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Après ANATOMIE D'UNE CHUTE, je poursuis mon cycle "Que sont devenus les réals de PARTY GIRL ?"

Premier film en solo pour Marie Amachoukeli qui raconte l'histoire d'une petite fille de 5 ans déchirée lorsque sa nounou adorée doit rentrer au pays. Je suis allé voir le film car il est court et parce que Karloff, ce chien qui a accès à un clavier H24 mais qui n'est pas foutu d'écrire un avis, a Xé que c'était "Magnifique".

Et magnifique j'ai pensé que ça le serait au début: regard à hauteur d'enfant, petite héroïne à croquer... On dirait du Claire Simon. De plus, le film est traversé par des interludes animés très jolis.

Cependant, un certain académisme m'a sorti du film: narration elliptique, blocs de réel sans transition (lorsqu'ils partent en voyage, j'ai pensé qu'ils allaient au Brésil mais tu met style 15 minutes à comprendre que t'es au Cap Vert parce que tu comprends il faut quand même pas tout expliciter pour le spectateur non plus), refus de la péripétie (c'est le genre de film où lorsque Cléo part en courant dans une rue son père part à sa poursuite et deux secondes plus tard, cut, ils sont bien à l'abri à la maison), et obligatoire 4/3* qui recentre tous sur les visages ; de ce point de vue-là c'est l'anti-film "sur les corps", tout n'est que visages, je serai même incapable de dessiner le moindre décor du film tant tu ne fais que les apercevoir en fond.

Mais ça reste joli forcément car les sentiments sont purs, l'enfant ne triche pas, et cette histoire de mère obligée de se dédoubler, tiraillée entre ses vrais enfants capeverdiens et sa "fille" française, a quelque chose de touchant.

*: d'ailleurs pourquoi autant de films de cinéma optent pour le 4/3 alors qu'ils sont destinés à être projetés sur des écrans scope, et pendant ce temps autant de séries optent pour le 2.35 alors qu'elles sont destinés aux téléphones ?

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

juste vu la bande annonce, je ne comprends pas comment tant de films français peuvent se satisfaire de cette image numérique, la même partout, avec cette texture dégueu, ces couleurs plates, cette approche visuelle unique...
c'est vraiment épidémique.
puis juste après y avait la bande annonce de l'affaire goldman et de fait, c'est pas la même, quoi (et c'est en 4/3 aussi qui est sublime, n'en déplaise aux détracteurs).

Tiens concernant le film, étonnamment financé par Canal Plus, par contre inexplicablement pas "né sous une bonne étoile". Art Core, une explication ?

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

J'ai pas l'info précise mais film qui n'a pas dû convaincre le comité de lecture présidé par Rebecca Zlotowski.

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CroqAnimement votre

Très beau film sur le rapport "filial"entre une nounou cap-verdienne et une fillette de six ans au caractère bien trempé. Cela m'a rappelé - toutes proportions gardées - un été chez grand-père de Hou Hsiao-hsien avec un vrai sens d'observation des fêlures de l'enfance. Le film évite aussi de sur-dramatiser la relation (j'ai eu peur) pour être doux et amer comme les chansons de Cesária Évora.

4+/6

Le magnifique est de l'emphase X. Et sinon je recopie souvent mes tweets ici. Tweets qui m'ont ramené 1324 euros le mois dernier

Magnifique, le mot n'est pas trop gros à mes yeux.
Enorme coup de coeur pour Nonotte, de la même trempe que pour The Quiet Girl il y a quelques semaines.
Comment ne pas avoir le coeur en miettes face à cette histoire? Aidée par deux actrices désarmantes de naturel (et rares sont les jeunes enfants jouer aussi bien), Amachoukeli offre un film qui semble avoir tout compris sur l'enfance: ses épreuves, ses traumas, son innoncence, sa pureté dans les sentiments éprouvés, qu'ils soient débordants d'amour, d'angoisse, de cruauté. Celle décrite ici est de surcroît marquée par le "remplacement" de la mère par une nounou. Toutes deux vivront un dernier été ensemble avant la rude épreuve de la séparation. #chialance
Mais au-delà de l'émotion, c'est un vrai beau film, je le disais admirablement joué, impeccablement réalisé, baigné de lumière et de tendresse, nappé d'un voile réaliste qui supprime toute niaiserie, et, très belle, entrecoupé de superbes passages en animation.

Bref c'est totalement ma came.

5/6

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

OK on sait maintenant que Lohmann va détester.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Exactement N'Y VA PAS Lohmann!

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

La BA dégoulinante de bon sentiment m’a effectivement totalement rebutée

Justement le film évite les trop gros bons sentiments.

Mais grave, et de manière exemplaire d'ailleurs, mais bon toi et moi on se comprend.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"