Forum de FilmDeCulte

Ainsi on a "une" femme pathologiquement atteinte d'une part, d'une sorte de dédoublement de la personnalité et, devant affronter d'autre part la perte inacceptable de son enfant.

pas mieux.

Je crois qu'il y a mésentente sur ce film. A en croire les critiques et certains de vos avis, le film serait une sorte de traité misogyne sur la guerre des sexes. Or tout ce que montre le film me paraît totalement subjectif, du point de vue des deux personnages. C'est un film avant tout sur la folie, le deuil et ses délires, la culpabilité etc... Ainsi on a "une" femme pathologiquement atteinte d'une part, d'une sorte de dédoublement de la personnalité et, devant affronter d'autre part la perte inacceptable de son enfant. Son mari, psychologue n'a pas conscience de sa maladie et va donc essayer de la traiter, contre toute vraisemblance éthique, comme une patiente normale (sachant que lui aussi a été traumatisé par la perte de l'enfant). Et c'est à mon avis aussi et surtout de sa faute si elle devient comme ça. La violence qui en découle me paraît alors totalement crédible et justifiée.

La mise en scène assume son parti pris pour la subjectivité et nous offre une terrible plongée dans la folie. Le montage abrupt, les zoom, les décentrages de la caméra désorientent le spectateur et l'on ne sait jamais où se situe les personnages (autant spatialement que psychologiquement). On est donc plongé dans l'incertitude et l'angoisse, et au final c'est une expérience unique qui s'offre à nous.

Vraiment un gros 6/6 et rarement un film m'aura touché aussi physiquement, après la séance j'avais les jambes qui tremblaient!

Raté ou non, "Antichrist" reste le geste fou d'un authentique cinéaste. C'est à saluer.

Oui je suis d'accord mais tout le discours sur LA femme qui vient se greffer au récit à travers la thèse de Gainsbourg vient universaliser le propos et Lars Von Trier lui même le souligne dans sa mise en scène (la toute dernière scène parle quand même d'elle même). C'est un peu se voiler la face que d'ignorer tout ce pan là du film.

Je crois qu'il y a mésentente sur ce film. A en croire les critiques et certains de vos avis, le film serait une sorte de traité misogyne sur la guerre des sexes. Or tout ce que montre le film me paraît totalement subjectif, du point de vue des deux personnages. C'est un film avant tout sur la folie, le deuil et ses délires, la culpabilité etc... Ainsi on a "une" femme pathologiquement atteinte d'une part, d'une sorte de dédoublement de la personnalité et, devant affronter d'autre part la perte inacceptable de son enfant. Son mari, psychologue n'a pas conscience de sa maladie et va donc essayer de la traiter, contre toute vraisemblance éthique, comme une patiente normale (sachant que lui aussi a été traumatisé par la perte de l'enfant). Et c'est à mon avis aussi et surtout de sa faute si elle devient comme ça. La violence qui en découle me paraît alors totalement crédible et justifiée.