Forum de FilmDeCulte

Quel bonheur d'avoir l'occasion de zieuter du grand Luc, et de découvrir par la même cet univers magique pour la toute première fois...



S'il fallait une preuve définitive, pour les derniers étourdis, de l'incompétence et du cynisme sans fin de ce type, ce film serait la pièce à conviction ultime. Parce qu'on sent, vraiment on le sent méchant, combien tout le monde a sué sur ce film : l'exécution m'a plutôt surpris, c'est pas dégueulasse, les animations sont bossées, les rendus aussi, les acteurs essaient autant qu'ils le peuvent (Highmore pourrait être un putain de bon acteur sur un projet ambitieux, il a un truc), les SFX sont étonnamment regardables... Tant de travail pour tellement rien. Besson ne fait aucun effort, jamais, aucune imagination, aucune ampleur dès le stade des intentions, du récit à la direction artistique tout est incroyablement non original, non-inspiré, même pas capable de mixer ce qui se fait de mieux ailleurs : de l'anonymat pur, total, spectaculaire. Et on les sent enchaînées, les "scènes-qui-vont-plaire-aux-gamins-va !", allez hop trois courses-poursuite ça leur fera plaisir, et puis là, tiens, ce personnage on va le faire se cogner partout ça va être kro rigolo, et puis tient, cette ville on va en faire une bourgade américaine colorée, ce sera référentiel et original...

Mon dieu, que de flemme grasse et suintante affichée sans aucune pudeur. Je m'imagine l'armée de mecs crevant d'envie de faire leurs preuves à l'international, tous ces infographistes qui en ont bavé, et ce gros porc au sommet de sa tour qui chie négligemment le scénario et la mise en scène de ce film comme on va tirer du fric à la banque. Ça a beau se tenir techniquement, c'est absolument honteux.

1/6

On dirait la critique du 1

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Netflix les gars, Netflix.

Merci BUF, donc.

On dirait la critique du 5ème élément.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
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Ce que je trouve écoeurant chez Besson, c'est sa façon de se "mettre à hauteur" de son public. Il considère les enfants comme des caricatures d'enfants, les jeunes de cité comme des caricatures de jeunes de cité. Quand Pixar réalise un film, ils font d'abord un film qui leur plairait à eux, avant de faire un film qui plairait aux gosses. Je suis sûr que tous les dessinateurs, animateurs, scénaristes, de l'âge d'or de Disney trippaient sur leurs gags, leurs morceaux de bravoure et leurs passages musicaux. Pas Besson. Il veut faire un film pour les gosses, or le gosse a un cerveau moins développé, c'est bien connu.

Exactement, c'est tout à fait ça. Tu sens le type qui s'est jamais fait plaisir, qui a calculé son public - ce qui en dit long sur comment il doit concevoir ses autres films tournés vers un public plus "adulte". Le type qui fait pas des films pour ce qu'il a envie de voir à l'écran, c'est quoi comme genre de cinéaste ? C'est bien français ça, tient...


Aussi naïf, simplet, et peu révolutionnaire puisse-t-il être, j'ai l'impression que Besson a pris son pied en le faisant, et ca fait déjà une sacrée différence.

C'est le premier de sa carrière où j'avais vraiment l'impression qu'il n'en avait plus rien à foutre, qu'il se fichait totalement des trous dans son scénario ou de sa mise en scène, et qu'il se contentait de découvrir (peut être avec effectivement plus de passion) ses nouveaux jouets. Enfin, de toute façon, ce mec et son succès restent à mes yeux un mystère. Je me rassure en me disant que ses films ne lui survivront pas.

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J'ai très peu vu la première partie de sa filmo (même Le grand bleu c'est un souvenir vague), ca explique peut-être que je sois pas plus choqué que ça...


Oh je crois que c'est simple : techniquement, c'est le seul qui arrive à un rendu de professionnalisme à l'américaine, même si ca n'en a pas l'inspiration. Ça rassure, "ah bah on peut faire ça en France aussi" : du coup des trucs comme clips JO vont à Besson, y a l'idée "ouf on va pas avoir l'air de guignols".

Le succès public ne me surprend pas. Je parlais plutôt d'une sorte d'indulgence critique et cinéphile. Aujourd'hui il se fait massacrer (et encore, pas toujours) parce qu'il a épuisé son capital sympathie à force de produire des merdes. Mais au risque de me répéter (on a déjà tous débattu du sujet dans tous les sens), je cherche encore des qualités à Taxi 1, qu'il n'a pas réalisé mais que beaucoup défendent, ou au 5ème Elément.

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Même ça il l'a perdu...Le 5e élément ou Jeanne d'Arc, ça fait pas "français", mais Adèle Blanc-Sec c'est hexagonalement cheap.

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Oui c'est frappant, ca a la gueule Europacorp maintenant, derrière Jeunet.

En salle, c'était une petite claque, une séance où toute la salle exultait de plaisir. On était tous ravis de trouver un Flash Gordon réalisé par un français, avec l'utilisation de Bruce Willis, icône suprême. Avec une science-fiction pour une fois pas traitée sous l'angle du glauque ou du pessimisme, de la grisaille post-apocalyptique, mais dans une ambiance Jean-Paul Gaultier... c'était fun et assez inédit (avec autant de moyens dans notre époque contemporaine). Mais malgré mon plaisir, dès l'année suivante, le film devenait à chaque vision un peu plus pénible. Jusqu'à être parfaitement invisible. C'est vraiment un spectacle pour les enfants, après, ça devient insupportable. Moi j'avais 18 ans à l'époque, et j'étais encore un gamin faut croire, ce n'est que progressivement sur les deux années suivantes que mes goûts ont évolué pour se raffermir sur mes classiques des 70's etc. Donc quand Besson sort son grand spectacle pour mômes à gros budget, c'est plaisant pour peu que l'on soit réceptif au côté lourdement potache et aux effets pyrotechniques. Maintenant, si on parle des qualités objectives... eh bien disons que techniquement il y en a, mais qu'elles ne me suffisent plus du tout. Mais je ne serais pas méchant avec ce film, j'ai juste passé l'âge.

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I think we're gonna need a helmet.

C'est d'abord quelqu'un qui a bien su ingurgiter les modes. Ses premiers films étaient "à la mode", et cachaient ainsi le vide sidéral du propos et la banalité de la mise en scène. Aujourd'hui Besson est largué et en plein dans la ringardise (dans "Adèle Blanc-Sec", il y a du fisheye et du bullet-time ! Et des plans aussi avec un mec au premier plan, face caméra, pendant qu'il se passe quelque chose derrière, c'est horrible), du coup difficile d'éprouver une quelconque sympathie pour les trucs indigents actuels. 10 mauvaises idées à la minute, on découvre que Besson n'a rien compris à la mise en scène, au montage, et que pour lui seule compte l'imagerie ...

Oui je me rappelle, j'avais été le voir le premier soir au Gaumont Grand Ecran Italie et j'y étais retourné le lendemain pour le revoir (au Majestic Bastille...lose).

Il est clair que le film ne me fait plus l'effet qu'il me faisait à l'époque (j'avais 14 ans) mais j'apprécie encore le scope de l'ensemble, l'intro épiques en Egypte, le design des vaisseaux, des costumes, le New York du futur, l'action, certaines pointes dh'umour...même si évidemment, la gaminerie de l'ensemble ne marche plus sur moi et que l'ensemble est très basique, avec son Bruce Willis éternellement anti-héros et son message naïf bessonien...mais c'est suffisamment second degré pour faire passer la pilule.

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Lol, les cauchemars tordus du cinéphile !