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MessagePosté: 06 Juin 2009, 01:08 
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Inscription: 24 Nov 2007, 21:02
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Localisation: In the Oniric Quest of the Unknown Kadath
Oui je suis d'accord mais tout le discours sur LA femme qui vient se greffer au récit à travers la thèse de Gainsbourg vient universaliser le propos et Lars Von Trier lui même le souligne dans sa mise en scène (la toute dernière scène parle quand même d'elle même). C'est un peu se voiler la face que d'ignorer tout ce pan là du film.

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MessagePosté: 06 Juin 2009, 08:07 
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Localisation: Why are there people like Frank?
Mr.Orange a écrit:
Ainsi on a "une" femme pathologiquement atteinte d'une part, d'une sorte de dédoublement de la personnalité et, devant affronter d'autre part la perte inacceptable de son enfant.


Si elle n'avait pas laissé mourir son enfant lors de l'acte sexuelle (elle le regarde mourir), je pourrais être d'accord. Après bien sur qu'elle est schizophrène, mais le fait qu'elle blesse son enfant avec les chaussures, qu'elle le laisse seul dans la forêt etc... me font vraiment penser que le dédoublement de personnalité c'est les remords qu'elle peut avoir et n'ont pas l'inverse.

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Why there is so much trouble in this world?


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MessagePosté: 06 Juin 2009, 08:58 
Finalement, je pense qu'on s'attarde trop sur le propos du film, assez confus et discutable, alors que, si on se tient dans le registre du pur film d'angoisse, la mise en scène est assez splendide et fait la leçon à n'importe quel survival vu ces dernières années. On la sent intime et possédée.

Raté ou non, "Antichrist" reste le geste fou d'un authentique cinéaste. C'est à saluer.


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MessagePosté: 06 Juin 2009, 10:07 
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Localisation: in the forest of the Iroquois
Karloff a écrit:
pas mieux.


Moi je serais entièrement d'accord avec vous si les personnages avaient des noms, s'il y avait d'autres personnages, et si la séance de psychanalyse ne se passait pas dans un endroit qu'il s'appelle Eden... et si Dafoe ne finissait pas seul contre des milliers de femmes qui viennent pour le trucider à la fin.

Or non : les personnages sont un homme et une femme dans Eden (comme artifice, on a connu moins universel), les autres personnages sont floutés etc.

Ca va au delà, le délire de Von Trier tout de même.

Et la typo du titre existait dès le scénario!


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MessagePosté: 06 Juin 2009, 10:21 
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Matou miteux
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Inscription: 05 Juil 2005, 13:48
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Localisation: From a little shell, at the bottom of the sea
Mr.Orange a écrit:
Je crois qu'il y a mésentente sur ce film. A en croire les critiques et certains de vos avis, le film serait une sorte de traité misogyne sur la guerre des sexes. Or tout ce que montre le film me paraît totalement subjectif, du point de vue des deux personnages. C'est un film avant tout sur la folie, le deuil et ses délires, la culpabilité etc... Ainsi on a "une" femme pathologiquement atteinte d'une part, d'une sorte de dédoublement de la personnalité et, devant affronter d'autre part la perte inacceptable de son enfant. Son mari, psychologue n'a pas conscience de sa maladie et va donc essayer de la traiter, contre toute vraisemblance éthique, comme une patiente normale (sachant que lui aussi a été traumatisé par la perte de l'enfant). Et c'est à mon avis aussi et surtout de sa faute si elle devient comme ça. La violence qui en découle me paraît alors totalement crédible et justifiée.

La mise en scène assume son parti pris pour la subjectivité et nous offre une terrible plongée dans la folie. Le montage abrupt, les zoom, les décentrages de la caméra désorientent le spectateur et l'on ne sait jamais où se situe les personnages (autant spatialement que psychologiquement). On est donc plongé dans l'incertitude et l'angoisse, et au final c'est une expérience unique qui s'offre à nous.


Mais à fond putain!

Mr.Orange a écrit:
Vraiment un gros 6/6 et rarement un film m'aura touché aussi physiquement, après la séance j'avais les jambes qui tremblaient!


Tu tues.

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Doll, it's a heartbreaking affair


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MessagePosté: 06 Juin 2009, 14:57 
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Successful superfucker
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Inscription: 28 Déc 2006, 21:20
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Jericho Cane a écrit:
Raté ou non, "Antichrist" reste le geste fou d'un authentique cinéaste. C'est à saluer.


Merci Georges Cravenne, tu reviens quand tu veux.


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MessagePosté: 06 Juin 2009, 18:41 
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Art Core a écrit:
Oui je suis d'accord mais tout le discours sur LA femme qui vient se greffer au récit à travers la thèse de Gainsbourg vient universaliser le propos et Lars Von Trier lui même le souligne dans sa mise en scène (la toute dernière scène parle quand même d'elle même). C'est un peu se voiler la face que d'ignorer tout ce pan là du film.

Je crois simplement que Charlotte Gainsbourg a finit par croire les textes qu'elle devait contredire dans sa thèse et sa pathologie nait de là, d'ailleurs on voit bien la dégradation psychologique par son écriture qui change d'une page à l'autre, elle finit par devenir la femme-diable que les textes sous-entendent.
La dernière scène peut être vue comme une projection de la vision des femmes de Willem Dafoe à la fin du film (forcément entamé psychologiquement après ce qu'il a vécu), je crois pas qu'on puisse faire d'interprétation sûre.

Legounette a écrit:
Si elle n'avait pas laissé mourir son enfant lors de l'acte sexuelle (elle le regarde mourir), je pourrais être d'accord. Après bien sur qu'elle est schizophrène, mais le fait qu'elle blesse son enfant avec les chaussures, qu'elle le laisse seul dans la forêt etc... me font vraiment penser que le dédoublement de personnalité c'est les remords qu'elle peut avoir et n'ont pas l'inverse.

Elle a sans doute laissé son enfant mourir dans un état second, et elle rejette ensuite l'acte sexuel qui y est relié. Pour les chaussures je pense que le fait que l'enfant tombe à cause de çà n'est pas prémédité, le mari fait seulement la liaison entre les deux, d'ailleurs c'est possible quelle n'ait même pas inversé les chaussures et que ce soit simplement un fantasme de Dafoe, sur les photos la différence entre les deux chaussures n'est pas du tout nette.


Enfin bon tout ça pour dire que l'on interprète un peu comme on veut le film, il provoque des choses tellement personnelles qu'on ne peut pas définir une grille de lecture objective.

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VADE RETRO - Une histoire du cinéma d'horreur


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MessagePosté: 07 Juin 2009, 11:26 
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Antichrist
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Goooood


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MessagePosté: 09 Juin 2009, 17:30 
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Mr.Orange a écrit:
Je crois qu'il y a mésentente sur ce film. A en croire les critiques et certains de vos avis, le film serait une sorte de traité misogyne sur la guerre des sexes. Or tout ce que montre le film me paraît totalement subjectif, du point de vue des deux personnages. C'est un film avant tout sur la folie, le deuil et ses délires, la culpabilité etc... Ainsi on a "une" femme pathologiquement atteinte d'une part, d'une sorte de dédoublement de la personnalité et, devant affronter d'autre part la perte inacceptable de son enfant. Son mari, psychologue n'a pas conscience de sa maladie et va donc essayer de la traiter, contre toute vraisemblance éthique, comme une patiente normale (sachant que lui aussi a été traumatisé par la perte de l'enfant). Et c'est à mon avis aussi et surtout de sa faute si elle devient comme ça. La violence qui en découle me paraît alors totalement crédible et justifiée.



Je suis assez d'accord.

Ce qui n'empêche pas le film d'être totalement vide à mes yeux, malheureusement. Charlotte est en effet géniale. 0,5/6

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MessagePosté: 09 Juin 2009, 17:34 
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Antichrist
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Vide de quoi ? de sens ?


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MessagePosté: 09 Juin 2009, 17:36 
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Franchement je sais pas Karloff, je partais confiant, le film et le sujet m'attiraient beaucoup... Si y a du sens je crois, mais un ennui profond pour moi, j'ai même failli m'endormir alors que je suis en pleine forme, pas de sensation quoi, toujours dehors du truc, j'ai rien aimé, ni au niveau de l'imaginaire ni au niveau de sa représentation, et au niveau technique, montage, découpage ect... tout m'a laissé dehors, une séance vraiment difficile.

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MessagePosté: 09 Juin 2009, 17:38 
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tape dans ses mains sur La Compagnie créole
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Putain c'est tout ou rien en fait......

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MessagePosté: 09 Juin 2009, 17:40 
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Non Art Core a été assez partagé, mais je crois que c'est quand même le genre de film qui évite le juste milieu, oui.

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MessagePosté: 09 Juin 2009, 17:50 
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Antichrist
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Je suis toujours surpris que ces films-là (je veux dire les oeuvres imposantes esthétiquement et thématiquement) suscitent tant le rejet... C'est comme les avis calamiteux que reçoivent parfois les films de Hou Hsiao-hsien. Que l'on s'ennuit devant, ok, mais cela me semble tellement au-dessus de 99% du reste de la production.


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MessagePosté: 09 Juin 2009, 17:54 
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Le truc c'est que je ressens juste le désir d'être imposant esthétiquement et thématiquement, du coup je suis dehors quoi, j'arrive même pas à y voir un film traumatique mais juste un cinéaste qui essaye de faire passer ça, pour moi c'est vraiment le dosage entre l'affectif et figuratif qui ne me convient pas.

Cela dit c'est pas une réaction de rejet, je ne déteste pas le film, aucune haine, je suis bien d'accord qui des pires daubes sortent chaque semaine, faut pas se fier à la note qui est très personnelle, c'est juste mon ennui ça.

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