Forum de FilmDeCulte

Cornelia a 60 ans: son fils, Barbu, 34 ans, brave son autorité pour gagner son indépendance. Il évite sa mère autant que possible. Quand Cornelia apprend que Barbu est impliqué dans un accident tragique, son instinct maternel s'empare d’elle. Elle utilise alors toutes ses compétences, ses amis bien placés et son argent pour éviter à son fils la prison. Elle attend de lui qu’il redevienne l’enfant dépendant de l’époque. Mais la frontière entre amour maternel et manipulation est mince... Sera-t-elle en mesure de lâcher prise et de laisser son fils prendre enfin son envol ?...

Le titre français du gagnant de l'ours d'or cette année devrait être Mère et fils, comme le Sokourov, la child's pose étant une pose de yoga (d'une scène coupée au montage). Vu que le film flirte régulièrement avec l'oedipe et le simili-inceste, c'est sans doute plus explicite. En ne lâchant pas cette vieille bourgeoise prête à tout pour que son fils ne finisse pas en taule en agitant ses enveloppes et son chantage émotionnel, l'ami Calin préfère chroniquer une sorte d'amour maternel inconditionnel (alors qu'elle se fait rabrouer par son mari et même son fils) en même temps qu'un énième film désespérant sur un pays gangrené par une corruption tentaculaire. Plus bon film à prix d'interprétation qu'incontestable réussite à récompense suprême (filmé caméra à l'épaule, nerveusement mais sans grande personnalité), Child's pose reste fascinant dans sa manière d'assumer ses conventions sociales et son rapport homme/femme.
4/6

Pas mieux, beaucoup pensé à Mother de Bong Joon-ho et à Only God Forgives (pour le sens métaphorique) avec ce portrait de mère en hyène. Mais c'est assez efficace, je n'ai curieusement pas vu le temps passer.

4/6

J'ai trouvé ça bien trop opaque personnellement, avec d'entrée cette caméra à l'épaule qui gigotte dans tous les sens même sur les plans sensés être fixes, et qui n'est pas une très belle invitation à rejoindre les personnages dans leur drame et leur monde fait de bijoux, de voitures allemandes, de liasses de billet et de comprimés euphorisants. ça m'a semblé un peu toc et bien trop désincarné. Hormis la jolie scène entre la mère et sa bele fille, Netzer se repose dans une molesse confortable ce qui fait que les supposés moments forts du film (la fin..) me sont déjà hors de portée.

Enfin je trouve que ça évoque plus l'etouffement maternel qu'un quelconque rapport incestueux, qui serait à la limite exquissé par cette scène de massage assez ambigüe.

1/6

Mickey, c'est quoi cet avatar de merde?
Verrati qui obtient le ballon d'or 2017 après avoir explosé au Real de Madrid?

Bah non, l'année prochaine après sa victoire en Ligue des Champions + la coupe du monde ! Je veux bien t'accorder que ton avatar a la méga classe, mais respecte un peu Marco stp.

Je trouve qu'il y a là un pari intéressant : faire un film intégralement composé de personnages détestables, haïssables même. Pas un à sauver que ce soit le personnage principal bien sûr, grosse bourgeoise insupportable qui se croit au dessus des lois et de tous, le père lâche, le fils mou et haineux envers sa mère, la tante pire que tout, le flic à moitié corrompu, le mec que le fils à doublé etc... Les seuls relativement épargnés sont la belle fille et bien évidemment la famille de la victime. Cela rend la séance assez crispante parce que tu as juste envie qu'ils crèvent tous d'affreuses souffrances. Et la qualité du film c'est de ne justement pas céder à la dramaturgie habituelle de te faire détester des personnages pour mieux découvrir leur humanité plus tard. Non, ils sont et resteront les mêmes connards du début à la fin (le dialogue finale de la mère dans toute son indécence dégueulasse est hyper puissant). C'est assez fort je trouve.

On retrouve un peu la mécanique Farhadi dans la rondeur du scénario et dans l'attention aux détails (ça m'a pas mal fait penser à Une Séparation) mais ça n'en a pas la même puissance et dramatique et sociale. Ceci dit le film passe à tout vitesse et la dernière scène (le dernier plan en fait) est assez beau avec tout ce qu'il comporte de symbole (la séparation avec la mère, l'indépendance enfin) et de tragique. Dommage que la mise en scène caméra épaule, zoom, "dogme" soit un peu fonctionnelle et manque de puissance. Mais c'est franchement pas mal.

4/6

Marrant sinon de retrouver l'acteur de Snowpiercer (je me disais que je l'avais déjà vu quelque part) :

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CroqAnimement votre

Oui, j'ai pensé aussi à Farhadi.