Forum de FilmDeCulte

Moi ce qui m'intéresse de savoir, c'est ta stratégie sur le long terme. Où te vois-tu dans dix ans ? J'imagine que l'objectif est de faire un long un de ces jours. Comment comptes-tu y parvenir ?

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Réalisateur de blockbusters d'action français dans une économie maîtrisée d'1h30 max hors générique

Bah comme je l'ai déjà indiqué, un avis qui repose sur mon ressenti en tant que spectateur, plus tout ce que j'ai pu lire, entendre, regarder. Je lis beaucoup d'interviews de gens du cinéma et je regarde beaucoup de films.

Je cherche à savoir si mon avis est partagé, à le confronter à celui des autres pour savoir si je pourrais enrichir ma conception, à découvrir d'autres visions du cinéma. J'aime bien avoir plusieurs points de vues.

... pragmatiques/réalistes/élèves brillants qui ACCEPTENT la médiocrité, non ?
"l'on pousse"... qui, quoi, comment ?
Par ailleurs, je ne crois pas non plus que l'époque est aux médiocres. Mais elle est aux pragmatiques.

J'ai grandi avec beaucoup de films américains et quelques films asiatiques (Kitano, Woo, Waï, Yimou, Miike), donc j'aimerais forcément faire des films à Hollywood. Après, je pense qu'on a tous envie de réaliser ce qu'on a aimé regarder et ce qu'on aime regarder. Moi j'ai découvert les films très petit, parce-que j'habitais à côté d'un vidéo club, et le 1er d'entre eux était Piège de cristal avec Bruce Willis que j'ai du regarder un millier de fois.
Je veux faire le cinéma qui m'a fait rêver quand j'étais petit, il faut savoir que j'avais 8 ans quand j'ai découvert Matrix et Gladiator, 12 quand j'ai découvert le retour du roi. Et c'est vrai que chez moi, le cinéma est attaché à cette dimension de rêve, et à l'enfance, d'où ma sensibilité pour les films de Spielberg.

C'est ce qui me pousse à me demander pourquoi je ne regardais jamais de films français, quand j'étais petit et même maintenant. J'ai très tôt su faire la différence entre les 2 types de films, et je trouvais que dans une plus large mesure les films américains étaient plus travaillés et plus captivants. Je peux même dire que quand les sujets évoqués étaient adultes, j'étais tout de même plus captivés par les films US qu'européens. J'avais aussi remarqué que le jeu de doublage français des films étrangers (souvent américains) était meilleur que le jeu français sur les films nationaux.

Et maintenant que j'ai grandi, je veux savoir pourquoi. Est-ce que le cinéma français travaille assez sa forme ? Pourquoi les films français de "divertissement", comme on aime à les appeler, sont-ils de mauvaise qualité ? Est-ce que c'est un cinéma qui touche assez les enfants ? Pourquoi le cinéma de genre est-il en général mal considéré ? Moi j'en ai conclu, en fonction de ces expériences, qu'il est possible d'améliorer toute une palette de ce cinéma (sans supprimer le reste), en empruntant les codes de fabrications aux Etats-unis.

Ma stratégie c'est de faire plusieurs petits films de différents genre pour m'entraîner, acquérir la technique nécessaire et le niveau suffisant, écrire des scénarios puis tenter ma chance aux US. Il y'a un studio qui me fait rêver en adoptant une politique d'auteurs très efficace : Warner Bros. Ils sont à l'origine de chef d'oeuvres comme Inception, Matrix, The dark knight et Gravity, sans oublier de beaux films comme le dernier samouraï ou Blood diamonds... J'aimerais travailler avec eux. Dans 10 ans, j'aimerais être un réalisateur reconnu mondialement, mais il faudra beaucoup travailler.

J'aimerais aussi bien faire des films en France, si le système global change.

Beaucoup de gens critiquent Luc Besson, et je rappelle que je ne suis pas fan de son cinéma depuis le 5e élément ni de ses productions, mais force est de reconnaître que c'est un passionné qui crée beaucoup d'emplois dans le secteur et investit beaucoup d'argent dans ce pays. Il a aidé pas mal de personnes à émerger, fait découvrir de grands acteurs (Portman, Reno et pleins d'autres) et mérite d'être reconnu comme un étant homme de cinéma.

T'es un type parmi des dizaines de milliers... Mais je suis d'accord pour que tu reviennes ici faire un bilan dans dix ans, en te souhaitant très sincérement que j'aurai un poster de toi dans ma chambre

Deux petites remarques


Il y a des chances que ce ne soit pas seulement le jeu que tu préfères, mais la différence de distance au film que provoque la post-synchronisation. La France a effectivement une tradition de son direct, et les périodes où elle a opté pour la post-synchronisation (au moment de sa nouvelle vague, surtout), ce n'était pas vraiment dans une visée immersive ou réaliste.


Ça fait des années (des décennies) que ça a été reconnu et célébré par la critique. Thoret, qui est sans doute le théoricien français le plus en vue actuellement, consacre une bonne partie de ses écrits au cinéma de genre... Donc ce n'est plus un enjeu, ça.

Je ne comprends pas le "bien au contraire" de Karloff. Le pragmatisme, le "réalisme", sont précisément des traits qui poussent à se retrancher vers la moyenne, le consensus, l'ordinaire. On peut après discuter d'une hausse du niveau moyen.

On est dans une époque de pragmatiques et de techniciens.

Le cinéma échappe un peu à ça, parce que c'est un art relativement nouveau, qui n'a pas connu, en tout cas au même niveau, les grandes périodes qu'on connu les autres arts, et qui est lui-même un art de la technologie, et en cela l'art moderne par excellence.
Mais les autres arts sont en état de décadence.

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Nothing and no one can save you! Abandon hope now! Here's what you can do :
1. Admit you are a semi-evolved ape-thing mercifully ignorant of the sanity-blasting truths of the greater cosmos.
2. Die.
3. Rot.

Heureusement que tu précises, on pourrait confondre...



Aaaaaah d'accord !!! T'es trop un original de ouf en fait !



Balaise.



lol ! Enorme celle-là !



Putain, le raisonnement de malade !!!



Oui, c'est vrai que tout le monde déteste.



Et nous on t'a expliqué mille fois que c'était pas si simple. Mais t'en as rien à foutre visiblement...

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N'écoutez pas Film Freak

Déjà là tu te fourvoies et ça démontre bien ton raisonnement adolescent.
Ta volonté est là : "devenir mondialement reconnu". Ce n'est pas d'avoir pu raconter des histoires qui te tiennent à cœur, d'avoir pu t'exprimer comme tu le souhaitais avec tout la latitude nécessaire ou même plus prosaïquement de pouvoir vivre de ta passion. Non monsieur veut être mondialement reconnu. Ben putain.

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CroqAnimement votre

?!?



Tout à fait vrai, l'enjeu ce serait d'ailleurs presque l'inverse désormais : rappeler à la critique qu'il existe aussi autre chose, qu'il n'y a pas dans chaque film de genre, de préférence américain, un petit détail "sublime et bouleversant qui dévoie habilement l'industrie". Il n'est pas aujourd'hui un film de genre US qui ne soit chroniqué et détaillé en tous sens, comme si chaque série B était du Hitchcock en puissance, comme si chaque blockbuster estival méritait des dossiers et des kilomètres d'articles vains ; quand il y a tant et tant de films pas vus, pas pris, pas débattus, pas pensés par la critique, qui est engluée dans une véritable fainéantise de confort, qu'elle auto-justifie complaisamment d'ailleurs, se prétendant dans une espèce de démarche faussement Barthesienne, où tout objet même le plus vulgaire mériterait qu'on s'y penche -- et pour plus de pertinence aucun objet vulgaire désormais ne nous échappera (ça me fait penser à cette déferlante de papiers vides et nuls sur une publicité pour je ne sais quoi qui tournait avant les films récemment dans les salles... un paquet de signes médiocres, réitérés dans je ne sais combien de médias, sur un objet qui n'attendait que ça, qu'on en parle, et tout ceci avec l'espèce de croyance fière et affligeante qu'on avait ainsi fait de la critique politique ou de la sémiotique, mais quelle misère...).

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T'exagères. La critique parle d'autre chose que du cinéma de genre hollywoodien. Elle parle aussi du Kéchiche !

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N'écoutez pas Film Freak

Tu cherches les emmerdes toi.

T'en connais beaucoup de plus célèbres/lus/actifs ces temps-ci ?
(ou c'est le mot "théoricien" qui te semble un peu fort ? Certes, c'est pas Bazin, m'enfin bon à ce rythme...)

Ben je sais pas, j'ai vraiment pas cette impression de là où je regarde...
Je suis très surpris par exemple d'entendre extrêmement souvent des envolées admiratives pour Burdeau, comme si c'était le grand penseur critique de sa génération... (au secours) (et comme il n'est pas un modèle de modestie, ça lui convient bien)
Mais Thoret ? Je savais même pas ce qu'il faisait actuellement, à part recycler à l'infini sa fascination pour le Nouvel Hollywood et sortir un bouquin sur Cimino (son long article dans les Cahiers était tellement grotesque que je n'ai aucune envie d'aller voir le livre). J'ai vu sur Wiki qu'il est chroniqueur radio & TV. Bon, c'est aussi pour ça que je le connais pas, je n'écoute ni ne regarde, je n'étais même pas au courant.

Et en effet, ces gens ne sont pas théoriciens, ils sont journalistes, chroniqueurs.

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wave, tu peux y aller, ils se démènent pour amener de l'eau à ton moulin !

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Netflix les gars, Netflix.