Forum de FilmDeCulte

YEAH !

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Pfff.

En tout cas, je confirme que la copie au Reflet Medicis était dégueulasse...
Je suis con de pas être allé à l'AP en numérique organisée par les Cahiers.

lol

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J'ai été surpris par la beauté du couple, le fait qu'ils semblent traverser une crise grave, qu'un mur s'est dressé entre eux, mais qu'ils cherchent à dépasser ça, toujours en contact physique, très doux, une main sur un genou ou une jambe sur celles de l'autre.
L'impression aussi que c'est elle qui a voulu le film, ou plutôt que c'est lui mais qu'il le fait pour elle, pour la garder, pour qu'elle ne le regarde pas comme un monstre. Que lui il a besoin de la mise en scène, du théâtre pour pouvoir entrer dans un dialogue vrai avec elle, pour empêcher la séparation et gagner le pardon (lui qui n'arrête pas de lui faire jouer son rôle, de lui dire "raconte à ma place").

D'où aussi la pertinence des masques, le côté théâtre grec parfois, la tragédie racontée par le choeur (le visage de Mograbi qui chante le dilemme en surimpression aussi).
Ces masques, ils sont incroyables, c'est peut être la première fois que je vois un effet numérique qui se regarde pour ce qu'il est, un trucage, un truc en plus ajouté à l'image, et qui fascine à ce point là (beau moment où on refait les points au crayon sur son visage, pour l'incrustation à venir. le réalisateur "tu t'es essuyé la sueur du front ?", et lui "non, c'est mon corps qui refuse de se faire effacer"). J'ai raté pas mal de sous titres à force de chercher les limites du masque, ses changements, les moments où les mains passent à travers (magnifique plan aussi où la fumée de clope passe en dessous et voile les yeux de la fille).
Truc étrange aussi, c'est que parfois les masques m'ont semblé trop ressemblants, qu'ils trahissaient trop l'identité du couple, et j'ai eu peur pour le meurtrier, qu'ils se fasse reconnaitre à des moments. Du coup la question de la compassion, et de la culpabilité de cette compassion, pris largement en charge par le réalisateur, passe aussi par ça pour le spectateur qui finalement est obligé de reconnaître à la fin, comme Mograbi, qu'il lui pardonne (enfin moi en tout cas).
Un film beau, très sensible, limpide et singulier.

5/6

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Pré Carré

Pas mieux, jiko.

J'ajoute qu'il est rare de ressentir à ce point une telle intimité dans une scène de couple. Et pourtant, ça n'a rien d'impudique ou de voyeuriste. Ce plan final, juste au moment où ils décident tous deux d'éteindre le caméra, ça m'a vraiment glacé le sang...

il est très bien, ce texte.
et c'est vrai que ce qui surprend le plus, c'est que c'est un film d'amour.

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Je ne me joindrais pas au capharnaüm de la paluche, pour moi le film ne trouve jamais de juste milieu entre le témoignage poétique (big brother du front surécrit par Florian Zeller) et la gadgétisation expérimentale. Les conversations en plan fixe entre une homme revenu de la guerre à son amoureuse avec le réalisateur lui-même qui te chante en surimpression depuis sa cuisine (et en précisant bien qu'il est chez lui avant) avec tout un orchestre "poy poy poy zag zag zag un assassin se cache dans mon film" avec une interprétation de mimiques Lara Fabianesques, disons que bon. Mais le film ne ressemble à rien, ce qui reste sa principale qualité.
2/6

Bon ben moi aussi j'ai trouvé ça très bien. 4?5:6
Tout le monde en a déjà très bien parlé au dessus, je vois mal quoi rajouter. Ce qui m'a d'abord frappé c'est la simplicité du film, effectivement, et surtout le détachement total avec lequel le soldat parle de ce qu'il a fait, sans culpabilité dévorante (comme il le dit lui-même "c'est très refoulé en moi"),il arrive même à garder le sourire en en parlant avec sa copine, c'est d'une honnêteté assez rare saisissante, au final.

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Liza says "Don't drop bombs!"