Forum de FilmDeCulte

Y a mille fois mieux que Shoah en littérature, en plus.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Tl;dr

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A vous lire tous, je partage la même curiosité. On est passé en moins de 10 ans, j'ai l'impression, à une forme de regret poli que l'holocauste occupe moins de place dans le bagage historico-culturel des jeunes, comparé aux enfants des années 70/80/90, à une vraie terreur face à un gain brutal de popularité du complotisme et du négationnisme, sans doute dû en partie à Soral, dans les milieux populaires périurbains.

Vu ce que vous postez, et sans l'avoir vu, j'aurais tendance à faire confiance à Lohmann (il faut dire que la pastille France Inter est un repoussoir automatique en ce qui me concerne). Le postmodernisme n'est jamais facteur d'éducation, il vise plus la satisfaction esthétique d'un public déjà acquis, ou en tout cas à même d'en faire une lecture claire car il en a les codes. On dirait un bel exemple d'incapacité artistique à lire la pièce face à la dégringolade du statut de l'holocauste comme outil d'éveil fondamental. Curieux néanmoins de suivre par la suite la survie du film en milieu scolaire.

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Looks like meat's back on the menu, boys!

Your loss.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

The Jews' actually.

(c'est la suite)

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rebat les oreilles pardon.

on dirait que le film est un peu l'équivalent du :"j'ai un ancêtre qui est mort à Auschwitz - Ah ? - Il est tombé d'un mirador. - Bon.").

Tu penses à quoi ?

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You are a ghost driving a meat covered skeleton made from stardust riding a rock floating through space.
FEAR NOTHING

Je comprends pas bien pourquoi tu trouves cette hybridation problématique.Tout bêtement, le film raconte ce qu'est être à la périphérie de l'horreur tout en y participant. Donc les traces de l'horreur peuvent être tantôt visuelles, tantôt sonores. C'est tout.
Quant à l'absence de description psychologique de la famille, c'est justement le projet du film, selon Glazer lui-même, ne pas vraiment caractériser la famille autrement que par sa capacité à séparer sa raison de sa faculté morale. Sous ce rapport-là le film n'est d'ailleurs pas abouti, il y a un peu trop de scènes diabolisant la femme, et parfois l'homme.

Si c'est un homme, Primo Levi
Etre sans destin, Imre Kertesz
L'espèce humaine, Robert Antelme

Bon, c'est vraiment pas ça qui va égayer tes soirées, par contre.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Juste lu le premier, je note les 2 autres.

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You are a ghost driving a meat covered skeleton made from stardust riding a rock floating through space.
FEAR NOTHING

J'ai lu les trois et je les trouve tous les trois extraordinaires mais je ne vois pas en quoi ils seraient "mille fois mieux" que Shoah.
Tu peux un peu développer ce qui te fait écrire cela ?

Et si c'est une femme?

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Le Lanzmann est trop loin dans ma tête pour détailler sans dire de bêtises, mais j'ai toujours trouvé que le cinéma seyait très mal au sujet des camps d'extermination. Le seul film à parler de génocide à m'avoir convaincu, c'est S-21.



OK, Abyssin.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Un peu, tu es bien tendre. Le film n'est qu'une longue charge à leur encontre. Glazer a la prétention de nous faire comprendre, comment en étant à la périphérie de l'horreur, tu fais pour t'en accommoder et vivre une vie routinière sans encombre. Ce n'est absolument pas le film tel que je l'ai perçu. En faisant de la famille Höss des pantins, en jonchant le film de symboles et séquences hurlant l'horreur des camps, on ne perçoit qu'un couple de salauds sans âmes. Les nazis sont effectivement des personnes absolument détestables, la belle affaire. Qu'elle est l'apport de Glazer a la représentation de la Shoah, qu'a-t-on appris de nouveaux dans ce film que l'on ne savait déjà ?

Il me semble que l'aspect concret de la vie près d'un camp n'a pas souvent été dépeinte... rien que pour ça.
Par ailleurs tu exagères quand tu dis que le film n'est qu'une longue charge. Toutes les séquences avec les enfants, qui représentent l'innocence et la reproduction sociale, sont souvent une démonstration de l'habitude que l'on peut prendre de vivre banalement au plus près du massacre.

Et je ne suis pas tendre, je trouve que le film a des défauts et je l'ai exposé, mais le positif l'emporte. C'est un film dont je me souviendrai, j'en suis sûr.