation définitive, même sous grosse influence Lugosi, je ne pense pas qu'il y ait plus accroché au personnage que sa personnification par Lee (quand Cushing est loin de démériter, quel acteur quand même lui aussi).. Et typique de la Hammer, particulièrement chez Fisher, quelques morceaux de bravoures mais c'est vrai qu'entre ces séquences, le temps est un peu long.

J'ai prévu de me farcir son Frankenstein. J'espère c'est mieux.

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Parmi les films de la Hammer je m'amuse beaucoup plus du film tourné à la suite de Dracula prince des ténèbres de Fisher, et manifestement Christopher Lee aussi, avec Raspoutine le moine fou de Don Sharp.
Et chez Fisher toujours avec Christopher Lee je suis beaucoup plus convaincu par exemple par Les Vierges de Satan.
Après peut être que j'aime l'exubérance dans ces films plutôt que l'horreur gothique, même si elle a séduit un large public à la fin des années 50. Mais tout ceci nous éloigne du sujet Dracula/Nosferatu...

Tout pareil.
Peut-être aussi que ces films ont pour eux d'aborder des personnages moins usés, avant et après (la Momie, il n'y a vraiment que le 1er de bon).
Même si Raspoutine, c'est particulièrement théâtre filmé et pauvre visuellement, la perf de Lee porte le film.
Les Vierges de Satan, c'est plus riche (et Lee est très cool avec son bouc).