Forum de FilmDeCulte

Un peu le même commentaire que la majorité ici:

On sent les coupes au montage, et c'est dommage; les personnages sont démultipliés et finalement peu attachants, principalement que des silhouettes (exemple type : le shérif de Nottingham qui menace Marianne pour quedalle), sauf notre bon Robin qui traîne un trauma qu'on doit lui rappeler, et qui coincide que trop bien avec sa future stature du héros des pauvres contre la couronne... mais qui doit d'abord sauver hein, ce qui prend près de 2h pour du médiéval banal (combattons l'envahisseur tous ensemble). Même si le côté j'usurpe l'identité, je charme Marianne, etc, bah c'est sympa dans un certain sens, certainement trop beau pour être vrai, et donc la fin hors-la-loi tombe à pic, et coincide enfin avec ce que se rappelle le grand public du personnage. Mais dans l'ensemble j'ai trouvé ça vain. J'aurais aimé une autre approche: celle de plusieurs Robin des Bois, des hommes libres vivant dans les bois mécontents contre les impôts et le pouvoir en place, en même temps et ont ainsi instauré la légende (ce qui est nettement plus réaliste). Or ici les figure de la légende restent, on les démultiplie sans raison, et on enrobe ça d'un contexte historique-politique pour paraitre réaliste (mais évidemment l'histoire a été boulversée^^).

Par moment j'ai pensé au Masque de Zorro, avec le pauvre héros noble de coeur qui prend la place d'un de la Haute et s'acoquine avec une dame noble en acte, très proche de son peuple.
La comparaison s'arrête là.

Bref le film est pas renversant, très inégale. Un petit 3.5/6 (je suis donc très déçu).

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"Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres n’est pas victime ! Il est complice."
- George Orwell

Et je confirme.

Contrairement à American Gangster, ce Director's Cut n'est pas inutile.
Je dirais pas qu'il est indispensable comme celui de Kingdom of Heaven mais les scènes rajoutées m'ont vraiment convaincu vu qu'elles concernant principalement l'un des aspects que j'avais adoré, à savoir le groupe de gamins braconniers.
En les exposant davantage, Scott leur retire un peu de ce qui faisait leur côté mystérieux dans le montage original mais en contrepartie leur donne un vrai rôle, explicitant le fait qu'ils inspirent la future vie clandestine de Robin et rendant un peu moins incongru leur intrusion dans la bataille finale.
On a droit également à une ou deux scènes en plus sur la relation naissante entre Robin et Marianne, et ce n'est pas de refus.
Y a même un poil plus de Shérif.

Le nouveau montage n'a rien de révolutionnaire et ne convaincra pas ceux qui s'attendaient à un remake du film de Reynolds, mais devrait plaire à ceux qui ont été charmé la première fois par la vision historéaliste de la légende avec son côté politique et poétique.

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Ouah la douche froide.

Bon, beaucoup de gens parlent de l'ancrage historico-politico-réaliste du film.

Mais y'a quand même une scène de débarquement avec Philippe Auguste dans le film...

Avec des gamins sur des poneys qui chargent les chevaliers français !

J'hallucine totalement sur la réécriture de l'histoire pour le coup : Jean sans Terre s'est fait botté le cul pendant tout son règne par les français et là, on a notre magnifique Robin qui vient régler tous les soucis. Sur le plan historique, ce film c'est walou. Autant Kingdom of heaven faisait un effort à ce niveau là, autant ici, le film y va franco dans le n'importe quoi. La moitié des personnages de l'époque disparaissent, Jean sans Terre est un vulgaire bouffon joué par une huitre qui hurle... La seule chose que j'ai trouvée intéressante dans le film, c'est le mélange justement entre les anglais et les français, pas vraiment encore définis à l'époque et en train de se dessiner, avec les langues, les origines, les mariages etc. Ca, ça marche bien.

Après, je trouve le personnage de Robin totalement inintéressant. On a le sempiternel trauma géré avec des flashbacks assez dégueulasses, la bande avec les mecs qui ont une caractéristique (le grand costaud, le petit rigolo qui fait de la musique, le moine alcoolo)... En technicolor avec Flynn y'a 60 ans, ça passait bien. Là, ça fait un peu léger au niveau caractérisation.

L'histoire d'amour est là parce qu'il faut bien qu'elle existe, la relation père/fils pareil...

Alors c'est fait avec savoir faire, à l'image on sait faire le boulot, mais au niveau du scénario, c'est quand même laborieux laborieux.

Mais la charge des poneys, j'ai pas pu m'empêcher d'éclater de rire !

(Et la dernière scène de Jonathan Zaccaï est vraiment nanardesque).

Dès lors que le film marie l'Histoire avec une figure fictive, ça allait pas être aussi proche de la réalité qu'un Kingdom of Heaven...c'est quelque part entre Gladiator (perso fictif au milieu de persos réels, grosses modifs de l'Histoire) et Kingdom of Heaven (persos réels, petites modifs de l'Histoire).
Disons que la véracité des faits présentés dans le film est moins importante que le propos qui s'en dégage, le désillusion suite aux Croisades, le pays saigné pour la guerre, et surtout l'écriture de la Magna Carta, aspiration à un système autre...

Le film est un peu partagé entre cette intrigue politique, qui guide le récit, l'ancre dans une "certaine" rélaité historique, et le traitement plus romanesque de la figure de Robin des Bois, avec tout ce que ça a d'embellies poétiques, genre les enfants perdus, la romance avec Marianne, etc.
Moi j'en retiens principalement ça...un film avec des mecs qui plantent des graines la nuit...magnifique scène.

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Comme je ne m'attache à aucun des personnages et que je ne vois que des artifices hollywoodiens déjà pas mal éculés (le jeu de Crowe je n'en peux plus pour le coup... après Yuma, il enchaine), tout cela passe vraiment au second plan. Les enjeux avec les "barons" sont assez peu clairs et auraient pu avoir un intérêt plus politique s'ils avaient été traités en tant que tel, en profondeur. Là, c'est finalement illusoire et la scène de retournement de Jean sans Terre est juste gratuitos pour boucler sur cet enjeu là. Si le film s'était conclu sur la promulgation effective de cette modernité, ça aurait paru plus logique.

Et sur le retour des Croisades, il y avait à creuser après ce qu'a fait Scott sur Kingdom of Heaven.

Je suradore cette période et Ridley m'a déçu.

Film où il est parfait.


Qu'est-ce qu'il y a de pas clair au juste?
John veut les saigner. Ils se rebellent. Robin vient unifier tout le monde. Ils se battent. John réalise que la gloire revient à Robin. Il revient sur sa parole.
Rien de gratuitos. Y a un mec qu'on nous montre comme un jouisseur qui vécu pour sa mère dans l'ombre de son frère, il fait le mariole jusqu'au moment où son frère crève, il est propulsé roi et devient tyran pour faire le grand. Sur le champ de bataille, il veut faire comme Richard, aller au front. Il guerroie comme un nase et accuse le coup quand il réalise que l'allégeance des soldats est envers Robin. Donc il l'encule. Le condamnant à devenir Robin des Bois.


Je vois pas trop en quoi. Le propos reste, il n'est pas néantisé par le retournement final, il devient même la base de la légende, incarné à jamais par la figure de Robin, le hors-la-loi qui vole aux riches pour donner aux pauvres...c'est tout le but du film d'en arriver à ce point-là.

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Concernant la scène du retournement de Jean, j'ai pas été choqué par le fond mais par la forme :

Mais donc c'est bel et bien un film qui parle de Robin des bois, de la légende et de sa création. L'aspect politique passe clairement au second plan dans ce que tu décris (et qui est effectivement dans le film), puisqu'il est en plus totalement déconnecté d'une quelconque réalité historique (selon le film, l'unité chez l'anglois se fait par opposition à l'ennemi français, ce qui n'a pas de sens à l'époque).

Bah c'est un background, comme Gladiator, mais en plus appuyé.

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C'est pour ça que je trouve Gladiator infiniment plus réussi !

La team Scott, elle fait pas dans la finesse quand il s'agit de causer de sujets sérieux (c'était d'ailleurs l'aspect raté de Kingdom of Heaven).

Sauf que c'est pas raté.

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Oui il est pourri sur cette scène.

Mais avant, je l'aime bien.

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Ho ! Hisse ! Maraud !

C'te grosse surprise. J'ai adoré. Faut que j'arrête de me méfier de tonton Scott, car à part Une grande année et Hannibal (qui a des qualités), depuis Gladiator, j'aime tous ses films.

Et celui-ci, je le préfère même à Gladiator (4,5) et Kingdom of Heaven (4,5), c'est dire. Pourtant je m'en méfiais. Ayant grandi avec le Michael Curtiz de 38 (toujours excellent) et adoré comme beaucoup le Reynolds de 91, j'étais dubitatif sur ce remake à la sauce moyenâgeuse.

Alors bip up à Helgeland déjà, que j'ai récemment conspué pour Green Zone (2/6), et qui a eu l'excellente idée de faire un Robin Hood Begins. Les largesses historiques sont indéniables, mais le film reste passionnant pour ce qu'il montre, comme pour ce qu'il évite. J'aime tous les détails de caractérisation qu'il arrive à placer ici et là pour extraire du récit les personnages que l'on connaît. Mis à part Frère Tuck, les autres sont assez bien croqués. Les dialogues grandiloquents sont bons, bien taillés, bien servis par un casting au poil (Crowe, Blantchett, Hurt, Strong, c'est maxi gavage).

Scott a un génie indéniable, certains plans sont phénoménaux, picturalement renversants, esthétiquement écrasants. C'est beau, c'est épique, c'est lourd, c'est iconique, sans tomber dans le vulgaire, le divertissant ou le grossier.

J'ai pris un pied monumental, et je me réserve un avis plus détaillé pour la version Director's Cut et le Blu Ray, commandé sur le champ.

5/6

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I think we're gonna need a helmet.