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MessagePosté: 14 Oct 2008, 18:11 
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Zad a écrit:
c'est une élégie en fait... c'est ça qui est très beau, c'est ça je pense cette "humanité" dont tu parles


Y'a peut être quelque chose comme ça. Faut que je regarde "élégie" dans le dico pour être sûr.

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Pré Carré


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MessagePosté: 14 Oct 2008, 18:14 
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Cette simplicité ne me surprend pas de la part de ce cinéaste. L'élégie est un type de poème à la base, mais c'est souvent relié au lyrisme.

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MessagePosté: 14 Oct 2008, 18:19 
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jiko a écrit:
Noony a écrit:
Bah disons qu'il y a des partis pris esthétiques qui font sens et qu'il faut pouvoir les voir (ces piles de palettes qui incarnent les immeubles, amha). Pas mal de métaphores.


Oui enfin les métaphores c'est souvent dans tous les films (et la métaphore de l'adolescence et de sa sexualité chez Spiderman alors ?). Et ici elles sont très simples, très directes, et très ouvertes aussi (les palettes = immeubles = oppression et enferment du travail aussi par exemple).
Et puis le film ne fonctionne pas que là dessus, c'est vraiment accessoire quelque part, il serait théorique si tout reposait dessus, ce qui n'est pas le cas.

Ceci dit sans animosité, on est d'accord pour dire que le film est bien, c'est le principal (parce que je me relis là et j'ai l'impression que je t'engueule :D ).


Je suis bien d'accord que c'est dans tous les films... Mais je trouvais plus d'évidence (cette même évidence que vous avez vue dans celui ci) dans ses deux premiers films, et notamment le dernier qui mêlait avec une virtuosité rare le propos politique ancré et fort avec des divagations esthétiques assez bluffantes. L'ayant vu à Cannes (avec ce que ça comporte), j'en garde encore beaucoup de choses : l'humour constamment présent, la beauté des personnages et cette évidente beauté qui se dégage régulièrement.

Donc rassurez vous, je pense qu'on est d'accord.


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MessagePosté: 14 Oct 2008, 22:44 
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Matou miteux
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Pareil que Noony. Et par théorique j'entends aussi l'impression de regarder une dissertation à symboles plus qu'un récit avec de l'incarnation en son dedans (ce qui, sauf exceptions, n'est pas ma came *mon toxique ma volonté suprême, mon rendez-vous chéri et mon abîme*). Je sais pas si c'est un mot à la mode mais j'ai pas mieux en magasin...

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MessagePosté: 15 Oct 2008, 07:25 
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Oui d'ailleurs je cherche toujours l'intérêt (symbolique ?) de la digression sur le ragondin qui doit bien durer dix minutes...

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MessagePosté: 19 Oct 2008, 12:39 
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pfiouh j'en ai tellement chié pour ce texte que je crois bien qu'il est raté :

Citation:
Au fond d'une zone industrielle à l'agonie, Mao, un patron musulman, possède une entreprise de réparation de palettes et un garage de poids-lourds. Il décide d'ouvrir une mosquée et désigne sans aucune concertation l'imam...

TOUTES LES CAGES ONT DES PORTES


C'est minimiser ou détourner l'attention que dire de Dernier maquis qu'il impressionne. Il y aurait pourtant de quoi : le film est un des rares chocs esthétiques français de l'année, porté par une mise en scène d'une rigueur et d'une évidence désarmantes. Reste que ramené à cette dimension, le film risquerait de ne paraître que muscles bandés fièrement, machine de guerre inarrêtable, réquisitoire imparable parce que formellement étourdissant. Mais ce qui impressionne le plus dans le troisième long métrage de Rabah Ameur-Zaïmeche ne relève pas du seul coup de force visuel ; même pourrait-on dire : bien au contraire. Sa puissance tient en effet aussi en sa grâce, en sa souplesse, en son jeu de jambes pour filer la métaphore du combat. Dernier maquis est une anguille dont on ne voit pas venir les coups et qui évite les bottes grossières. Le film est pourtant sous la menace permanente d'un syndrome similaire à celui enduré par La Question Humaine de Nicolas Klotz : une envie de dire fort, de théoriser précisément, d'appuyer, de symboliser, d'être grenouille plus grosse que bœuf, pour au final se diluer dans une solennité virant à la rigidité froide et vidée d'affect. Dernier maquis est truffé de potentiels chausse-trappes comparables, symboliques et discursifs, et ce n'est pas le moindre mérite de Rabah Ameur-Zaïmeche que de maintenir constant l'équilibre entre rigueur esthétique et verrouillage théorique. Aucun exposé sociologique à craindre ici : le monde du film, malgré ses airs de scène de théâtre tracée à la craie pour démonstration didactique, est un faux vase-clos. Toujours l'on peut s'en échapper, le temps d'un tour de barque par exemple, le drame résidant en ce que toujours, immanquablement, l'on y revient.

Les portes des cages se franchissent dans les deux sens, et c'est justement qu'inéluctablement on y revienne qui imprime son mouvement au film. D'où qu'aucun manichéisme ne contamine l'élégiaque Dernier maquis : système carcéral au sens large, des corps comme des âmes, le capitalisme s'y dévoile dans son ontologique entropie à petit feu - en tant qu'il est système, donc. La différence entre Klotz et Ameur-Zaïmeche se joue ici, en ce que le second ne pourrait prétendre dominer son sujet, puisqu'il n'ignore pas qu'il en est lui-même un agent. Aussi s'y inclut-il sans ménagement, endossant lui-même le rôle périlleux du petit patron (ce qu'en tant que metteur en scène il est de toute façon) prosélyte et fesse-mathieu ; bien que, grossièrement pourrait-on croire, nommé Mao. Je dis pourrait-on croire car le film outrepasse ses marqueurs. Ainsi la puissance symbolique des palettes rouges, qui en permanence accable le cadre, puissance mobile et sans cesse transformée, sans cesse croissante, pourrait épuiser l'image. S'il n'en est rien c'est qu'Ameur-Zaïmeche désamorce en permanence les pièges qu'il s'était tendus, et du même coup son film semble à chaque mouvement se régénérer, partir sur de nouvelles voies, ni tout à fait le même ni tout à fait un autre. C'est ainsi que le rouge théorique se fait organique, et le film tissu d'impulsions, de souffles, d'hommes et de spiritualités, plutôt que cours politique magistral : l'Islam dans l'entreprise n'est pas plus le thème du film que les licenciements sauvages ou le recours à la lutte armée.




pour le lire sur le site c'est

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MessagePosté: 22 Oct 2008, 22:19 
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J'ai trouvé ça absolument magnifique. J'en reparle dès que je peux... cette année 2008 m'énerve mais elle fait plaisir en même temps.

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MessagePosté: 24 Oct 2008, 08:50 
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Pour commencer, je n’ai pas trouvé ça théorique du tout, je me suis trouvé face à un film possédant une telle acuité politique et humaine que j’en ai eu des frissons de partout. A la rigueur, si théorie de la représentation il y a par le cinéaste, on peut parler d’un symbolisme actif, ce qui est finalement une chose assez rare pour le souligner ; cela dit cette même activité est la chose qui pour moi me place très loin d’une certaine austérité qui est souvent associée aux œuvres conceptuelles (c’est mieux que théorique je crois). Par exemple des gens qui prient à ciel ouvert devant les palettes, un homme qui monte carrément sur les palettes, sur ce symbole qui devient si vivant au cours du film, pour aller prier lui aussi… C’est pour moi la plus grande force de ce cinéaste qui est en train, en trois films, de s’afficher comme un des cinéastes les plus importants de sa génération ; cette force qui vient de l’humanisation et de la politisation des choses les plus simples, des palettes rouges au ragondin.

La dissémination de ces digressions au sein de la fiction (car il y a bien une fiction) n’est qu’une manière de prolonger la fiction, de la rendre plus légère est atmosphérique, de ne pas rendre le ton et le propos agressif tout en permettant une plus grande circulation de ce lui ci. C’est une manière de représenter une vision poétique du peuple, dans tout ce qu’il a de beau et de complexe. Ca rejoint également cette vision d’artiste (cet artiste qui dit « nous » lorsqu’il parle de son film) qui consiste à ouvrir chaque élément sur une vision du peuple, sur un sentiment envers celui-ci, il y a un désir de faire émerger de la matière une réflexivité du peuple. Ce dernier est en tout élément. Ce qui nous ramène à l’activité du symbole qu’incarnent les palettes rouges, au-delà de leur couleur c’est leur configuration qui compte, elles sont à l’image de ceux qui travaillent…Cet élément est là, et c’est le simple agencement du regard qui en fait quelque chose de poétique, ça peut être un simple tas de bois ou quelque de beaucoup plus poétique et puissant, que Rabah utilise comme un peintre au détour de chaque plan. Il y a une grande picturalité dans cet univers réaliste. Ce n’est déjà par un hasard d’avoir choisi cet élément, non pas un élément appartenant au consumérisme, mais un élément qui est son socle, qui permet sa circulation. La base…
Ce symbole est actif car il est monté et agencé par ce qu’il est sensé représenter. Il est un prolongement donc.

La seule réelle digression est celle du ragondin donc, un symbole plus vif et gratuit. Le cinéaste arrive toutefois à le rendre vivant, car il est une synthèse du processus de libération. Cet animal, ramené des Etats-Unis pour sa fourrure, pour ensuite devenir gênant, est libéré lors de la seule séquence qui nous fait sortir de l’entreprise, ce choix de lui rendre sa liberté amène vers une libération visuelle, vers une libération du film qui sort de son univers unique et oppressant.

Tout ça pour dire que ces éléments ne vont pas à l’encontre de la fiction, ils en sont la chair, comme les touches d’un peintre sur un tableau plus complexe qu’on ne le croit.

Car il y a bien une fiction, celle qui nous raconte cet éveil à la protestation, à la conscience de la nécessité d’avoir le choix. C’est celui là le processus qui peut sembler vu plusieurs fois, qui pourrait avoir comme un air de redite. Mais non.
Là il faut parler du ton du cinéaste, de son exposition cinématographique à l’opposé du cri forcené. Il expose, tout simplement, il rend à quelque chose sa logique. Prenons l’exemple de la conversation lors de la prière, séquence que je trouve absolument sublime. La prière se fait, on a l’impression d’assister à un simple documentaire, aussi bien mis en scène soit t il, mais il va y avoir une division, le groupe va se séparer en deux… Mais le cinéaste ne dira jamais qui a tort ou raison, ce n’est pas l’important (toujours au détour d’un symbole, Rabah écrit une représentation du schisme originel, avec le personnage de Mao en Salomon) . Il y a deux groupes qui discutent, cette simple séparation dans l’espace filmique est le point d’encrage de la fiction. Ce qui fait sortir le film de sa contemplation documentaire c’est la fiction, et cette fiction est incarnée par l’idée de l’éveil, de la réclamation d’avoir le choix. Qu’on ne s’y trompe pas, Zaimeche est un virtuose, le truc c’est qu’il est discret.

Une neutralité percutante du ton qui restitue la logique de l’évènement, les choses n’ont pas besoin d’être trop appuyées. Sa force vient de là, de cette légèreté au ton grave, même très grave. Une urgence. Pourtant tout cela est léger, comme si cette chose était quelque chose d’ambiant qu’il faut capter, jamais agressif autant dans le discours que dans la représentation, quasi expérimental dans ces agencements visuels des choses du réel… Mais le message passe, quasiment comme jamais, avec une grande force. Comme si quelque chose de trop léger devait prendre de la force, c’est d’ailleurs ce qui se passe, le patron ne voit pas venir la chose (d’ailleurs aucun manichéisme là aussi, le personnage de Mao n’est pas LE MAL), et l’éveil en est que plus intense et touchant.

Je crois que Zaimeche a trouvé la forme parfaite pour parler de ce sujet. Pour moi, c’est un film de grand penseur qui ne cherche pas à imposer sa pensée, sans aucune lourdeur intellectuelle, il amène à réfléchir. Restaurer le calme tout en criant son mécontentement, c’est tout le paradoxe de ce grand film.

Bon c’est un texte en vrac, ça fait deux jours que j’avais envie d’écrire dessus, mais je ne pouvais pas. Il manque beaucoup de choses à dire, et d’autres que je ne peux pas dire car le film est très complexe, enfin quelqu’un qui a compris qu’un film qui incarne une idée du peuple ne peut pas passer par des étiquettes, le peuple c’est une somme complexe de singularités selon Zaimeche, ça se sent, et c’est ce qui rend son film si beau.

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MessagePosté: 24 Oct 2008, 09:36 
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the black addiction a écrit:
La seule réelle digression est celle du ragondin donc, un symbole plus vif et gratuit. Le cinéaste arrive toutefois à le rendre vivant, car il est une synthèse du processus de libération. Cet animal, ramené des Etats-Unis pour sa fourrure, pour ensuite devenir gênant, est libéré lors de la seule séquence qui nous fait sortir de l’entreprise, ce choix de lui rendre sa liberté amène vers une libération visuelle, vers une libération du film qui sort de son univers unique et oppressant.


Paye ton symbole d'une lourdeur totalement indigeste. D'ailleurs c'est un peu à l'image de ton texte. Tu vois dans ce film des symboles partout, ce que je ne remets pas en cause, mais je crois que c'est ce qui finit par lui donner cette aspect théorique dont beaucoup parlent. Le symbole finit par un peu annihiler l'humain au profit du discours. L'essence de la politique en quelque sorte.

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MessagePosté: 24 Oct 2008, 09:42 
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Si mon texte est indigeste tu n'étais pas obligé de le finir Art. :lol:

Oui j'ai beaucoup parlé de ces symboles car je sens que c'est le sujet sensible, donc ça m'a fait réagir. Mais je ne suis absolument pas d'accord avec la perte de l'élément humain, mais alors vraiment pas. C'est ce que je dis déjà plus haut.

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Je suis assez d'accord avec Art Core sur cette séquence. Je la trouve très drôle en elle même et la respiration qu'elle amène est très belle, mais on tient là un symbole assez indigeste. Dans la lignée générale du film (que j'aime bien par ailleurs!)


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MessagePosté: 24 Oct 2008, 09:43 
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C'est quoi qui est indigeste les gars ?

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MessagePosté: 24 Oct 2008, 09:49 
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C'est pas ton texte qui est indigeste tu m'as mal compris, c'est le symbole que tu y vois (et que j'y avais vu). Ca me paraît indigeste dans le sens où je vois ça comme un lumière rouge qui s'allume sur l'écran au moment de la scène avec écrit en gros Attention Symbole ! et que ce détachement quasi total d'avec la narration me le rend comme rajouté, rapiécé au profit du discours et au détriment du film. Ce que je ne cautionne pas vraiment.

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MessagePosté: 24 Oct 2008, 09:53 
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Ouais ok, au risque de me répéter je dirai que ces symboles sont des éléments narratifs, ce qui à mon sens éradique la froideur du film. Un froideur que toi tu vois, mais je crois que c'est plus rythmiquement qui le film t'a lâché, cette manière de faire sortir la fiction de cet aspect quasi documentaire. Moi je trouve ça très parlant et logique, beau également. Bref...

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MessagePosté: 24 Oct 2008, 11:48 
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Il y a une lecture très concrète de la scène du ragondin, on est pas obligé d'y voir un symbole.
C'est la scène où le patron apparait comme sympathique, où un début de dialogue se fait entre lui et ses employés. C'est aussi le début de la formulation du mécontentement ("je travaille pas dans ces conditions"), et c'est aussi une scène drôle.
La respiration qui s'en suit, la libération de l'animal, c'est un truc sensible aussi, c'est pas que conceptuel. D'un seul coup on est dans la nature (qui nous semblait très loin jusque là), sur un bateau, on regarde un personnage qui regarde ailleurs, apaisé. La digression est possible, il y a un monde ailleurs, hors l'entreprise et hors le récit.
La douceur de cette séquence justifie à elle seule sa présence dans le film, en dehors des symboles et explications qu'on peut lui trouver (et qui sont justes aussi).
On n'est pas dans le discours, dans l'utile de chaque séquence, c'est pas Bread and Roses quoi.

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