Forum de FilmDeCulte

Wallah je sais même pas par où commencer pour parler de cette merde.

La bande-annonce me donnait ses spasmes tellement ça avait l'air franco-foireux, puis le succès me faisait dire que ça pouvait être potable, façon LOL.

Et bien j'ai un new found respect pour Lisa Azuelos.
LOL C'est du Welles à côté de ce truc. Je m'attendais pas à quelque chose d'aussi catastrophique.

Même Cyprien est plus subtil que ce ramassis de clichés et de caricatures empilés les uns sur les autres comme les rondelles de viande qui tournent dans ta sandicherie grecque préférée.
Mais jvous jure, je sais pas par où commencer, je me suis senti obligé de prendre des notes durant le film pour rien oublier de ce taudis filmique.

Je pourrai commencer par les personnages dont pas un néchappe à la caractérisation la plus grossière possible qu'il s'agisse du fils bourge (Charles) avec sa chambre tapissée d'affiches UMP/Sarko/Chirac/Dati, qui écoute "Quelqu'un m'a dit", qui reprend une par une les expressions "cultes" ("Tu l'aimes ou tu la quittes", le Karcher) - quand c'est pas les profs de l'école catho ("Travailler plus pour réussir plus", la France qui se lève tôt) avec ses posters de papes affichés partout dans le bahut - et qui veut devenir Président plus tard, et donc délégué de classe (un des nombreux enjeux OH COMBIEN EXCITANTS de ce long métrage, j'y reviendrai) ; on peut parler de la fille aussi, dans l'excès inverse, qui passe son temps à se rebeller contre son père et à beugler des discours sur les OGM, les sans papiers, le Tibet, etc.
Les méchants du film sont 3 jeunes riches dont deux sosies de Jean Sarkozy (qui forcément aiment le rap mais genre le faux rap tu vois, celui de Tony Parker, ah les nases ahlala et ils rappent trop mal eux aussi avec leur chanson "Touche pas à mon iPhone, mon JesusPhone").
Et puis bon, n'oublions pas le héros, Samy, qui est un jeune reubeu de province donc doublement abruti et qui dit des choses géniales comme "c'est pas une école, c'est un château ça!", en mdoe vénère qui devient de plus en plus aigu au fur et à mesure de la phrase, tu captes? En fait il dit toutes ses répliques en mode vénère, terminant constamment dans les aigus...de toute façon, quoiqu'il joue, le gamin ne fait que couiner. Tout le long. Il couine, il couine, il couine.
Je vous passe le second rôle chinois - un ouvrier - qui parle français comme Michel Leeb.

Les enjeux donc sont assez formidables, cf. tout ce qui tient du fait de manger du porc. On est dans de l'écriture du feu de Dieu là, ça a pas son pareil niveau dramaturgie.
Jean Sarkozy fait manger du porc à Samy sans qu'il le sache. Lorsqu'il l'apprend, Samy le tape! Et donc Marie, la jolie bourge blonde voisine de Samy dont ce dernier est amoureux (et qui s'était rapproché de lui et non des autres bourges forcément vu qu'elle est pure et gentille comme dans un conte de fée), lui fait la gueule! Parce qu'elle "aime pas la violence" nous dit-elle, avant d'expliquer ça en racontant comment son père battait sa mère (tout n'est pas rose chez les richards, voyez-vous!).
Je vous dis pas le rebondissement lorsque, après s'être réconciliés, Marie voit que Samy a un cocard! Mais c'est pas sa faute, il s'est fait agresser la veille par des cailleras (payées par Jean Sarkozy), bien que celles-ci aient genre 40 ans...

Faut pas trop chercher la vraisemblance dans le film de toute façon (Samy intègre une famille de riches qui vivent dans une méga résidence de fou mais il est obligé de partager la chambre de Charles) sinon on en viendrait à se demander l'intérêt de cette sous-intrigue autour de la supposée infidélité du père (heureusement, Rachida Brakni mène l'enquête!).
Je vous avais dit que les enjeux étaient un truc de ouf.

L'humour aussi est de haut niveau.
Outre les gros plans de chiens qui font caca (sisi), de gens qui marchent dans le caca (oui oui), de gens qui vomissent (parce qu'ils ont mangé du porc), les gros plans de gens qui lisent "Comment les riches détruisent le monde" (hmmm), de références qui tuent ("Vous n'aurez pas ma liberté de manger" balance Charles lorsque l'habituel dîner de saucisse-purée est remplacé par de la dinde vu que Samy ne mange pas de porc - voyez, je vous avais dit que c'était une ressource scénristique de fou cette histoire de manger du porc), de problématiques d'enculés de la balle qui tuent (Samy dans un confessionnal : "Elle est riche et blonde mais moi je suis pas riche et je suis pas blond! Elle m'aimera jamais!"), y a ptet deux-trois répliques qui m'ont fait rire (dont une totalement hors sujet).

Le reste du temps, ce film c'est le néant.
Formellement c'est "propre" on va dire (disons que c'est pas Tricheuse) mais c'est tellement fade (dire que ça fait téléfilm serait une insulte à tous les programmes qui passent à la télé), tellement vide (sérieux, Cyprien et LOL c'est du Fincher à côté), que bon...

Je comprends pas.
Enfin je comprends que ce soit tellement ciblé que tout un tas d'abrutis en font le succès, mais plus sérieusement, je comprends pas.

Y a même pas un minimum de savoir-faire, que ce soit dans la technique (c'est pas beau à regarder, c'est chiant à suivre) ou dans l'écriture (située quelque part entre la comédie "urbano/sociale" made in 1982 et la moindre blague actu/people/politique à la portée de n'importe quel skecth d'émission en access prime time).

Pénible.

Une grosse chiasse.

0.5/6

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Les gens sont cons, que veux-tu, c'est nous qui sommes anormaux.

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2 496 564 spectateurs.

I weep for this country.

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la description est édifiante, je me demande d'où tu sors le demi-point d'ailleurs.

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Pour les quelques rires et par souci de relativité avec genre Tricheuse et Dragon Ball.

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Que conio Domenech!

C'est une merde.

Tel que tu le décrits, le film semble être l'héritier des bidasseries des années 70 (à noter un cycle Les Charlots sur la TNT en ce moment, si ça te dit !). Avec le même succès populaire, donc.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

C'est exactement ça. On est vraiment dans la veine des Sous doués et autre.

A coté de ça, LOL, c'est la modernité incarnée. Et toi t'es sur qui? c'est de l'expérimental.

Le truc c'est que Les Charlots ou Les Sous-doués, y a un côté débile clairement assumé, on est dans la potacherie délibérée...ici c'est juste de la grosse nullitude facile sous des airs de comédie sociale/teen movie...

En gros, ça se veut le LOL masculin/banlieue.

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Ça ne vise pas le même public, mais au final, c'est un peu la même chose : ça vise un public d'abrutis, de gens peu cultivés et/ou qui ne se prennent pas la tête, et ça flatte quand même certains sentiments chez le spectateur, etc.
Après, c'est juste une nullité équivalente aux nullités qu'on trouve dans les autres pays. Il se trouve juste que chez nous, ça sort en salles.

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C'est pas le dernier Bensallah en fait ?!

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On a frôlé la fissure anale...

Il écrit et produit mais ne réalise pas.

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Tu veux l'achever ?

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N'écoutez pas Film Freak