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MessagePosté: 02 Fév 2010, 23:26 
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je suis bien conscient que c'est atrocement subjectif, les précédents me sont passés loin au-dessus, celui-là m'a chopé, je sais pas bien dire pourquoi là tout de suite, mériterait une revoyure de l'ensemble, en même temps je ne regarde pas les films uniquement pour avoir un avis argumenté dessus


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MessagePosté: 03 Fév 2010, 13:06 
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Baptiste a écrit:
Aucune originalité, aucune prise de risque, simplement l'accentuation d'un style qu'on voyait à l'oeuvre de manière plus fine dans leurs films des années 90.


N'appréciant aucun de leurs films des années 90 je ne suis pas d'accord ...
Je souscris entièrement à ce qu'a dit Gerry au sujet de cet "échec de la narration". Je n'aurais pas été capable de sortir cette expression mais rétrospectivement c'est exactement ce que j'ai ressenti. J'aime ces personnages qui apparaissent et qui disparaissent, ces structures (faussement bancales), qui pour moi sont largement plus audacieuses que celle d'un "Barton Fink" dont je perçois un peu trop vite le dispositif si on veut. Je me suis vraiment senti perdu devant "A Serious Man", des dizaines de questions sont posées, le film commence bizarrement et se termine bizarrement, à première vue on pourrait même se dire qu'il aurait pu durer 1H de plus ou 1H de moins sans que ça change grand chose.

Et j'aime bien ces personnages, je trouve que les deux frères ont de la tendresse pour eux, surtout pour le personnage principal dont je ne me suis jamais moqué.


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MessagePosté: 07 Fév 2010, 00:49 
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Gerry a écrit:
une sorte de yeux écarquillés devant l'effroi de la métaphysique primaire d'où viens-je? qui suis-je? où vais-je? à quoi bon?

Et dans quel état j'erre ?
Je souscris à tout cela et rejoins les "conquis". J'ai parfois pensé au génial procès de Welles.
5/6


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MessagePosté: 24 Juin 2010, 10:14 
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Vaut mieux l'avoir en journal
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Un rien pesant... Le cinéma des Coen tourne en rond depuis quelques années, mis à part l'éclat No country. Comme si la maîtrise effectivement en progrès annihile un peu l'inventivité des débuts.
3/6

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)


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MessagePosté: 17 Fév 2011, 12:22 
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Film Freak a écrit:
Il ya une maîtrise indéniable de la mise en scène et de l'écriture de la part des Coen, visible à travers tout le film dans le timing de l'humour, dans le cadrage des situations, le tout construisant une sorte de comédie oppressante...

...mais derrière tous ces échafaudages, les atermoiements d'une lavette (très bien joéue) entourée de personnages tous antipathiques et les névroses judaïques qui tournent en rond ont tôt fait de me souler et surtout d'aller nulle part.
A ce titre, je trouve la fin d'une prétention assez roublarde et chez moi, très franchement, ça fait plouf. Malgré un joli plan.

3/6

Ouais celui-là, je me le remate pas, faut pas déconner.

Déjà c'était bien relou, et puis surtout c'est récent, j'en garde un souvenir assez clair.

A posteriori, j'apprécie quand même d'y trouver plus d'ambition que dans bon nombre de leurs films, même si je reste réfractaire à l'histoire et à la thématique globale qui, par ailleurs, m'apparaît à présent comme une réflexion sur leur propre cinéma, mais du coup aussi comme une réponse à des gens - comme moi - qui chercheraient un sens à leurs films.
Sauf que cette réponse c'est "Accept mystery", ce à quoi je réponds "Non".

Putain de poseurs.

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MessagePosté: 24 Fév 2011, 03:46 
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Je viens de remater le film par bribes (et, malgré quelques tunnels de dialogues, la voisine pas passionnante et quelques autres boulets, je trouve ça quand même toujours aussi accompli), et je me rend compte en parcourant le topic que tout le monde comprend cette fin comme un truc sans explications.

SPOILERS

Je vois un perso qui doute sur l'existence d'un sens / d'un Dieu durant tout le film, à qui ont demande de subir les épreuves et de ne pas se poser de question, de "croire" sans réponses et sans preuves. Et au moment pile où il faillit dans sa foi (où il change la note, parce que finalement personne ne sera là pour le voir se dit-il, comme s'il n'y avait pas de Dieu), punition divine immédiate : cancer, et image impressionnante, démesurée, de la tornade qui s'abat sur le monde avec colère. Comme pour Orphée, punition de celui qui n'a pas été capable de croire sans preuve (il y a de toute façon probablement un passage de la Bible associé à cette question aussi, j'imagine...)

Je suis le seul ? Ce côté faute-punition me semblait explicite à la projection, je veux dire par là affiché (et non sujet à l'analyse), or j'ai l'impression que je suis le seul à avoir compris la fin comme ça. Ou alors j'ai pas pigé vos textes ? Bref, je me demande si c'est pas moi qui part en vrille sur le film.


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MessagePosté: 24 Fév 2011, 08:54 
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C'est une blague cette fin, de l'humour juif tordu comme la petite histoire racontée en prologue.
Le côté complètement disproportionné de la tornade en punition et du gamin qui écoute Jefferson Airplane en cachette...ça devrait faire rire dans le fond, le rire qui efface le fait de se poser cette question punition/pas punition. Y'a pas de sens, le truc à piger c'est qu'il y en a pas...enfin je pense. Le truc des Coen ça a toujours été un peu ça. Confronter leurs personnages à leur bétise et à l'absurdité. C'est très athée tout ça.


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MessagePosté: 24 Fév 2011, 09:52 
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Robot in Disguise
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Tom a écrit:
Je viens de remater le film par bribes (et, malgré quelques tunnels de dialogues, la voisine pas passionnante et quelques autres boulets, je trouve ça quand même toujours aussi accompli), et je me rend compte en parcourant le topic que tout le monde comprend cette fin comme un truc sans explications.

SPOILERS

Je vois un perso qui doute sur l'existence d'un sens / d'un Dieu durant tout le film, à qui ont demande de subir les épreuves et de ne pas se poser de question, de "croire" sans réponses et sans preuves. Et au moment pile où il faillit dans sa foi (où il change la note, parce que finalement personne ne sera là pour le voir se dit-il, comme s'il n'y avait pas de Dieu), punition divine immédiate : cancer, et image impressionnante, démesurée, de la tornade qui s'abat sur le monde avec colère. Comme pour Orphée, punition de celui qui n'a pas été capable de croire sans preuve (il y a de toute façon probablement un passage de la Bible associé à cette question aussi, j'imagine...)

Je suis le seul ? Ce côté faute-punition me semblait explicite à la projection, je veux dire par là affiché (et non sujet à l'analyse), or j'ai l'impression que je suis le seul à avoir compris la fin comme ça. Ou alors j'ai pas pigé vos textes ? Bref, je me demande si c'est pas moi qui part en vrille sur le film.


Nan nan chuis d'accord, ça me paraît même presque "évident".

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Liam Engle: réalisateur et scénariste
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MessagePosté: 24 Fév 2011, 10:28 
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Jack Griffin a écrit:
le rire qui efface le fait de se poser cette question punition/pas punition.

Bah justement comme je te disais, je me pose pas la question... Le téléphone qui sonne pile au moment du dernier trait de crayon, la gravité du mariage montage/musique après coup : pour le coup ca me fait pas rire, je suis plutôt ému (après c'est un sentiment que j'ai assez souvent devant les films des Coen).

Citation:
Le côté complètement disproportionné de la tornade en punition et du gamin qui écoute Jefferson Airplane en cachette...

Ah je l'avais pas capté comme ça (pour moi c'était plus attaque contre le monde tout court, en fait), mais c'est vrai que ça marche aussi.


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MessagePosté: 24 Fév 2011, 11:00 
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Tom a écrit:
Jack Griffin a écrit:
le rire qui efface le fait de se poser cette question punition/pas punition.

Bah justement comme je te disais, je me pose pas la question... Le téléphone qui sonne pile au moment du dernier trait de crayon, la gravité du mariage montage/musique après coup : pour le coup ca me fait pas rire, je suis plutôt ému (après c'est un sentiment que j'ai assez souvent devant les films des Coen).

Tain et le mec il répond pas aux messages de ma rétro!

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MessagePosté: 24 Fév 2011, 11:02 
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Film Freak a écrit:
Tain et le mec il répond pas aux messages de ma rétro!

J'ai quasi rien vu. Fargo c'est un souvenir vague, et après j'ai vu les films qu'à partir de The big lebowsky. J'irai te remplir le top cet aprem !


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MessagePosté: 24 Fév 2011, 11:16 
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Tom a écrit:
J'irai te remplir le top

J'aime quand tu me parles crade.

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MessagePosté: 24 Fév 2011, 14:09 
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Schtroumpf sodomite
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Tom a écrit:
Je viens de remater le film par bribes (et, malgré quelques tunnels de dialogues, la voisine pas passionnante et quelques autres boulets, je trouve ça quand même toujours aussi accompli), et je me rend compte en parcourant le topic que tout le monde comprend cette fin comme un truc sans explications.

SPOILERS

Je vois un perso qui doute sur l'existence d'un sens / d'un Dieu durant tout le film, à qui ont demande de subir les épreuves et de ne pas se poser de question, de "croire" sans réponses et sans preuves. Et au moment pile où il faillit dans sa foi (où il change la note, parce que finalement personne ne sera là pour le voir se dit-il, comme s'il n'y avait pas de Dieu), punition divine immédiate : cancer, et image impressionnante, démesurée, de la tornade qui s'abat sur le monde avec colère. Comme pour Orphée, punition de celui qui n'a pas été capable de croire sans preuve (il y a de toute façon probablement un passage de la Bible associé à cette question aussi, j'imagine...)

Je suis le seul ? Ce côté faute-punition me semblait explicite à la projection, je veux dire par là affiché (et non sujet à l'analyse), or j'ai l'impression que je suis le seul à avoir compris la fin comme ça. Ou alors j'ai pas pigé vos textes ? Bref, je me demande si c'est pas moi qui part en vrille sur le film.


Si c'est le cas c'est vraiment horrible.

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MessagePosté: 24 Fév 2011, 20:42 
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Tetsuo a écrit:
Si c'est le cas c'est vraiment horrible.

Mais je pense pas du tout que ce soit moral (que ce soit leur point de vue), si c'est que tu veux pointer : le film l'amène de façon mélancolique et fataliste, avec beaucoup d'impuissance tragique (ne serait-ce que la musique, le jeu d'acteur fatigué), et non dans le jugement. J'y vois donc plutôt une appropriation volontaire de cette imagerie forte (le dieu vengeur à qui on doit croire sans condition), qu'un réflexe réac inconscient.


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