Forum de FilmDeCulte

Bon, je ne comprendrai jamais pourquoi LVT est souvent detesté d'une frange de la critique, c'est tellement dans le haut du panier nivô scénario, mise en scène, finesse du propos. Manderlay explore le même terreau que Dogville mais sans le côté doloriste. Toujours une voix-off ironique, une prise en otage de l'Amérique comme symbole de l'humanité, une démonstration implacable mais nuancée. Du tout bon, donc, même si c'est plus bavard que Dogville et moins surprenant.

La dernière demi-heure est très forte.

5/6

Bon bah, tout pareil. Du tout bon, même si c'est très bavard, et je vais pas reprocher à LVT de reprendre les mêmes principes formels que Dogville (ce que certains ne manqueront pourtant pas de faire...) Il s'accommode juste de ce nouveau style radical qu'il a inventé, comme si c'était désormais une méthode classique. L'important, c'est d'illustrer le contenu du propos.

Je cite deux excellentes déclarations de Lars :

"On ne peut pas dire que je fais des films expérimentaux, dans la mesure où une expérience c'est associer des éléments sans savoir ce que leur chimie donnera... Moi je sais à quels fins je veux parvenir"

Et celle-là me fait bien marrer :
"Je pense que Manderlay est un des rares cas où les Black Panthers et le Ku Klux Klan seront d'accord : ils vont tous haïr mon film de la même façon."

Faut bien avouer que ça se tient...

D'accord sur tout ça. Un peu de mal à rentrer dedans (et à me faire à Bryce, peut-être un peu trop jeune, mais qui prend de l'ampleur à mesure de film), quelques longueurs, mais l'impression d'avoir devant les yeux énormement à bouffer. Le crescendo est effectivement très efficace.

5/6

Sinon

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Doll, it's a heartbreaking affair

Je lui reconnais bien une grande originalité niveau réalisation, mais s'il y a bien un terme qui ne peut caractériser son cinéma, ce n'est pas "finesse". J'aime beaucoup Dancer in the Dark et Breaking the Waves, mais c'est absolument pas écrit et fait avec finesse, bien au contraire. Idem pour Dogville que je n'aime pas.


... ce qui est légitime quand on trouvait déjà le procédé bien lourd avec le précédent film, non ?

c'est sûr que Nicole Kidman apportait une dimension supérieure à Dogville.

Sinon, c'était assez intéressant de voir le film juste au moment de la crise de la Nouvelle Orléans.

J'ai trouvé ça vraiment bon. Mais parfois mollason.

Bryce est top, à tous les points de vue. Elle ne fait pas oublier Kidman, mais ça reste du top of the crop. Le film aborde de très nombreux thèmes et prolonge un peu Dogville, tout en restant moins universel.

Ca se regarde très bien mais ça exige beaucoup de concentration et comme le film est très long (trop à mon gout), on en sort assez lessivé. Le début est assez mou-mou mais la fin est en effet très bien. Je trouve sincèrement que l'ami Von Trier aurait pu trancher dans le vif au milieu du film pour plus se focaliser sur le dénouement. Bref.

Sinon Grace continue de prendre méga-cher (physiquement et moralement). Et énorme lol sur la première image du générique final.

Tout à fait d'accord avec ça. On peut apprécier Dancer in the Dark pour tout un tas de raison je ne vais pas le nier, mais le film est loin d'être fin au contraire (moi je dirais grossier et putassier).
Dreyer, c'est fin, pas LVT !

si si Dancer in The Dark c'est très très fin dans son sous-texte évident.

Je pense qu'il veulent dire que LVT, notamment dans ses choix formels, c'est pas le mec le plus finaud du plateau. Après, je suis assez d'accord pour dire que ses scenari sont en général vraiment bien fichus et embrassent de manière plutot classe des thèmes difficiles.

Parler de "finesse du propos" à propos de Dancer in the Dark, désolé, je trouve ça gonflé; c'est pas du tout le style de LVT en tout cas dans ce film. Prendre une héroïne pauvre, malade, gentille, avec un pauvre fils, la mettre en face d'un gros méchant puis la condamner à mort... euh... faut qu'on se mette d'accord sur le thème "finesse" alors
"2046" c'est fin, pas LVT, ou alors la finesse d'un éléphant...

Ok, donc là tu t'arrêtes au plus évident. Dancer in The Dark est une caricature à l'extrême du mélodrame musical américain. Une anti-Mélodie du Bonheur. Tout est sciemment exagéré pour, à la fois émouvoir, et à la fois jouer sur les clichés du genre.

Si LVT s'amuse à nous martèler les choses, il ne fait pas preuve de finesse, on est bien d'accord.

sauf que justement cette caricature est souvent non perçue, tellement le mélodrame au premier degré est efficace.

Rien qu'ici, on est déjà trois à se la percevoir très très fort dans la tronche, ce que tu appelles "caricature" et que moi j'appelle "chantage aux sentiments" (et pourtant FDC n'accueille pas forcément une concentration élevée des analystes les plus pointus de l'univers), alors tu parles que le mélodrame il marche bien et occulte tout le reste!!!

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Ladyhawke.