Forum de FilmDeCulte

J'avais franchement très, très peur.

J'aime beaucoup les 3 premiers films de Mendes mais son dernier, qui me tentait déjà pas des masses, m'a déçu, et celui-ci me tentait encore moins...

Résumé : un couple un peu marginal mais pas tant que ça tombe enceinte et se met alors en quête d'un nouveau foyer pour leur nouvelle famille, allant de ville en ville et de couples d'amis en couples d'amis...

Après une excellente première scène, le film s'installe dans un premier temps dans ce que laissait craindre la bande-annonce, à savoir l'image du petit film indépendant à teinte brunâtre, légèrement décalé, suffisamment pour donner naissance à quelques situations cocasses mais sans réellement s'élever au-delà d'un style devenu maintenant, en son genre, aussi commun que le plus calibré des blockbusters.
C'est mignon, c'est sympa, tu pouffes de temps en temps, mais ça reste très léger, un peu trop en surface quoi...

...puis peu à peu, entre deux rires, quelque chose d'autre apparaît peu à peu, une certaine pesanteur qui apporte une véritable valeur ajoutée à l'ouvrage.
Déjà, le systématisme de l'intrigue (chaque nouvelle ville que tente le couple présente un nouveau modèle de famille, permettant aux protagonistes de se faire une idée de ce qu'ils cherchent réellement) tend évidemment à faire émerger un propos et donc un fond à ce qui se réduisait jusqu'alors à une comédie "à la Juno" (la comparaison facile et globalement erronée qui va pleuvoir à la sortie du film). La réussite du film c'est de ne pas faire paraître cette démonstration trop écrite.

La mise en scène ne se fait pas trop remarquer mais parvient à garder un dynamisme à toute épreuve alors qu'elle est quasi-intégralement composée de plans fixes (symbolisant la stagnation du cuple).
Même dans les rares plans mobiles de la première heure, le couple reste immobile, mué par une "force" diégétique (un escalator, une voiture, etc.) puis le mouvement, la mise en scène, devient plus filmique en même temps que le couple évolue, etc.
Je regrette quand même le Mendes de Road to Perdition ou Jarhead, au style plus visible, ici il se fait moins académique que pour Revolutionary Road (c'est un peu l'antithèse de ce dernier en fait, avec des fils similaires) pour renouer avec une forme plus invisible mais non moins efficace, à la American Beauty. Dans une vibe plus indie.

Last but not least, ceux qui proposent le travail le plus convaincant dans toute cette entreprise, c'est pas tant le couple de scénaristes ni le réalisateur mais le duo d'acteur central, venu de la comédie pure : John Krasinski (The Office) et Maya Rudolph (Saturday Night Live) y sont pour beaucoup dans le charme du film.

Alors voilà, ça commence de manière assez anodine puis peu à peu, le film gagne un poids qui rend l'ensemble plus émouvant qu'il n'y paraissait...au départ, je craignais vraiment que Mendes soit entré dans le clan des cinéastes insigifiants.

"Il l'est déjà heu heu heu".

4,5/6

Bon allez Preacher maintenant, ça suffit les films de couple.

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J'adore les deux, donc je vais y aller essentiellement et complètement pour eux.

Sortie française?

Aucune date de prévue je crois.

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Lorsque Burt et Verona apprennent qu'ils vont devenir parents, c'est la panique. Ils détestent la ville de province où ils habitent, et maintenant que les parents de Burt déménagent, plus rien ne les y retient. Ils décident alors de partir à la recherche de l'endroit parfait où fonder leur famille. Sur leur chemin, ils rendent visite à leur famille et à de vieux amis. Certains leur paraissent fous à lier, d'autres leur donnent envie de suivre leur modèle... Mais finalement, tous vont aider à leur manière Burt et Verona à réaliser qu'ils n'ont peut être besoin que l'un de l'autre pour fonder leur foyer.

Apres s etre pris une tannee assez inattendue sur ce forum avec son drama pachidermique, Sam Mendes prend la tangente avec un petit brin d indouille avec des quasi inconnus en tete d affiche et un style assez efface et ses quelques scories folk (du genre le couple cherche un endroit ou ils puissent se sentir bien, et quand ils y arrivent t as une chanson a gratte genre ca y est j ai trouve le paradis). Tres attachant et traverse par des guests qui font tres plaisir, de Maggie Gyllenhall en baba sectaire en passant par l Allison Janney de West Wing qui force sa joie de vivre pour ne pas se noyer dans l ennui de son bled paume, ideaux en illustrations de familles disfonctionnelles frappadingues ou plombes par un manque inavouable grandissant au fil du temps.
4/6
Mars le sort fin Octobre.

J'y suis allé un peu pour le réal (Mendès a jamais reçu moins de 5/6 chez moi), un peu pour l'affiche (que je trouve très belle) et pas mal pour John Krasinski (The Office) et Maya Rudolph (SNL) qui sur le papier me semblaient faire un couple suffisamment atypique et échappant aux éternelles gueules pour me donner vraiment envie de partir avec eux.

Et c'est un peu totalement ça.

Les malus sont là, le film est indé jusqu'au bout:
BO de chanteur, très belle, signé Alexi Murdoch
Sujet typique du genre "remise en cause de la vie marginale, confrontation, voyage initiatique..." supra conventionnel.
Acteur sympas qui font des apparitions.

Bref, on est dans du connu lourd. La BA faisait peur.

Mais ça prend.

La BO est très belle (tourne en boucle depuis hier soir)
Le film est monté et filmé comme une fable, une histoire qui résonne justement dans une irréalité qui ne passe pas par les artifices mais par des séquences souvent touchantes. Mendès a la main lourde depuis toujours, il aime les beaux cadres, les belles images, il aime traduire par l'image les sensations.
Les acteurs sympas sont Jeff Daniels, Maggie Gyllenhaal, Paul Schneider...Et parviennent à donner à leur faire passer ce qu'il faut. Et même si le trait n'est jamais fin, tout passe sur une idée, la meilleure du film: John Krasinski et Maya Rudolph. Les deux, ensemble, font vraiment vivre le film et sont toujours justes et touchants au cœur de ces extrêmes.

Film inégal mais touchant, très bien mis en image. Et contrairement à une partie de la critique que j'ai lu, j'aime énormément la fin, justement pour ce côté incertain, flou...

Beaucoup aimé, même si je pense que ça va en rebuter un maximum de gens.

5/6

Et j'ai Preacher dans mon sac, comme par hasard.

Moi j'ai trouvé ça complètement anodin.
Mais pas désagréable.
Mais totalement anodin donc 2/6 en comparaison avec les autres films de la semaine.

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VADE RETRO - Une histoire du cinéma d'horreur

C'est le mot : "anodin".
Au final je n'en retiens rien, il n'y a même pas une séquence qui pourrait plus retenir l'attention que le reste, j'ai trouvé ça très plat, très conventionnel, sans la magie que l'on pouvait trouver dans les précédents films de Mendes.
C'est un peu le total opposé des Noces Rebelles en fait, que ce soit dans la forme, le choix des acteurs ou le scénario. Et la qualité du film en pâtie.

1.5/6

Rattrapage blu-ray. J'ai adoré. Je ne m'attendais pas à rire, mais plutôt à quelque chose de grave. Finalement c'est assez à mi chemin, sans jamais être mièvre ou dramatique. Ça donne des scènes assez vraies (à travers le spectre américain) qui n'enjolive pas trop la maternité, les garçons dans les choux, les filles dans les roses, baby shower mes cojones. Puis ça se révèle plutôt touchant.
Une bonne surprise.

4/6 tendance ++

La grosse déception pour moi. J'attendais plus de Mendès qu'un film indé à fond dans le cliché tout plat tout mou et avec la musique qui va bien. Et puis rien ne me touche chez ce couple. Rien à foutre de leurs questions existentielles, de leur quête de la maison parfaite, de cette fin zzzzzzzzzzzzzz. Et puis j'ai trouvé ça FAUX, cette façon d'enchainer les familles cassos sans que ça verse dans la comédie pure. Enchainement de clichés, de trucs faciles, PFEUARK.

Du coup j'hésite à mater les noces rebelles là.

1.5/6 pour la première scène.