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QUOIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII?

WTF

4x08
On a beau connaître les mécanismes, ou même savoir ce qui va se passer, ça reste un putain de choc. Scène finale parfaite, aussi épique qu'effroyable. On perd l'un des meilleurs persos de la saison (de la série), mais sa sortie restera mémorable. Bref, un de mes épisodes préférés.
SO LONG OBERYN

Oberyn, Sansa-la-naive, Jorah, la Montagne

La montagne, je pense pas.

PUTAIN LA VIOLENCE!!

J'en tremble encore.

Mort tellement atroce qu'on oublierai presque que Tyrion est condamné à mort quoi!

Martin t'es un enculé.

qui se termine par l'une des scènes les plus gores et les plus violentes que j'ai jamais vue...

Je trouve cela beaucoup moins violent que les noces sanglantes de la saison précédente. C'est surtout vraiment une mort de gros con.

C'est ce que je me disais aussi
Non mais là je trouve que c'est du niveau des noces sanglantes, on a un beau héros, qui prend sa revanche qui fait un beau speech, qui domine, qui a la classe et tout, et puis là BOUM mort atroce et assez lente au son des paroles du mec qui répète ce que tu viens de dire pour le retourner contre toi et t'écrabouiller comme le simplet écrabouillait les scarabées. C'est juste trop violent, non seulement physiquement mais psychologiquement aussi quoi... Je m'en remets pas là.

Cette alternance entre un sentiment jubilatoire quand Pète-La-Classe-Oberyn fait flancher La Montagne et ce sentiment de pure horreur quand il se fait exploser le crâne dans cette scène génialement horrible, RIP mes émotions.

Putain mais ce personnage bordel, juste génial, fin atroce.

Je crois ne jamais avoir vu une série qui réussissait à ménager ainsi la jubilation et la frustration du spectateur.

Dans un sens, Game of Thrones réussit tout ce qui rendait Lost agaçant.

Un tour de force d'autant plus réussi que la façon qu'a Martin de ne pas donner au public ce qu'il veut se fait de manière bien plus radicale que chez Lindelof & Cuse. Dans Lost, la culture du mystère fatiguait à trop vouloir jouer les prolongations et l'écriture tirait sur la corde de la crédibilité dans le refus des personnages à communiquer entre eux.

Ici, on est dans un monde sans mystère. Certes, il y a des machinations qui se fomentent dans l'obscurité et on n'est jamais à l'abri de révélations qui s'apparentent à des retournements de situations mais tout est connu. L'histoire de Game of Thrones se fonde sur l'Histoire des Sept Royaumes et le passé de chacun le hante et l'anime. On sait DEPUIS SA PREMIÈRE APPARITION qu'Oberyn veut se venger des gens qui ont tué sa soeur. Ce désir est développé SUR PLUSIEURS ÉPISODES. Par conséquent, quand Martin nous tire le tapis de sous les pieds et que l'on tombe à la renverse face au sort qu'il réserve à ce personnage, la surprise s'explique presque immédiatement par la cohérence. Le mec a ruminé sa vengeance pendant des années et n'a pas su éviter l'arrogance de vouloir la voir s'accomplir comme il l'avait imaginé. Il ne tue pas la Montagne quand il le peut parce qu'il veut l'entendre avouer ses crimes...et ça se retourne contre lui.

C'est frustrant parce qu'Oberyn était classe et badass et qu'on vouloit le voir assouvir sa vengeance et sauver par la même occasion notre chouchou de Tyrion mais ça fait sens et l'on ne peut que tristement le reconnaître. Comme pour le Red Wedding. C'est en ça que l'on est énervé : on sait que la série a raison. Dans une histoire normale, le gentil gagnerait à ce moment (tout comme Tyrion gagnait son précédent "trial by duel") mais tous les plans ne peuvent être toujours bien huilés.

Si j'avais un reproche à faire, je dirai que le duel est un peu trop rapide. La scène entière, la dernière de l'épisode, dure à peine plus de 5 minutes. Ça renforce le côté "choc".

Ailleurs, d'autres changements majeurs prennent place.
Daenerys se défait du pauvre Jorah, le seul qui freinait son arrogance grandissante, et Sansa, tout comme Arya quelques épisodes plus tôt, sort de l'enfance en apprenant enfin à jouer le "game of thrones". Qui va à sa perte? Qui trouve le salut?

Et quel sera le sort du pauvre Tyrion?

Deux épisodes avant la fin de la saison. Quelle série cruelle.

C'est vrai mais c'est aussi ce qui est agaçant: j'ai l'impression que les auteurs et le premier d'entre eux, Martin, nous font la leçon, et rajoutent à la domination du donneur de leçon vis-à-vis de celui qui la reçoit, l'effet dramatique du pied-de-nez soutenu par une violence insoutenable. C'est à la fois du jamais vu et du très très limite moralement, cet aplomb du conteur qui nous violente avec perversité. Je me rappelle que pour le Red wedding, après le choc, j'y avais pas mal repensé et avais fini par me rebeller mentalement contre une telle façon de faire (avant de mettre de l'eau dans mon vin). C'est aussi le sens des réactions outrées sur Twitter qui en veulent à l'auteur et disent qu'ils ne verront plus la série (encore aujourd'hui après cet épisode), je crois que tout le monde saisit cette perversité.

Si c'était juste pour l'effet, je serai d'accord. C'est pourquoi je parle d'une cohérence bâtie sur plusieurs épisodes.
J'étais moi-même pas convaincu par les événements du Red Wedding tels qu'ils m'étaient présentés mais c'est beaucoup mieux passé quand je me suis refait la saison 3 d'une traite. Je soupçonne que ce sera le cas ici aussi.

Après, je suis d'accord que ça tend à devenir un systématisme de la part de Martin. Mais c'est pas tant la perversité derrière qui me gêne que le risque de rendre du coup la série prévisible en prenant sans cesse le contrepied de ce qui est attendu.