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MessagePosté: 07 Jan 2009, 02:10 
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Inscription: 06 Jan 2009, 03:10
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Merci.

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MessagePosté: 07 Jan 2009, 13:06 
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Inscription: 23 Mai 2008, 10:03
Messages: 6176
Localisation: Poitiers
Si ma mémoire ne me fait pas défaut, Coppola évoque à un moment dans les bonus ou une des versions commentées de la trilogie qu'un quatrième opus était effectivement envisagé.
La mort de Mario Puzo a fait capoter le projet.

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You are a ghost driving a meat covered skeleton made from stardust riding a rock floating through space.
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MessagePosté: 14 Mar 2010, 09:14 
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Inscription: 15 Juil 2005, 17:40
Messages: 14155
Localisation: The Far Side of the World
Et bien je me suis fait les 3 à la suite et effectivement, l'ensemble du récit gagne à être vu ensemble. J'avais vu le premier il y a longtemps et j'avais vraiment adoré autant que j'avais été rebuté par le 2eme que j'avais trouvé chiant et donc je n'avais jamais pris la peine de regarder le 3eme [je crois même que je n'avais vu que la moitié du seconde].

Ce que j'aime dans ces films, c'est la façon que Coppola a de parler de la nouvelle royauté, cette noblesse réinventée où le pouvoir se transmet de façon héréditaire, où l'on cherche à conquérir au travers d'alliances et de traités, où les quartiers, les entreprises et les magouilles sont des royaumes. Et autant Il était une fois l'amérique raconte cet univers du point de vue des paysans/hommes de main, autant cette trilogie montre le point de vue des rois.

Je sais que le second est en général préféré au premier, mais il lui manque toutes ces scènes hallucinantes. Pas de baptême dans le second, pas de mise à mort de Sonny Corleone, pas de tabassage dans la rue, pas de mariage en ouverture et surtout pas de Marlon Brando et pas vraiment de James Caan. Al Pacino tient les films sur ses épaules sans problème, mais j'aime tellement le vieux Vito et Sonny l'impétueux. Et puis je crois que je préfère l'ambiance Little Italy d'après guerre que celle du Lac Tahoe. Cela dit, le second film possède quelques unes des séquences les plus puissantes de la trilogie avec notamment tout ce qui a trait à la jeunesse de Vito, mention spéciale à la partie du les toits [j'adore le Don d'opérette qu'il suit d'ailleurs]. Tant et si bien que j'aurais aimé en voir plus sur la construction de l'empire de Vito, même si c'est évoqué dans les grandes largeurs dans la partie à l'époque de Michael. J'aime aussi toute la partie sur Cuba.

Le troisième film fonctionne très bien également, mais malgré le fait qu'il apporte une conclusion parfaite à l'histoire, on se dit que Coppola a peut-être un peu fait le tour de ce qu'il a à dire sur le sujet. Et même s'il y a quelques scènes très puissantes, parmi les meilleures de la trilogie, notamment la fin à l'opéra évidemment, en parfait contrepoint de la scène du baptême du 1, le reste du récit est moins dense, moins complexe, moins ambitieux [et puis là aussi, l'absence de Tom Hagen est regrettable], mais peut-être aussi plus touchant sur l'humanité de Michael Corleone. Peut-être que c'est ce d'ailleurs qui a intéressé Coppola. Mais bon, tout ça n'excuse pas la faute ultime de casting avec sa fille, remplaçant Winona Ryder, et qui parvient à être coup sur coup moche comme une truie et mauvaise comme un cochon.

Si on devait noter les films séparément:
Parrain I: 6/6
Parrain II: 5-5.5/6
Parrain III: 4.5-5/6

Mais dans l'ensemble c'est 6/6 quand même, parceque l'histoire générale est pfiou.


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MessagePosté: 09 Jan 2012, 08:55 
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Inscription: 04 Juil 2005, 15:21
Messages: 22905
Localisation: Paris
Légère déception sans doute due à la lecture dans la semaine du pavé de Puzo (terminé les 200 dernières pages hier). Du coup, je n'ai pu empêcher le jeu des comparaisons, auquel le film ne sort pas gagnant, loin de là. Globalement, il passe bien à côté du roman qui, je le reconnais, n'était pas forcément adaptable en l'état. La structure non linéaire du roman n'était pas forcément transposable à l'écran, mais elle permettait de mieux comprendre certains enjeux et certaines pensées des personnages qui sont ici totalement sacrifiés. Puis je ne retrouve pas le monde du roman, avec ses règles, ses lois... Certaines choses sont dites, mais ce n'est pas forcément évident. Même le personnage du Don (jeu orripilant de Brando !) est ultra sacrifié. Celui de Hagen (Duval) aussi, alors qu'il est magnifique et ultra important dans le roman.
J'aime en revanche beaucoup la mise en scène super calme, qui joue plus sur les cadres et les ombres, que sur le montage. J'aime aussi le fait que le film soit quand même super clair : nombreux personnages sans qu'on soit jamais perdu (ce qui était déjà le cas du livre).
4/6

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)


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MessagePosté: 11 Avr 2023, 09:57 
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Inscription: 24 Nov 2007, 21:02
Messages: 28381
Localisation: In the Oniric Quest of the Unknown Kadath
Proposé à ma femme de le voir (elle l'avait jamais vu) et elle a étonnement accepté. Et le plus dingue c'est qu'elle a adoré.

De mon côté revision géniale. Ce que j'aime le plus je crois c'est ce mélange d'ampleur et d'intime en permanence, parfaitement synthétisé par cette ouverture magistrale durant le mariage où d'un côté ça bouillonne, ça vie, ça danse et de l'autre ça chuchote dans des bureaux obscurs. Et tout le film est un peu comme ça organisant un ballet entre l'intérieur (de la famille, de la mafia) et l'extérieur (l'Amérique de ces années là, la Sicile). Et j'adore tous les personnages, je les trouve émouvant chacun dans leur genre. Je trouve que l'évolution de Michael est peut-être un peu rapide (le mec passe de rien vouloir à faire avec sa famille en chef de celle-ci en deux scènes même si évidemment on comprend que c'est motivé par la vengeance) mais c'est rien. Mais vraiment ce qui m'a bluffé en le revoyant c'est son souffle, son ampleur, tout est magnifique, chaque décor a une super gueule, tout respire la classe, le sérieux, rien n'est banal (comme le péage où Sonny se fait buter). Tu comprends sans mal à quel point ce film est à la fois fondateur d'un genre à lui seul et déjà son sommet.

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CroqAnimement votre


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MessagePosté: 11 Avr 2023, 10:35 
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Vu vers l'âge de onze ans, j'avais trouvé ça chiant à mourir. Pas convaincu par le numéro de Brando, qui paraissait déjà parodique et dont j'avais peut-être déjà croisé en même temps une parodie, allergique au personnage de chien fou de James Caan et à son jeu d'acteur. Faudrait-il que je le retente ? Cette opinion, bien que minoritaire, existe et je me souviens par exemple du peu d'enthousiasme de Jean Tulard dans son Dictionnaire, Tulard que je considère comme un ringard mais dont certains parti-pris me semblent logique avec les années, comme celui de préférer De Palma à Coppola.
Un peu plus tard, je fantasmais de voir le 3, qu'il adorait d'ailleurs pour être encore plus déçu.


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MessagePosté: 11 Avr 2023, 10:45 
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Oui Brando peut agacer, une fois que l'on connaît le gimmick du coton dans les joues tu vois un peu que ça. Mais j'aime bien, ça rend son incarnation totalement unique.

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CroqAnimement votre


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MessagePosté: 30 Avr 2023, 22:17 
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Que dire sur ce film qui n'ait déjà été dit?

Je crois que c'est seulement la troisième fois que je le voyais et je suis passé du respect poli face à l'indéniable morceau à une réelle appréciation de ce film qui, rien que sur son seul premier épisode, mérite déjà d'être qualifié de saga. On a quand même la chance d'avoir dans la même génération deux immenses cinéastes italo-américains qui ont abordé le sujet de la mafia pour livrer des films complètement différents.

Mes connaissances en matière de films de gangsters pré-70 sont virtuellement inexistantes, donc je ne sais pas à quel point Coppola tranchait avec l'approche qui dominait jusqu'alors dans le genre mais, des années avant la séduction opérée par Scorsese, son contemporain préférait un film remarquablement posé, long mais pas lent, à la fois opératique dans son ampleur mais pas vraiment dans l'outrance. C'est "réaliste" (visiblement attesté par de vrais mafiosi qui s'y retrouvent) mais c'est également d'une théâtralité achevée tout le long, même quand il ne s'agit pas de mettre en scène le cérémonial auquel s'adonnent les membres de la famille et surtout ceux qui viennent leur demander une faveur. En un sens, c'est un film de cour.

Et cette tragédie est quand même puissante avec ce qui semble être parfois trois fois rien, rien de très exubérant là aussi, même avec les meurtres, jusque dans la performance de Pacino entièrement rentrée...mais c'est une vraie tragédie, sans aucun doute LE film de l'auteur sur le poids écrasant de la famille, inextricable carcan accentué ici par les codes inhérents au crime organisé. C'est la famille mais c'est aussi La Famille. Et cette famille c'est l'Amérique. Celle d'après-guerre qui va basculer dans le capitalisme le plus éhonté. Cette force mythologique permet de passer outre certaines choses un peu rapides dans l'écriture (l'est pas dans la résistance très longtemps, le Michael...et Kay revient assez facilement auprès de Michael après deux ans de ghosting).

Et puis faut dire que tout le monde était sur son A Game sur ce film, je parle pas tant des acteurs que de Gordon Willis, avec sa photo démentielle qui enfante à elle seule tout Fincher, et Dean Tavoularis à la direction artistique.

Et la dernière séquence et le dernier plan ont toujours fait partie de mon Top 3 des meilleures fins ever.

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MessagePosté: 01 Mai 2023, 11:10 
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Tu mentionnes plusieurs fois le capitalisme depuis quelques jours dans tes critiques, tout va bien ?

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Looks like meat's back on the menu, boys!


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MessagePosté: 01 Mai 2023, 11:25 
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Y en a pas dans Peter Pan et Wendy.

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