Forum de FilmDeCulte

Je trouve ça justement assez poseur...et ça rend le film globalement inconséquent à mes yeux.

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Je te rassure, moi aussi.

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N'écoutez pas Film Freak

Faut poster ton avis alors.

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Perso j'ai trouvé ça très fort, et dans la continuité de Burn After Reading, à savoir un échec de la narration, des films sans début et sans fin véritables (je sens skipmccoy hurler déjà), des personnages prisonniers de leur condition et de leur apparence, un burlesque qui ne fait plus vraiment rire, une sorte de yeux écarquillés devant l'effroi de la métaphysique primaire d'où viens-je? qui suis-je? où vais-je? à quoi bon? Les micro-histoires insérées dans le film (le début et les dents) me semblent dans cette continuité, une sorte de perpétuation de mythes collectifs qui permettent de pimenter la vie alors qu'en fait non, c'est pas marrant, ça apporte aucune réponse, c'est bourré de situations rocambolesques pour rien (à l'image de la vie du perso principal)...

En cela la fin me semble très belle, laissant ouverte la question :


5/6 en l'état

En sortant j'avais envie de lire "le bouquin".

Parce qu'en gros le film m'a procuré le plaisir d'une bonne vieille nouvelle un peu courte, un peu acerbe... J'ai bien aimé.

Les acteurs sont vraiment tous incroyablement castés et je suis bien rentré - alors que je m'attendais à un film chiant - dans la petite mélodie "atone" du truc.

Ca se révèle même par moment un poil touchant... nan j'ai bien aimé. Et le coréen il est génial ("Accept mystery.")

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Voila qui fait plaisir à entendre.

Je rejoins les conquis, Gerry, Noony…

Ce qui frappe et qui m’a totalement emballé c’est la musicalité (je me comprends) de ce film, tant dans la mise en scène que dans le scénario. Tout en étant 100% Coen, A Serious Man fait quand même figure de cas à part tant on frôle le conceptuel. "Accueille avec simplicité les choses qui t’arrivent", nous dit le carton, et tout repose là-dessus. Autour d’un héros qui semble maudit, les Coen ont développé l’idée simple qu’il n’y a pas de réponses aux grandes questions que l’on se pose. On comprend vite qu’aucune réponse ne tombera ni du ciel, ni des petites capsules d’histoire, ni de toute cette galerie de personnages tous aussi tordants les uns que les autres. "Accept mystery", réplique par ailleurs hilarante, vaut tant pour Larry que pour le spectateur (cette fin abrupte mais jouissive nous le confirme). Quoi de plus délicieux que d’utiliser ce procédé pour évoquer leur enfance ! (ou alors j’ai rien compris)
Visuellement c’est d’une classe folle, et tous les acteurs, parfaitement castés, sont géniaux. C’est drôle, tordu, mordant, intelligent. Brillant. Un grand Coen.

5/6 et premier vrai coup de coeur de l'an 10.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Oui.... lol

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Woh, j'ai été très impressionné. Et déstabilisé.
Ici les Coen sont au sommet de leur mise en scène, des plans, des cadrages incroyables, qui montrent des personnages paumés, ahuris, perdus.
Le film est incroyablement noir, très drôle, très gênant, et très Juif (les rabins, la bar-mistva, les questionnements, le début WTF?!). Heureusement qu'il est dit explicitement dans le film , parce que j'aurai été encore plus déboussolé je crois.
Et oui, les acteurs sont formidables (mention spéciale à mon pote Paul de Spin City et Wolowitz).
Et cette fin qui a vite fait de te faire perdre ton sourire méchant pour un truc très désespéré.

Un gros 5/6

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Je dois dire que j'ai été aussi soufflé par tant de maîtrise, moi, qui d'habitude n'apprécie pas le cinéma des deux frères, sauf "No country for old men", seule exception jusqu'à ce film. Voici l'univers mental (ça se dit ?) cinématographique le plus impressionnant pour moi depuis très longtemps. Autant l'aspect cloisonné de "Barton Fink" m'énerve et me fatigue prodigieusement, autant je ne me suis jamais senti exclu ici. Il y a un sentiment très prégnant de claustrophobie qui parcourt le film, réellement anxiogène de bout en bout. L'humour est très présent, le film est même vraiment drôle (oh, première fois que j'apprécie vraiment l'humour des Coen !), en partie grâce au travail des acteurs d'ailleurs, tous brillants, mais cache surtout un vrai désespoir.
"A Serious Man" me travaille réellement depuis la projection, j'ai toujours en tête ce monstrueux plan final, et ces scènes absolument sidérantes (l'accident, la dent, deux merveilles de montage et de mise en scènes, à tomber par terre). Contrairement à ce que je pensais on n'est pas dans le petit film mineur, dans la récréation, mais bel et bien dans le film majeur.
D'ores et déjà un des plus grands films de l'année, à revoir encore et encore pour en saisir toute sa richesse je pense.
5,5/6

D'habitude j'ai beaucoup de choses à dire sur les films des frères Coen, des choses essentiellement négatives sur les derniers opus, trop roublards et trop vides, insignifiants au sens premier du terme. Là je sèche un peu, je ne sais qu'en penser, juste ça n'est pas vide cette fois, c'est peut-être même trop plein, toujours roublard ça oui mais plein, un film somme sur leurs obsessions, complètement juif mais complètement abordable pour le goy lambda, et pour une fois ils aiment leurs personnages, pour une fois ils font preuve d'empathie envers ces pauvres types, pour une fois certes ils ne disent rien au sens message brandi surligné mais ils le disent haut et fort qu'il n'y a rien à dire, qu'il n'y a pas de sens, c'est à se foutre en l'air et très drôle aussi, je crois que je suis un peu réconcilié avec eux, et c'est bien la première fois que j'envisage une seconde vision d'un de leurs films avec plaisir.
5/6

Qu'est-ce qui te fait dire ça? J'avais vraiment l'impression du contraire.

Dans ce film, la mécanique des Coen de provocation du rire par le grotesque écrase toute possibilité pour le personnage de s'y exprimer autrement que sur un mode monolithique. Il en est de même pour la mise en scène, qui, si elle se montre virtuose, trouve peu de matière à exploiter (normal quand on a pour seule ambition de montrer que la vie n'a pas de sens). C'est ce système qui rend impossible toute manifestation d'une quelconque "empathie"; mon impression générale sur ce film est celle d'un vide, pas seulement pour le personnage mais aussi du côté de ce qu'ont à dire les frères Coen. Aucune originalité, aucune prise de risque, simplement l'accentuation d'un style qu'on voyait à l'oeuvre de manière plus fine dans leurs films des années 90.

Comparativement aux précédents (même No country, j'ai pas aimé), là, ils leur font l'amour à leurs personnages.

euh... ok