Forum de FilmDeCulte

Je n'ai pas l'habitude de dire deux fois les choses, je te rassure. Seulement j'insiste, son premier film est aussi mauvais que son deuxième est bon, à l'image des personnages féminins. Dans L'Esquive, je pense que tout le monde est bluffé par la petite Forestier, qui te surbouffe Krimo à l'image. Sur La Faute à Voltaire, que tu généralises, je veux bien. Sur le second je comprends moins.

Ca ne devrait pas te ruiner. C'est LE dvd qui n'a jamais dépassé les 5€.

Non j'aime que les acteurs jouent juste, en tous cas que leurs justesses correspondent à l'univers en place.Je parlais pas forcément des acteurs mais du reste aussi. Chez bresson, je trouve que les acteurs jouent juste car ils renvoient du faux et du vide, et c'est exactement ce que le cinéaste voulait, et ça participe à la totalité de l'oeuvre.
Par exemple, j'en parle car le l'ai vu il y a peu de temps, Chronique d'une disparition. Un film où les acteurs sont en place, la mise en scène sobre, la narration également. Il n'y a aucun débordement, un film sans surprises et sans émotions pour moi, un film où tout est parfaitement lisse, malgré sa justesse.
Mais il ya des films d'une grande justesse que j'aime beaucoup, ceux de Elia Kazan par exemple, ce n'était pas une généralisation. Pas de quoi être effrayé.

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*Sors de dessous son lit*

ouais. OK.

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Tiens, je n'ai pas le droit à une phrase bisounours ? A un smiley à la con ? Tant pis.

Ben étant donné que je n'ai pas compris ce que tu voulais dire, je ne pouvais pas mettre un smiley.
Et phrase bisounours je sais pas non plus.

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Ah si seulement tu savais.

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Ah ah. Je crois que c'était même "gouffre vers la mort".

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Nothing and no one can save you! Abandon hope now! Here's what you can do :
1. Admit you are a semi-evolved ape-thing mercifully ignorant of the sanity-blasting truths of the greater cosmos.
2. Die.
3. Rot.

Argh j'ai eu le doute.

Alors c'est peut-être le film ultime sur les femmes qui crient en gros plan moche. Avis aux amateurs.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Etonnant finalement comme le film semble (à échelle adaptée) moins long que sa bande annonce où par ailleurs une sympatchique comédienne convoquait inopinément



Anastasia Myskina. Bref.

Je trouve le film admirable par sa façon de détourner la dissertation, un peu comme pour L'Esquive, prenant ici un héros tragique à la Gogol, au regard qui éponge l'humiliation, la détresse et les piqûres, mais trahi par son dos voûté, adversaire d'une roue sociale qui aura vite fait de rompre ses os et ses espoirs de "promotion", ici remettre à flot un vieux bateau et remonter la source, et l'accrocher fort sur le quai de la République.

Le discours social est tout le temps là, mais éclairé autrement, sans projecteur ni surligneur, d'abord en utilisant l'ellipse (sur le licenciement, sur le gros des démarches administratives), et parce que Kechiche comprend qu'il ne peut lui donner de force et d'authenticité qu'en lui offrant un visage, ou plutôt mille, réunis autour d'un repas, rituel couscous où le temps se dilate et les langues s'agitent, avec une spontanéité en or, dans la peau de ses persos en furetant dans le plus trivial du topo Pampers ou l'affrontement de clans, sans gros miel des familles genre on a trop de convivialité à partager car les rapports restent parfois durs et pétris de contradiction.

Je trouve que Kechiche parvient à une empathie très précieuse, dans cette tragi-comédie qui pioche chez de Sica et ses chourages de deux roues, où le verbe haut est encore une fois féminin, arme fatale qui change de couleur cent fois dans la bouche de sa jeune héroïne (dans la scène de persuasion donc), jusqu'au langage corporel, danse aussi sensuelle que macabre car rattrapée par le destin qui devient le terrain tragique de ce que Kechiche a de banal à raconter, au plus près des visages et avec un souffle non stop.

Eh ben c'est très bien.

5/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

Et le jusqu'au-boutisme de l'élégance russe: assortir sa robe à la balle!

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Doll, it's a heartbreaking affair