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MessagePosté: 15 Mai 2018, 11:03 
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Olivier se démène au sein de son entreprise pour combattre les injustices. Mais du jour au lendemain quand Laura, sa femme, quitte le domicile, il lui faut concilier éducation des enfants, vie de famille et activité professionnelle. Face à ses nouvelles responsabilités, il bataille pour trouver un nouvel équilibre, car Laura ne revient pas.

Après son excellent premier film (Keeper) on se demandait si Guillaume Senez allait réussir le cap dangereux du 2e film. Et c'est le cas: il confirme son grand talent de réalisateur et de scénariste. Sa plus grande qualité est sans doute de pouvoir tirer le meilleur de ses comédiens: Romain Duris tient là l'un des plus beaux rôles de sa carrière, et de loin. Il est superbe de justesse. A ses côtés, la merveilleuse Laure Calamy et l'excellente Laetitia Dosch. Et même les enfants sont bons. La deuxième grande qualité du film est son scénario, qui manie habilement, à l'instar du personnage de Duris, vie privée (la cellule familiale déséquilibrée du jour au lendemain) et vie professionnelle (le sous-texte social est parfaitement dépeint). Tout est crédible, sincère, authentique, jamais tire-larmes. La fin est parfaite. Senez filme le tout avec bienveillance, proche des ses personnages, sans cynisme, avec humanité.

Petit film en apparence, mais un des grands films de l'année en vérité.

5/6

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MessagePosté: 08 Oct 2018, 14:00 
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Un peu déçu vu la réputation. En fait je m'attendais à un film plus sec et plus âpre et je trouve le scénario trop touffu, un peu brouillon même ce qui fait que le rythme est un peu vacillant et j'ai parfois le sentiment qu'on perd l'espèce de tension du quotidien très prégnante dans la première partie. Je crois que c'est le volet social du film qui est quasiment en trop et qui nous raconte une autre histoire à l'histoire principale. Tout ce truc autour des syndicats c'est quasiment pas traité. A un moment on croit comprendre que si Duris est super occupé et n'a le temps de rien c'est parce qu'il a pris sa carte du syndicat. Or on ne le verra jamais sous cette casquette (à part une réunion chez lui). Pareil pour le collègue du début, une sous-intrigue tragique, un peu traitée vite fait. Alors on peut imaginer que c'est aussi cette détresse sociale qui fait que sa femme le quitte mais c'est un peu mal intégré à l'ensemble. C'est pareil pour d'autres moments trop rapidement survolés qui n'ont finalement pas tellement d'impact sur l'ensemble du film
(l'escapade de Duris à Ouissant, la fugue des gosses, le mutisme de la petite...).
Trop de pistes lancées comme ça mais qui restent superficielles. Vrai problème de scénario à mon sens.

C'est un peu pareil pour les personnages secondaires presque trop nombreux. Il aurait à mon sens fallu amalgamer la sœur et la collègue, là je trouve qu'encore une fois ça s'éparpille un peu même si les scènes avec Laetitia Dosch sont touchantes mais le perso de Calamy est un peu sacrifié.
On comprend pas pourquoi elle craque et quitte le syndicat en pleurant, un truc qui est pas traité dans le film.


Du coup j'ai un peu l'impression d'un film schizophrène entre description des conditions de travail inhumaines dans la grande distribution, sujet hyper actuel et récit d'un père abandonné qui doit soudainement tout gérer tout seul. Et c'est vraiment sur ce deuxième aspect que le film est le plus réussi, le plus touchant et émouvant avec une espèce d'energie et de mouvement permanent du parent en train d'essayer de survivre au quotidien. C'est asphyxiant tout en offrant des moments de tendresse très beaux et le côté feel good qui apparaît en filigrane même s'il est un peu facile (cette scène de danse sur Michel Berger, ce cliché) fonctionne à fond.

Donc joli petit film mais un peu inégal et bizarrement je me suis limite emmerdé par moments.

3-4/6

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MessagePosté: 08 Oct 2018, 14:26 
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Art Core a écrit:
Je crois que c'est le volet social du film qui est quasiment en trop et qui nous raconte une autre histoire à l'histoire principale. Tout ce truc autour des syndicats c'est quasiment pas traité.

Ben c'est pas le sujet, c'est le contexte. Tu voulais un Dardenne, en fait?

Art Core a écrit:
(cette scène de danse sur Michel Berger, ce cliché)

:?: comment ça?

J'adore toutes les scènes avec Laetitia Dosch.

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MessagePosté: 08 Oct 2018, 14:41 
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Ça m'a semble mal équilibré en fait. On développe trop de trucs du côté social/condition de travail etc... sans que ça ne soit véritablement le sujet (encore une fois cette histoire de syndicat évoquée du bout des lèvres). En effet les Dardenne sont bien meilleurs pour parvenir à trouver l'équilibre.

Arnotte a écrit:
:?: comment ça?


Dans les drames français il y a toujours un moment où les persos, souvent un peu bourrés, vont se mettre à danser. De mémoire je peux te citer Intouchables, L'économie du couple et Gaspard va au mariage (déjà avec Leatitia Dosch) mais il y a en surement beaucoup d'autres.

Arnotte a écrit:
J'adore toutes les scènes avec Laetitia Dosch.


Elle est géniale, d'une spontanéité et d'un naturel dingue.

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MessagePosté: 08 Oct 2018, 15:26 
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Art Core a écrit:
Dans les drames français il y a toujours un moment où les persos, souvent un peu bourrés, vont se mettre à danser. De mémoire je peux te citer Intouchables, L'économie du couple et Gaspard va au mariage (déjà avec Leatitia Dosch) mais il y a en surement beaucoup d'autres.

Ah! Je pensais que tu parlais de la chanson.
Par contre, si je me souviens bien, ils ne "dansent" pas, ils s'enlacent juste.
Mais bon. Cette scène est très belle.

Pour revenir au "déséquilibre" dont tu parles, c'est une question de perception car moi j'ai trouvé ça, au contraire, super bien dosé. De plus, ce petit côté "bordélique" rattache le film à une humanité plus proche de nous en fait, on n'est pas dans la mécanique morale implacable des Dardenne (dont je suis fan hein).

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Dernière édition par Arnotte le 09 Oct 2018, 08:40, édité 1 fois.

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MessagePosté: 08 Oct 2018, 22:07 
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Vous avez peut-être eu la chance de voir le film en entier, j’en ai vu un qui s’arrête aux deux tiers.


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MessagePosté: 09 Oct 2018, 07:13 
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Pour la scène de danse il y a aussi Polisse et La Loi du marché. Gaspard va au mariage je le mettrais un peu à part.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)


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MessagePosté: 09 Oct 2018, 09:27 
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Art Core a écrit:
C'est asphyxiant tout en offrant des moments de tendresse très beaux et le côté feel good qui apparaît en filigrane même s'il est un peu facile (cette scène de danse sur Michel Berger, ce cliché) fonctionne à fond.

En fait le moment où la musique devient off avec l'anniversaire du petit gâche ce qui précède, ça vire à la publicité pour les assurances.


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MessagePosté: 09 Oct 2018, 09:39 
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Oui il y a un peu de ça. Procédé trop facile. Sinon pas compris tu t'es barré aux deux tiers ?

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MessagePosté: 09 Oct 2018, 09:41 
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A mon avis Déjà vu déplore que le film s'arrête à ce moment-là.
A mes yeux cette fin est parfaite (et superbe) mais bon je ne veux plus vous parler bande de pisse-froids.

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MessagePosté: 09 Oct 2018, 09:57 
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Art Core a écrit:
Sinon pas compris tu t'es barré aux deux tiers ?

Ça prêtait à confusion, j'ai vu le film jusqu'au bout mais la fin m'a totalement pris de court (et je ne pense pas avoir été le seul dans la salle).


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MessagePosté: 09 Oct 2018, 10:19 
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Déjà-vu a écrit:
la fin m'a totalement pris de court (et je ne pense pas avoir été le seul dans la salle).

Bizarre, t'es le premier dont j'entends ça... C'est pourtant rapidement évident
qu'on ne verra jamais le retour de la mère.

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MessagePosté: 09 Oct 2018, 10:28 
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Oui la fin ne me dérange pas plus que ça, elle me paraît assez logique aussi avec justement le petit côté feel good sympa
le vote, la peinture sur le mur (même si je comprends pas comment Duris peut encore la défendre/l'aimer)...

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MessagePosté: 09 Oct 2018, 10:55 
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C'est simplement que je ne pensais pas du tout approcher de la fin avant qu'elle advienne, et je trouve le traitement de cette décision un peu léger.


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