Forum de FilmDeCulte

Ah bon ? Au contraire, je trouve que la mise en scène est certes simple mais en adéquation totale avec cet amour pour les personnages dont vous parlez avec Tom (sans pour autant tomber dans le voyeurisme vulgaire).

Disons simplement que le parti pris de mise en scène de "Party Girl" est réduite à un seul et unique sentiment, je trouve.
Qui pourrait se résumer à "regarder avec amour". C'est la beauté du film, c'est aussi sa vraie limite.
Je vois très peu de relief dans la mise en scène; cet amour n'est ni construit ni structuré (même si les tentatives de dramatisation et de narration essaye de jouer ce rôle un peu)
Dans la mise en scène, il y a une distance égale d'un bout à l'autre du film. Sorte d'équivalence de tous les plans. Sorte de mise en scène par défaut. La dernière séquence pourrait être au milieu, elle pourrait être au début et ça vaut pour presque toutes les séquences pour moi, quand je regarde le film. Un plan pourrait durer 3 secondes de plus ou de moins, ça ne changerait pas trop ma réception du film, je crois. Du coup, je ne fais pas de vrai trajet avec elle, intérieur ou extérieur, dans le temps. Le regard est figé dans sa posture initiale et ni le sujet (le personnage), ni la scénarisation viennent violenter ce regard (ou pas assez pour moi). C'est ça que j'appelle "dépourvu de mise en scène". On pourrait dire absence de mise en rapport, une fois le regard d'amour installé.

Je suis d'accord avec White. C'est ce que d'aucun appellent les "films sans images".

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Tu pourrais développer s'il te plaît, ça m'intéresse

Harry le décrit bien: les films qui fonctionnent sur un seul registre de mise en scène, globalement assez plat, ou tout se vaut et tu ne retiens rien visuellement - certains Woody Allen, PARTY GIRL... Ca m'a fait ça aussi sur JIMMY'S HALL: toujours la même captation toujours à la même distance, avec la même focale...

Je précise que ça n'empêche pas de faire des bons films, hein.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Vrai pour Loach and Co, mais pas vraiment d'accord sur Woody Allen, sa mise en scène est toujours plus subtile que ça.