Forum de FilmDeCulte

Je te remercie mais je ne suis pas aussi vieux.

Quant tu t'exprimes avec des vraies phrases je suis déjà un peu plus d'accord.

Pour ma part, je suis tout à fait d'accord

Oui et non, parce que l'argument démographique dispose d'angles morts pourtant révélateurs, comme c'est souvent le cas.

Je prends mon cas. J'ai 36 ans. Sur le groupe d'amis auquel j'appartiens et qui se connaissent depuis le collège/lycée, soit une bonne quinzaine de personnes, il y en a à ce jour moins d'un quart qui bosse. Ceux qui ne bossent pas, ça fait longtemps que c'est le cas. Certains parce que ce sont des flemmards, d'autres parce qu'ils peuvent se le permettre (famille derrière), d'autres parce qu'il y a du handicap psychique, ou parce qu'ils sont artistes... un peu d'interim de temps en temps histoire de, une formation bidon pour tuer le temps... Peu importe, ils sont tous allocataires des minimas sociaux, et plutôt représentatifs d'une bonne partie des gens ordinaires de notre âge. Ceux qui bossent, la majorité sont profs. Un seul dans le secteur privé de chez privé (boîte de JV). Aucun de ceux qui ne bossent pas ne cotisent quoi que ce soit, et depuis un moment. Et ils sont eux-mêmes entourés d'autres potes plutôt dans la même situation.

Mon frère qui a 12 ans de plus que moi, aucun de ses potes n'est dans cette situation. Tout le monde bosse, en mode bonnes carrières (ingénieurs etc.).

Et plus on rajeunit les tranches d'âge, plus le rapport au travail salarié se délite, sans qu'une alternative pérenne ne se présente. La gestion du COVID a aussi chamboulé pas mal de choses (en bien parfois, chapeau à ceux qui veulent plus se faire maltraiter dans de sales milieux comme la restauration par exemple). Certains secteurs par exemple ne prennent plus d'intérimaires, jugés trop couteux. Mais en même temps, ces même secteurs n'arrivent pas à recruter en CDI (l'aide à la personne, c'est l'hécatombe) à cause des salaires pourris dont personne, y compris les jeunes diplomés, ne veut.

A la rigueur, on peut me renvoyer que je ne vois tout ça que du bout de ma propre lorgnette, et que ça ne vaut rien. Soit.

Mais la démographie, c'est aussi la part d'étrangers en France. Notamment d'étrangers en situation irrégulière. Je n'ai aucune idée et me fous pas mal des chiffres officiels avancés concernant la mesure de cette population, je sais déjà qu'il faut les multiplier au moins par trois pour commencer à approcher une estimation plus vraisemblable. Une bonne partie des sans papiers bosse (99% de vos livreurs africains à vélo, amis parisiens, sont des sans-papiers), mais sans être déclarés, donc sans cotiser quoi que ce soit. Ils ont peu, voire pas de perspectives de régularisation. Et c'est une population qui s'accroît de mois en mois, d'année en année. Et qui continuera d'être active, mais dans la marge. Et s'ils sont régularisés, ils ont accès à des postes peu qualifiés, avec de petits salaires, souvent sans impot sur le revenu.

Au regard de tout ça, il me semble qu'il y a quand même pas mal de pertes sèches à prendre en compte dans les volontés diverses d'équilibrer le système.

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Looks like meat's back on the menu, boys!

Je veux bien que tu développes, parce que le rapport avec les énergies fossiles me paraît pas évident (puisque le principe est le découplement des moyens de subsistance des individus de la vente de leur force de travail à l'accumulation du capital, donc de la maîtrise de ce qui est produit, avec à l'horizon une redéfinition des besoins individuels en fonction des impératifs écologiques).
Mais y a peut être quelque chose qui m'échappe.

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VADE RETRO - Une histoire du cinéma d'horreur

Tu le dis toi-même. Les emplois au black dans le BTP sont un scandale. On devrait donner un permis de travail (au moins) à tous les réfugiés qui viennent en France. Sinon je suis à Nice actuellement et parmi les rares livreures, en scooteur ou en vélo, je vois des femmes, ce qui n'arrive jamais à Paris.

C'est totalement schizophrénique, ta façon de penser.
Tu dénonces la logique de Macron de vouloir se financer sur les marchés, et à côté, tu as une pensée croissansiste d'enrichissement de la population, alors que je sais pas si t'as remarqué, mais on est actuellement dans un appauvrissement généralisé, avec hausses des prix à tout va.
La population va s'appauvrir : c'est un fait mathématique inéluctable avec le gâteau qui continue à rétrécir alors que le nombre de personnes à table augmente. Tes retraites, tu les financeras JAMAIS sur un modèle croissansiste, et de fait, l'argument démographique, il est tout sauf bidon. Dans un monde aux ressources fossiles de plus en plus rares et chères, les 40 ans de retraite de ma voisine, ils seront rendus possibles par le travail physique d'une population jeune. Et ça va coincer violemment.



Parce que ce n'est pas le travail humain qui permet à l'économie de tourner, contrairement à ce que blablattent les économistes : ce sont les énergies fossiles, dont on libère le travail (en Joules) pour faire tourner l'économie, et dont la résultante s'exprime ensuite en les termes que l'on utilise généralement pour mesurer la performance (croissance, chômage, profits, monnaie). Ce qu'on mesure, en réalité, c'est notre capacité à exploiter les Joules ainsi libérés.
La prospérité d'un pays dépend principalement de sa capacité à se financer pour pouvoir acheter ces ressources fossiles sur les marchés (et en ça, la gauche vit sur une autre planète : elle pense que ça n'a aucune conséquence de ne pas pouvoir se refinancer). Et en ça, les pays du monde sont en concurrence, cette concurrence se fait de plus en plus féroce, et la moindre hausse des cours plonge des millions de gens dans la pauvreté.
Bref, toutes ces histoires de revenu minimum et compagnie, ils nécessitent de vivre dans un pays prospère qui tourne bien sur le marché mondial, pour pouvoir acheminer à soi les matière premières permettant de faire tourner l'économie. C'est nécessaire au surplus qui est la condition pour que certains puissent vivre sans travailler. Techniquement, les retraités ne vivent pas de cotisations, mais du surplus libéré par les énergies fossiles, et des esclaves énergétiques qui en découlent. Sans eux, il ne reste que l'énergie libérée par le travail du corps, et celui-ci, il permet à peine de survivre.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Tiens donc la métaphore du gâteau.

Si vous la voyez arriver, méfiez-vous, ça volera pas bien haut.

Les fameux 600 esclaves énergétiques décrits par Jancovici, oui.
Si tu écoutes Friot suffisamment, il décrit lui aussi le besoin de décroitre, de redéfinir nos besoins hors des impératifs capitalistes et consuméristes, et d'organiser la production autour de ça. Je vois pas pourquoi tu cherches systématiquement à t'isoler.

Tu connais la métaphore de la quiche ?

Putain les blagues de boomers. Allez, va manger ton musli, ça te fera du bien.

Toujours aucun argument à ce sujet, à ce que je vois.
Et si tu demandais à ChatGPT de résoudre le problème ?

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Lol !



Parce que ces modèles imaginent toujours leur petit village gaulois, qui construit son utopie dans son coin, sans que le reste du monde ne vienne l'embêter.
Or, on l'a vu avec la Grèce, par exemple : quand un pays s'appauvrit, les charognards arrivent.
J'ai toujours cette impression de quelque chose de merveilleux sur le papier, mais dès qu'on commence à intégrer là-dedans les marchés mondiaux, la nécessité de se défendre, et les interactions avec l'extérieur, ça ne tient plus la route.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Non mais le monde n’est pas un gâteau limité ou une table où chacun est invité à tour de rôle. C’est la base de l’économie là et de la notion de croissance dont tu as bénéficié sans prendre la place de personne, je te rassure.

Pain au levain semi-complet farine T80 bio steuplé.