Forum de FilmDeCulte

L'interprétation de l'actrice, son expression (faciale notamment), le comportement du personnage.. Sa peur on peut la ressentir sans qu'on la voit concrétement !

Pas là justement, ce n'est pas un film où les visages "parlent", pas de larmoyance, le personnage est une combattante qui ne s'affole uniquement à la fin. Sa carapace se détériore progressivement dans le film. La simple vision du visage n'est pas suffisante ici. Ce n'est plus une question d'emotion mais de sensation pure (pardon je me répète), il ne s'agit plus de fixer un affect d'effroie sur un visage, on dépasse avec ce chef d'oeuvre ce simple statut de la représentation des affects.
Toutefois tu n'as pas aimé ce que tu as vu mais tu l'as vu, c'est déjà bien en ce qui me concerne.

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Avec moi ça fait 11.
J'ai trouvé le film assez épatant, sinon.

Et moi, 12.

Et, malheureusement, j'ai été assez déçu. Peut-être que j'attendais trop du film à cause des avis dythirambiques des foruméens cannois ainsi que la similitude avec le délire un peu dardennien pour lequel je suis en général assez friand.

Bizarrement le film ne m'a jamais remué comme il aurait pu. Je trouve ça malgré tout bien, bien joué, intelligent et bien tendu... mais vu le sujet, vu les personnages, vu certaines situations, je m'attendais à un électrochoc, de la gêne, de l'émotion, du malaise.

Et finalement ça n'est pas venu. Ma partie preférée reste celle avec l'arrivée du M. Bébé. Très bon ça. Quel acteur!

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

C'est très bien dit même si je ne ressens pas ça, ou alors beaucoup moins et plus rarement, chez les Dardenne.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Ah c'est marrant parce que moi c'est exactement comme ça que je l'ai pris. Par contre je n'avais rien lu dessus, je ne savais pas comment c'était filmé.
Je pense que rien qu'un "ça ressemble à du Dardenne" aurait pu me foutre une partie du film en l'air.

Mais le cinéma de Mungiu et celui des Dardennes diffèrent totalement je trouve. J'adhère plus à celui de Mungiu mais j'apprécie celui des Dardennes quand même.

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Oui c'est différent mais il y a certains points communs.
Et émotionnellement ça donne quelque chose d'assez semblable aussi finalement.

Après... me rappelle plus exactement de tout, mais la mise en scène ne se ressemble qu'en de rares moments finalement.
Mungiu est souvent très statique. C'est un style de mise en scène que j'apprécie beaucoup d'ailleurs.
Quand c'est bien fait... et ici ça l'est.

Pareil... Je trouve ça très efficace quand justement on ne se rend plus compte que c'est statique.

Oui bien sur c'est la grosse différence entre les Dardennes et Mungiu. Le cinéma des Belges est en perpétuels mouvements. Le véritable mouvement dans le film de Mungiu viendra de l'intériorité du personnage.

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Deuxième vision tout aussi GLAÇANTE. Quel grand film...!

En bonus, très intéressants:

- interviews/commentaires de Mungiu
- des scènes coupées/alternatives
- "Children of the Decree", documentaire (56') saisissant sur l'ère Caucescu et son fameux décret sur l'avortement, ses rêves d'expansion démographique et le désastreux système qui a fini par s'autodétruire... Passionnant et terrifiant. *vous saviez qu'il y avait des images vidéo de la fusillade de Caucescu et sa femme?* A voir absolument.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

C'était passé en boucle aux infos à l'époque.

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Pré Carré

Je le suppose, en effet. Mais je ne les avais jamais vues, c'est tout.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Oui oui, ce sont des images impressionnantes.

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Pré Carré

Très bon. Je savais très peu de choses sur le film, ce qui est toujours une excellente chose. En gros : que le film est roumain, qu'il a été primé à Cannes, et un vague souvenir qu'il parlait d'avortement - sentiment renforcé tout de même par le titre. Je ne savais pas que la mise en scène serait aussi implacable, tenant à elle seule le liant de cette histoire tendue, où l'on s'attend à mille choses qui ne viennent pas, où l'on espère presque que ça parte en boucherie explosive, alors que non. Comme quoi le plan-séquence, quand même, quand il est bien mis en scène, ça tue. C'est à la fois oppressant, envoûtant et très simple. Trois grandes qualités que recherchent presque tous les cinéastes sans pour autant y parvenir, usant d'idées scénaristiques éculées ou d'effets de mise en scène téléphonés. L'intensité vient aussi des deux comédiennes, parfaites. Non vraiment, très bonne surprise. 3ème de mon top 2007 derrière le Gray et le Kechiche.

5/6

Par contre, j'ai été gêné par le fait que l'avorteur oublie sa carte d'identité, et surtout qu'il ne vienne pas la récupérer. A quoi bon ?

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I think we're gonna need a helmet.