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L'histoire de deux familles de condition modeste. L'intrigue se déroule autour du père et du fils d'une famille habitant le quartier pauvre de Séoul, et de la mère, de la grand-mère et de la fille de l'autre famille vivant dans la zone rurale proche de la capitale coréenne.
A leurs yeux, le monde civilisé, ultradéveloppé, est plutôt étrange. Finalement, ne parvenant pas à s'adapter à la société, ils abandonnent leur vie sur Terre et émigrent sur Mars.

Expérience sous forte influence de Roy Andersson (et quand tu découvres dans le générique final que le film lui est dédié, tu te dis "ah bah oui") transbahuté en Corée, avec encore plus de désespoir dedans (c'est possible) à force de plans fixes dépressifs sur une mère en morceaux faisant en sorte que le fantôme de son fils trouve la paix, une mémé qui cherche à divorcer de son mari mort, une ado vomissant sa gueule et passant son nez au burin, un joli gigolo atteint du sida ou un père esseulé dont l'horizon s'arrête à ses tickets de jeu à gratter. Noir c'est noir donc, et le seul espoir surréaliste reste de s'envoler pour Mars.

Je pense qu'on peut avoir envie de se crever les yeux pendant le film, moi il m'a plutôt eu sur la longueur, sa répétition hypnotique, sa musique lancinante, avec quelques éclairs plastiques (le métro envahi par la végétation et d'étranges hommes verts) ou une belle utilisation du cadre (le plan d'ensemble sur l'exorcisme en pleine nature, ou, plan purement Anderssonien, le mec qui beugle son désespoir tandis qu'une voisine époussette placidement son tapis).

C'est un premier film quasi muet, une curiosité qui vaut plutôt le coup à mes yeux.

4/6

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Doll, it's a heartbreaking affair