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MessagePosté: 13 Aoû 2020, 18:45 
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Dans le dernier opus de la saga mythique, Ip Man se rend aux Etats-Unis à la demande de Bruce Lee afin d'apaiser les tensions entre les maîtres locaux du Kung-fu et son protégé. Il se retrouve très vite impliqué dans un différend raciste entre les forces armées locales et une école d'arts martiaux chinoise établie dans le quartier de Chinatown à San Francisco. Dans une apothéose de combats ultra-maîtrisés, avec la grâce et la sérénité qui le caractérisent, Donnie Yen donne vie, pour la première fois sur grand écran en France, au légendaire maître chinois de Wing Chun.

Bonne surprise. D'abord, les scènes de combat sont spectaculaires et jouissives, tantôt virevoltantes, tantôt brutales, et à ce titre le "méchant" Marine qui officie comme boss final est terrifiant de férocité, très bon choix d'acteur.

Mais le scénario, certes grossier sur certains points, se fait aussi intéressant dans la trajectoire personnelle du héros, très touchante notamment dans le rapport à son fils, et dans son exposition du racisme anti-chinois aux Etats-Unis (mis subtilement en parallèle avec les discriminations contre les Noirs, bel et bien montrés en arrière-plan) et de la rivalité entre Américains et Chinois.

Seule petite chose qui brouille un peu le message et aurait gagné à être expliqué, les Américains qui opposent au kung-fu des Chinois le... karaté, c'est étrange. J'imagine que la discipline a été importée en masse avec le contrôle du pouvoir japonais après la guerre. En tout cas il est amusant de voir que ça ne pose aucun problème aux Chinois d'associer culture américaine et japonaise dans le film comme représentations du mal, étant donné l'histoire très sanglante entre Chine et Japon.

Il y a évidemment du manichéisme dans le film - le nationalisme chinois ne faisant dans le film que répondre aux agressions américaines - mais pas tant que ça: plusieurs Américains sont plus tolérants et se montrent mal à l'aise par rapport à ce qui est présenté comme les derniers feux du conservatisme identitaire américain (puisque les arts martiaux chinois sont ensuite intégrés, à partir des 70s, dans les formations de Marines)... à l'époque donc, puisque le film est aussi un manifeste transparent à la nouvelle guerre froide qui monte depuis quelques années.


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MessagePosté: 13 Aoû 2020, 22:40 
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Wolalala j'adore. La quadrilogie est vraiment un sans faute niveau distraction de qualité et surtout une délicieuse bouffée de nostalgie alors que le cinéma hk ne cesse de sombrer. Passons sur l'aspect propagandesque, qui caractérise toute la saga, raccordé opportunément ici à des thématiques "woke" et antiracistes. L'on retrouve ce mélange de naïveté et de pose tellement caractéristique du cinéma hk avec un scénario qui ne recule devant aucune facilité.
Cela n'aurait pas trop de sens de les citer pour quelqu'un qui n'a pas vu de film tant elles paraîtront absurdes aux esprits cartésiens. Perso j'aime bien, ça fonctionne par deus ex machina, au mépris de toute vraisemblance : nous sommes de plain-pied dans la fiction.
Les combats sont tops, ultra-lisibles, Donnie Yen a su jouer de son impassibilité à merveille au cours des quatre films et la manière dont il tient en place lors des combats, à peine ébranlé à de rares instants - sauf lors du combat final - c'est magnifique. Cette manière de suspendre le temps lors des combats, c'est idéalisé mais c'est beau. Et puis il y a ces petites scènes mélodramatiques en sourdine qui marchent à chaque fois.
Et ça finit par un duel de titans, qui dure moins de six minutes, avec Scott Adkins, lequel semble avoir pris un plaisir manifeste à jouer un officier suprémaciste blanc.


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MessagePosté: 14 Aoû 2020, 03:01 
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Mou, chiant (hormis deux ou trois scènes de baston réussies essentiellement grâce à Yuen Woo-ping - toujours lui), trop long, lourd (rien de tel que la maladie pour nous tirer quelques larmes), particulièrement stéréotypé jusqu'à en être régulièrement gênant (ça va avec les décors en carton-pâte j'imagine) et de façon volontairement idéologiquement orientée. Je vous assure qu'il y a de quoi rire vraiment quand la Chine donne des leçons d'anti-racisme au monde !

Il ne faut pas s'y tromper, c'est bien l'étape terminale du lent déclin du cinéma d'action de HK passé sous pavillon continental et non sa renaissance...


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MessagePosté: 14 Aoû 2020, 05:19 
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Mouais il y a mille autres exemples bien pires.
Tiens ça me fait penser que j'aimerais jeter un oeil sur le dernier johnnie To qui me fait pas du tout envie.


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MessagePosté: 14 Aoû 2020, 08:29 
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Comme tu le dis toi-même c'est juste du cinéma nostalgique et totalement réactionnaire, aussi bien ds la forme qui essaye de reproduire une recette complètement éculée au XXIème siècle que dans le fond. C'est pas avec des produits comme ça que HK va se relever. Ce qu'il faut à ce cinéma-là ce sont de nouveaux réalisateurs avec des idées novatrices et géniales, et malheureusement j'y crois pas beaucoup tant comme à Hollywood (ms pour des raisons plus ou moins différentes) le milieu est pourri et sclérosé de l'intérieur. Ce qui se passe actuellement à HK est bien entendu une raison de plus de ne plus y croire du tout (quand on voit ce que produit le continent dans le domaine).


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MessagePosté: 14 Aoû 2020, 08:53 
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Ta remarque est quand le pendant de celle, quasi sempiternelle, de mes parents quand ils vont voir un film "c'est pas le film du siècle", "c'est pas le film qui va révolutionner l'histoire du cinéma".
Ce qui me plaît dans Ip Man, c'est la référence nostalgique - et luxueuse, j'apprécie aussi le décor en carton pâte - à l'âge d'or révolu mais aussi la manière dont il se distingue d'un blockbuster américain : plus limpide, plus naïf, plus élémentaire, plus mou ? (la première confrontation se déroule autour d'une table que les deux maîtres se contentent de pousser avec un poing, j'adore cette épure). Ce sont les seuls bons films réalisés par Wilson Yip ces dix dernières années.


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MessagePosté: 14 Aoû 2020, 09:04 
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Je confesse ne rien y connaître en cinéma hong-kongais (ce film me donne envie de m'y mettre, ce qui est une réussite) mais mou? Le film est assez généreux en scènes d'action passée l'exposition qui elle-même ne m'a pas du tout ennuyée. Mais il est possible que pour quelqu'un qui ait beaucoup fréquenté ce cinéma, on soit là dans du ventre mou.

J'ai oublié une réflexion qui m'est venue naturellement avec la présence de Bruce Lee: ce film peut être vu comme une réponse des Chinois au film de Tarantino, "Il était une fois à Hollywood", qui ridiculise le kung-fu et son plus célèbre représentant, avec le gros bourrin de Brad Pitt. Dans Ip Man 4, le gros bourrin ne l'emporte pas au paradis.

J'ajoute que le film n'est pas non plus uniforme, comme je l'évoquais déjà dans mon message initial, car avant que les karatékas américains soient vaincus, ils ont le temps de défoncer la quasi totalité de Chinatown en un contre un. Je trouve que ça désacralise énormément le kung-fu et ses maîtres (car oui, les mecs qui se font enchaîner sur la plateforme de Chinatown par le laquais du méchant sont présentés comme des maîtres).


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MessagePosté: 14 Aoû 2020, 09:12 
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Sir Flashball
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Baptiste a écrit:
Je confesse


Arrête avec ce mot !

Sinon, j'avais trouvé ça très anecdotique, et j'ai beau l'avoir vu il y a 6 mois, je n'en garde quasiment aucun souvenir...

_________________
"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."


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MessagePosté: 14 Aoû 2020, 10:11 
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Baptiste a écrit:
J'ai oublié une réflexion qui m'est venue naturellement avec la présence de Bruce Lee: ce film peut être vu comme une réponse des Chinois au film de Tarantino, "Il était une fois à Hollywood", qui ridiculise le kung-fu et son plus célèbre représentant, avec le gros bourrin de Brad Pitt. Dans Ip Man 4, le gros bourrin ne l'emporte pas au paradis.


Ce n'est pas impossible mais franchement ça ne relève pas le niveau. On est vraiment ici au coeur de la cour de récré Trump-Xi...

Citation:
ils ont le temps de défoncer la quasi totalité de Chinatown en un contre un. Je trouve que ça désacralise énormément le kung-fu et ses maîtres (car oui, les mecs qui se font enchaîner sur la plateforme de Chinatown par le laquais du méchant sont présentés comme des maîtres).


Précisément c'est plutôt une critique de plus à faire au film, il me semble. Ces combats n'ont rigoureusement aucun enjeu propre, c'est juste un jeu de massacre qui fait bailler, censé préparer le dernier grand combat du boss Ip Man alors qu'il est censé s'agir de maîtres d'arts martiaux.


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MessagePosté: 14 Aoû 2020, 11:05 
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scienezma a écrit:
Baptiste a écrit:
J'ai oublié une réflexion qui m'est venue naturellement avec la présence de Bruce Lee: ce film peut être vu comme une réponse des Chinois au film de Tarantino, "Il était une fois à Hollywood", qui ridiculise le kung-fu et son plus célèbre représentant, avec le gros bourrin de Brad Pitt. Dans Ip Man 4, le gros bourrin ne l'emporte pas au paradis.


Ce n'est pas impossible mais franchement ça ne relève pas le niveau. On est vraiment ici au coeur de la cour de récré Trump-Xi...

Citation:
ils ont le temps de défoncer la quasi totalité de Chinatown en un contre un. Je trouve que ça désacralise énormément le kung-fu et ses maîtres (car oui, les mecs qui se font enchaîner sur la plateforme de Chinatown par le laquais du méchant sont présentés comme des maîtres).


Précisément c'est plutôt une critique de plus à faire au film, il me semble. Ces combats n'ont rigoureusement aucun enjeu propre, c'est juste un jeu de massacre qui fait bailler, censé préparer le dernier grand combat du boss Ip Man alors qu'il est censé s'agir de maîtres d'arts martiaux.
Plutôt d'accord avec scienezma.
Si la scène de Bruce Lee dans le Tarantino est lamentable, le rôle de Lee dans Ip Man 4 commence en étant fondamental, avant de se révéler anecdotique pour une scène de baston caricaturale. Dommage, d' autant que dans le propos antiraciste, le perso de Lee est pourtant clé. Et puis même si Ip Man est le héros du film, cette série existe surtout parce c'était le maître de Bruce Lee et j'aurais préféré une sorte de passage de relais pour ce film.
Et la formule de Ip Man en boss, surtout arrivé au 4e est vraiment lourde et dessert effectivement le propos sur la valeur des arts martiaux chinois. Même dans le cadre traditionnel de la concurrence entre les différents styles et écoles.
Mais comme le dit btnmp, ya quand même un certain charme dans cette tétralogie, même si de moins en moins évident à chaque film. Qui reposent finalement essentiellement sur le style de combat de Ip Man, très particulier, et son interprétation par Donnie Yen pour un perso trop classe pour penser qu'on est proche de la réalité. Le seul défaut du mec, c'est de fumer quoi.
Peut-être une petite préférence pour le 2,parce que Sammo Hung (le méchant du 4 est grave une redite de celui du 2 d'ailleurs).


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MessagePosté: 14 Aoû 2020, 12:32 
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Bêtcépouhr Lahvi a écrit:
Le seul défaut du mec, c'est de fumer quoi.


Sérieux ? Je suis le seul à trouver le personnage très franchement antipathique par son paternalisme dans ce 4ème volet ?

Pour le rôle de Bruce Lee, bien d'accord avec toi. Le fait que le personnage noir soit totalement anecdotique et caricatural (le noir "à la cool") en dit long aussi sur l'épaisseur du message humaniste qu'est censé véhiculer le film...


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MessagePosté: 14 Aoû 2020, 14:28 
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scienezma a écrit:
Bêtcépouhr Lahvi a écrit:
Le seul défaut du mec, c'est de fumer quoi.


Sérieux ? Je suis le seul à trouver le personnage très franchement antipathique par son paternalisme dans ce 4ème volet ?

Pour le rôle de Bruce Lee, bien d'accord avec toi. Le fait que le personnage noir soit totalement anecdotique et caricatural (le noir "à la cool") en dit long aussi sur l'épaisseur du message humaniste qu'est censé véhiculer le film...

Je pensais plus au personnage sur l'ensemble des films.
Après, on est face à un maître d'arts martiaux chinois né au début du XXe siècle dans un film où tous les persos sont des caricatures (du coup, le Noir à la cool ne me gêne pas même si je vois ce que tu veux dire), le gars a forcément un côté paternaliste.
Mais c'est vrai que c'est très prégnant dans le 4, sans doute parce que Ip est vieux, déjà. Mais ça s'accentue sans doute du contexte du film dans lequel il vient donner des leçons à l'étranger (j'aime aussi dans le 2 ce rapport au Cantonais continental qui débarque à HK et ses codes propres).
Truc bizarre aussi: quand Ip est avec la gamine (actrice métisse d'ailleurs, pas souvenir du perso de la mère, dans un film natio comme ça, peut-être que ça a du sens ? ), ils dialoguent, lui en cantonais, elle en mandarin, truc improbable.
Ceci dit, j'ai jamais regardé pour autre chose que Yen qui tabasse. Et pour rire du nationalisme, qui passe encore dans le 1 et 2, dans le 4, ça devient ringard, alors que yavait matière à un pas de côté, toujours un peu chauvin, sur la générosité et l'antiracisme de Ip et Lee. Le 3 est à part sur ce sujet, l'Américain Tyson est bon mari d'une Chinoise et bon père de leur fille et la police coloniale de HK ne prend pas aussi cher qu'elle aurait pu.
Et je suis largué depuis longtemps en ciné HK mais c'est clair que si on est face au haut du 0anier actuel, ça a vachement régressé.


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