Forum de FilmDeCulte

en quoi?

bah en à peu près tout
ça reflète exactement ce que j'ai ressenti devant le film, en fait.

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http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 ... 194,0.html

J-1!

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Je le sens bien.

http://www.dvdclassik.com/phpBB2/viewto ... 97#1232097

POW !

Oui mais finalement ça a l'air très mort du cinéma tout ça...

pas compris...

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Il n'y a plus de sable dans le sablier...

C'est un peu le problème du film aussi d'ailleurs... D 'autant qu'une fois sortie de la salle, on peut rajouter que les grains de sable de ce bizarre blockbuster expérimental s'envolent joliements dans l'air. Il ne reste plus que l'immédiatement sensitif dans ce dernier opus de Michael Mann, qui procure certe sur le moment énormément de plaisir, mais qui s'avère plus vidé qu'épuré. Il manque énormément de dimensions, que ce soit dans les codes ou la mythologie du film noir que le metteur en scène a exploré peut-être jusqu'à une certaine limite. Ne reste que la substance "dope" qui suinte de partout.

Mais ça peut devenir embarassant: les parrallèles entre les deux flics ici sont particulièrement risibles sur certains aspects. Leurs personnages ne sont ni travaillés, et ne s'imposent même pas en tant que figures: silhouettes de papier qui n'existent en vérité que dans les moments ou ils sont impliqués dans leurs histoires de filles, pas spécialement poussées, et qui ne s'imposent que sur le ressenti, à peine l'émotion: Farrell avec Gong Li (le mieux servis de loin, déséquilibre... puis l'actrice en prime n'a peut-être jamais paru aussi band....) et Foxx avec sa copine. En vérité, le film d'action ne sert ici qu'à illustrer celà. Et ce n'est pas toujours convaincant sur la forme loin s'en faut, comme le gros gunfight final vraiment médiocre.

Ceci dis il y a un certain charme au sortir de là malgré tout (sourire en coin de se dire qu'on est resté hypnotisé presque devant 2h15 d'un truc qui ne raconte rien au fond rien) même si artistiquement ça parait dérisoire. Sans doute le film fonctionnera t'il mieux quand on pourra se le shooter en DVD, il semble avoir été concu pour ça dans la forme: du ciné d'exploitation à bases de sensations, estampillé auteur. Auquel cas oui, Mann vient de se mettre dans une certaine avant garde, mais est-elle réjouissante? Le film a au moins le mérite d'être conscient de son fonctionnement dans ce qu'il raconte quand , il s'aperçoit qu'il a simplement épuisé ses limites. Et c'est l'écran noir comme réponse,quand l'émotion et un zest de réflexion vient juste de commencer à naître.

Rien à voir mais j'ai jamais compris comment de nos jours, sur des forums "libres", on pouvait encore retrouver de l'auto-censure prude de ce type...

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Très bon choix de mots.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Oui moi non plus et limite ça me fascine ce genre de trucs.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Surtout que je préfère lire "bandante" que l'expression "shooter en dvd", une expression plus vidée qu'épurée. Mais ça n'est que moi.

bah vu que j'ai écrit ça comme ça d'un premier jet on va dire que l'auto censure était naturelle...

s'il y a encore un oscar du plus prude

Je crois que je vais faire des spoilers dans ce qui suit...

Vu le film hier, et ben ça m'a pas plu. J'ai été assez étonné de voir le temps que passait le film à tourner autour des belles carrosseries et des grosses cylindrées, des bagouzes et des chemises ouvertes. C'est sensé être une couverture, y font semblant, et puis non y font pas semblant et c'est même pas le problème. C'est un film de mec sur un monde de mec. Et c'est pas non plus la grosse mécanique, juste un constat, ce monde est plein de testostérone et voilà.

Gong Li : "c'est très portoricain comme attitude"
Farrell : "Non, c'est très homme comme attitude".

Déjà, comme ambiance ça me crispe un peu mais pourquoi pas. Alors ok, on balance les muscles et on y va, comme dans la série finalement, macho et fluo sont dans un bateau... Mais non, la mise en scène reste à l'écart, très neutre, très bleu éléctrique, très "mood".

Et en fait c'est peut être ça le problème, une mise en scène qui se fout un peu de ce qu'elle raconte, qui fait son numéro dans son coin. C'est peut être pour ça que j'ai lu le mot "formalisme" un peu partout dans la presse et ici aussi je crois.
J'ai dans l'idée que le formalisme est une malediction au cinéma et je trouvais que Mann l'évitait jusqu'ici. Plus maintenant. La nouvelle camera de Mann ressemble à un joujou, on film le grain de la peau dans les scènes intimes et la lumière des lampadaires dans les scènes d'action. Des fois les personnages sont en gros plan mais flous parce que le point est fait derrière eux (y'a une montagne...). Ca dure, l'effet est joli ma j'ai passé tout le temps du plan à me demander pourquoi ce flou. Du coup, niquée la scène.

Il y a des trucs qui m'ont plus quand même, les éclairs (un peu timides), un bras qui saute au ralenti, l'attaque du mobile home. Et la toute fin quand la mise en scène reconnecte avec les personnages, un montage alterné en crescendo, une femme qui part et l'autre qui revient, le constat que tout ceci était vain et boum la fin.

C'était pas grand chose, peut être 5mn, mais ça m'a sauvé ma soirée.

pas d'accord avec toi là...
dès 'insider', le "mood" commence à prendre un peu trop d'importance. avec un paroxysme pour 'ali', où la caméra tourne quand même beaucoup autour de smith (avec un gros paquet de musique!) en essayant de capter l'émotion en temps réel!!