Petit rattrapage de la Saison 7 qui a commencé, et qui a déjà enfilé 8 épisodes.
Le tout avec une redistribution (enfin !) des relations entre personnages, et donc la promesse d'une petite sensation de renouveau, ainsi qu'un générique remanié über-classe...
Je suis toujours épaté de voir combien cette série garde intacte son concept, sa précision de scalpel, sa finesse tant visuelle que dialoguée, son côté noble. Je suis épaté parce que ca n'avance pas d'un iota, et qu'à ce compte là tout série serait déjà morte depuis un bail. Ici ça tient, ça stagne, mais ça tient.
Globalement, la nouvelle donne concernant
au-delà d'un premier épisode barbant à force de marcher sur des œufs, est bien moins casse-couille qu'on aurait pu le craindre : pas de psychologie incessante, il y a un côté patners in crime, cet aspect complice préservé et même accentué, qui fonctionne finalement très bien. La série se fait dans l'ensemble moins violente (plus les douleurs habituelles après les attaques), moins amère, cette mutation là est réussie. Mais, encore une fois, à force de faire dans la dentelle, de prendre garde à rester subtil, on en arrive à une situation qui au fond n'a pas fondamentalement changé... L'énergie est la même, et heureusement que la petite nouvelle (reste à savoir pour combien de temps elle est là) amène une couleur un peu différente à l'enchaînement habituel qui semble lasser jusqu'aux personnages eux-même lors de différentiels toujours plus avachis. C'est particulièrement pesant dans les histoires annexes que la série se traîne comme des boulets mais qu'elle veut visiblement pas lâcher de peur de plus avoir de matériel pour remplir le vide
Ce genre de truc sans intérêt réduit vraiment certains persos à leur fonction répétitive habituelle en dehors de leur "histoire perso", Wilson étant la première victime de cette petite mécanique endormie en se contentant d'écouter House puis de froncer les sourcils.
Surtout, malgré la maîtrise impressionnante, la série donne la sensation de sous-exploiter les situations encore géniales qu'elle arrive à trouver. Par exemple l'épisode 7, trouve ca dingue qu'on ramène la variole, la quarantaine, tout le foutoir, et qu'on n'en fasse pas quelque chose de plus démesuré, de plus grand... Ca pourrait avoir une structure cathédrale, aller fouiller dans les arcanes de la structure familiale qui part en décomposition, le trouble de la maladie ancienne, ca pourrait tellement être 100 fois mieux ! Le manque d'ambition est assez flagrant.
Donc voilà, je sais bien combien de temps je vais encore suivre à ce train-là, mais ca sent encore violent la saison morne avec final fracassant qui se remue les fesses qu'à la dernière minute... Vu ces signes d'épuisement, ça m'étonnerait pas que la série s'arrête bientôt.
Sinon,