Forum de FilmDeCulte

Au fond d'une zone industrielle à l'agonie, Mao, un patron musulman, possède une entreprise de réparation de palettes et un garage de poids-lourds. Il décide d'ouvrir une mosquée et désigne sans aucune concertation l'imam...

Nouvelle réussite de RAZ après les impros hypnotiques avec Rodolphe Burger dans Bled Number one. Dernier maquis, qui plante sa caméra au milieu de palettes rouge vifs et qui la nuit tombée par un subtil subterfuge esthétique ressembleraient à s'y méprendre à des HLM des cités, réussit à convaincre autant dans la comédie (et en plus avec une circoncision) que sur le politique, avec la place de la religion dans l'emprise du monde du travail ou celle de fusible qu'occupent les travailleurs étrangers bossant comme des bêtes de somme. Du cinéma vif, humain, qui jamais ne s'enferme dans un registre, malgré quelques flottements. Fin splendide.
4/6

Sur le topic De la guerre, Noony disait



Voilà. Veuillez agréer, Rabah Ameur-Zaïmeche, l'expression de ma considération distinguée.

2/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

Oui je suis pas toujours très bien le discours politique du réal mais force est de constater qu'il est assez fort pour créer un climat social et pour mettre en branle des rôles hiérarchiques, sociétales ou même spirituels (l'importance de la religion) qui régissent les relations humaines de ce milieu ouvrier.
Beau film.
4/6

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CroqAnimement votre

Putain mais c'est quoi ces avis tiédasses!
Je l'attends trop ce film moi!
(et là on va me dire "du calme, Marcel...")

Moi j'ai trouvé ça très bien même si en dessous de son dernier, puisque justement beaucoup plus "théorique". Alors que Bled Number One me paraissait plus dans l'évocation, dans la suggestion.

Reste que c'est un film intelligent, avec toujours cette patte RAZ qui se démarque tellement de la prod classique que ça marque vraiment. Y'a de l'humour qui sort de nulle part et de la politique qui sort des palettes.

Pareil, vous faites chier bande mollusques. Je veux voir un bel avis positif débarquer.

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Autant ne pas être là quoi.

Je me barre!

je le vois ce soir en a-p théoriquement, je suis capable d'un avis très positif

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Je n'ose y croire.

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je vois pas bien ce que vous entendez par "théorique" vous tous là, c'est un peu le nouveau mot du forum, faudra penser à la définir un de ces quatre...

non parce qu'il est assez simple, ce film, assez direct, assez limpide... pas manichéen pour un sou, certes, et tant mieux.

et putain de putain de merde qu'est§ce qu'il est beau!

je vais en chier pour écrire ma critique, mais à part ça je suis comblé...

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C'est vrai.

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Bah disons qu'il y a des partis pris esthétiques qui font sens et qu'il faut pouvoir les voir (ces piles de palettes qui incarnent les immeubles, amha). Pas mal de métaphores.

Mais je suis d'accord sur la beauté de la chose. Il est fort RAZ.

Ah j'ai pas trouvé ça théorique du tout, au contraire les personnages et les situations s'écartent vraiment du seul discours, s'affranchissent des intentions du scénario et portent en eux un truc du "réel". Tout ça est quand même très concret, et drôle aussi, et politique, et poétique, souvent dans le même mouvement.
Je suis vraiment impressionné par l'évidence de ce film et par sa beauté, par comment il réussit tous ses enjeux. Y'a beaucoup d'humanité là dedans, un truc très direct, sans chichi malgré le rythme "lent" qui pourrait être comme une mise à distance et en fait non, c'est juste le bon rythme.

Ameur-Zaïmeche arrive a être de plein pied dans son sujet (travail, exploitation, religion, révolte) sans s'y enfermer, sans renier le cinéma (c'est souvent très beau sans faire de l'esthétique chic, et avec ces incroyables palettes rouges ça aurait pu être un gimmick casse gueule et facile) et avec beaucoup d'attention pour ses personnages, un truc à la fois précis et libre. Et très politique. un peu rageur, pas manichéen, pas simpliste, mais clair politiquement, franc et sans ambiguïté.



Grosse émotion pour moi. Ce film est vraiment beau, simple et sensible, très intelligent dans ses choix.
Je l'ai vu ce midi et plus ça va et plus je l'aime.

5.5/6

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Pré Carré

c'est une élégie en fait... c'est ça qui est très beau, c'est ça je pense cette "humanité" dont tu parles

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Oui enfin les métaphores c'est souvent dans tous les films (et la métaphore de l'adolescence et de sa sexualité chez Spiderman alors ?). Et ici elles sont très simples, très directes, et très ouvertes aussi (les palettes = immeubles = oppression et enferment du travail aussi par exemple).
Et puis le film ne fonctionne pas que là dessus, c'est vraiment accessoire quelque part, il serait théorique si tout reposait dessus, ce qui n'est pas le cas.

Ceci dit sans animosité, on est d'accord pour dire que le film est bien, c'est le principal (parce que je me relis là et j'ai l'impression que je t'engueule ).

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Pré Carré