Forum de FilmDeCulte

Tu le sors d'où ton point en fait?

Edit: J'avais pas lu le truc sur les 2-3 moments corrects.

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Ouais voilà, au milieu, j'ai été emporté par l'histoire... Rétrospectivement, je sais pas pourquoi en fait.

Résumons le film : Adèle poursuit un oiseau préhistorique réanimé par un savant qui voulait s'entraîner en vue de ranimer la soeur d'Adèle tuée lors d'un accident de tennis. Bien entendu, on peut résumer ainsi n'importe quel film, sauf qu'ici en dehors de ce pitch totalement con il n'y a rien. C'est vraiment ça : Adèle Blanc-Sec poursuit un oiseau dans Paris en 1911, scénario incroyablement prétexte à une succession de scènes connes comme la lune (l'évasion de la prison, avec ce moment où le prisonnier dit à Adèle "non, je suis fatigué, revenez demain" !!!!!!!!!!!!!!!!!!!), avec ses gags raz du plafond, avec ses effets spéciaux foireux et son Paris tout pourri.
On retrouve ici tout "l'art" du gag Bessonien, mais revu à la baisse, sans la moindre ambition formelle. Un exemple tout con : dans le prologue (qui ne rivalise pas un seul instant avec la référence Indy), Adèle s'échappe dans un sarcophage et plonge au fond de l'eau. Plan suivant sur un berbère qui pêche au milieu du lac. On imagine le gag 3km à l'avance : le sarcophage va surgir de l'eau, éclabousser voire renverser la barque. C'est con, facile, mais avec un bon montage ça peut marcher. Et bien même pas, on a un embryon de ce gag-là, avec le berbère qui fait une gueule de con, le sarcophage qui sort de l'eau, et Adèle qui sort une blague bidon.
Un dernier détail. Je n'ai jamais lu la BD, mais j'imagine que les flics y sont déjà ridiculisés ? Marrant de voir à quel point ce détail a plu à Besson, il s'en donne à coeur joie dans ce qui constitue depuis toujours le coeur de son "humour".
Néanmoins, c'est tellement inoffensif que le film se déroule simplement avec ennuie, mais sans susciter de haine. C'est juste mou du genou et vide. Du coup, j'ai du mal à mettre 0.
1/6

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La BD, c'est un peu comme "Die Hard" : il n'y a que l'héroïne / héros d'intelligent, tous les autres personnages sont cons et demeurés.

eh bah dites donc, vous l'aviez démont' bien comme il faut. alors que franchement, ça ne mérite aucun excès d'honneur, mais pas cette indignité non plus.

moi à l'époque je l'avais vu comme un film de luc besson. du coup je n'avais pas eu l'occasion d'être déçu parce que je n'en attendais déjà plus grand chose. mais ça m'avait quand même rendu triste. il y avait tout le passage en egypte, qui faisait bien sûr penser au 5ème élément (jusqu'à la réf à aziz) mais en version sans idée, sans énergie, sans magie. et c'était vrai pour un peu tout, même avec ce projet qui avait manifestement un énorme potentiel, il n'y avait pas pas de jus, il n'avait manifestement rien de particulier à mettre dedans. et je n'avais pas bien compris comment c'était possible d'avoir une histoire à la fois aussi légère et aussi bordélique en adaptant un matériau de base visiblement assez prestigieux.

là, je l'ai revu en me préparant à voir une adaptation de tardi, vu que je viens de lire les 5 premiers tomes de la série. et là non plus, c'est pas vraiment ça. au final, ce n'est quasiment pas une adaptation : le concept (qui reste quand même assez génial, l'héroine qui vit des aventures avec une dose de fantastique dans le paris des années 1900 c'est un smash) est là, mais sinon le personnage n'est pas le même, l'histoire emprunte des trucs à droite à gauche mais n'est pas vraiment celle des bd, des éléments visuels sont repris mais avec le pur style de besson, il n'a même pas repris le concept marrant de la bd des intrigues vaguement incompréhensibles. en même temps, c'est un travail d'adaptation assez sophistiqué, ça a quand même du demander du travail : c'est un mix de plein de petits trucs, mélangés, avec des tas d'éléments 'originaux', des idées de scènes sont reprises avec d'autres protagonistes dans d'autres circonstances, d'autres telles quelles... c'est quand même une vraie gymnastique, ça a du lui demander authentiquement plus de travail que les 15 jours qu'il consacrait à tout ce qu'il écrivait à l'époque.

mais il se trouve que j'ai vu un tweet cet aprem méchant sur milady, qui se lamentait sur notre incapacité à faire des blockbusters français. et puis en fait, vu comme ça, maintenant que le film n'existe plus que pour passer de temps à autre sur la tnt, ça passe en fait. le fait est que c'est quand même très propre, la da est vraiment belle (pas à la hauteur du budget, certes - l'aspect vite fait est un vrai gros problème), ce qu'il filme de paris est chouette. le fait est que c'est vraiment bien filmé, avec élégance, toujours un vrai sens du cadre. et puis, toujours en comparant, c'est vraiment français : il ne singe pas les américains, ni dans l'histoire ni dans la mise en scène. et ce n'est pas anonyme et industriel comme les blockbusters actuels, y a son ton, son humour navrant, son talent et son blc. c'est généreux avec tous ses acteurs de qualité qui viennent faire leur petit truc professionnellement et parfois efficacement, ces beaux maquillages, de quoi faire passer une soirée très honnête aux gens devant tmc avec une aventure française.

bref, quand on le regarde on se désole peut-être, mais quand on le compare on se rassure.

C'est non. Je lis cette expression dégueulasse huit fois par jour sur twitter.

j'y peux rien si j'ai de l'influence !

Parfois c’est huit fois par jour dans les tweets d’une seule personne (marche aussi avec « banger »)

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Je ne la vois que dans les messages de FingersCrossed..

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Qui est utilisé pour tout et n'importe quoi. Je suis de jeunes cinéphiles sur twitter, et sans condescendance aucune, c'est assez fascinant l'échelle de valeurs complètement différente.

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You are a ghost driving a meat covered skeleton made from stardust riding a rock floating through space.
FEAR NOTHING

C’est même pas une question d’échelle de valeurs, juste que pour eux c’est limite devenu synonyme de "cool", "franchement pas mal". Alors que pour moi un banger c’est une "tuerie atomique" ou whatever on disait en 2000 pour un film exceptionnellement bon.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

déjà, je ne dis pas "banger", je dis "smash" - pour des choses légitimement éligibles à ce titre honorifique.

ensuite, que twitter incite à tous les superlatifs et toutes les exagérations en permanence et sur tous les sujets, c'est entendu et je partage votre consternation, c'est même pour ça que j'apprécie d'être ici où l'on peut parler des choses de manière plus développée et nuancée.

il n'en demeure pas moins que quand quelque chose est un smash c'est un smash.

Tu as dit qu'Adèle Blanc-Sec était bien filmé comme quoi ici aussi y a des exagérations.

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... et dire que je me suis abstenu de faire un parallèle avec tintin, pour dire que ces adaptations de bd où on mélange plusieurs albums ça donne des histoires bizarres qui ne marchent pas...

T'as bien fait.

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