Forum de FilmDeCulte

C'est vrai. Mais je l'ai redécouvert en voyant le film. J'ai su qu'alors, je savais.

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Bon. Je vais voir ce que je peux tirer de moi à chaud, je vais probablement voir ce film une quinzaine de fois si on m'en laisse l'occasion, et j'aime autant coucher par écrit mon impression avant de l'avoir complètement usée, dépliée.

Ma bête noire, depuis que je me goinfre de fiction super-héroïque, c'est un travers récurrent que je qualifierais de naïveté convenue, une manie assez étrange et condescendante de réduire les enjeux et la psychologie des personnages à leur expression infantile lorsqu'il s'agit de traiter des icônes de culture populaire (prout). Je me suis refait récemment le spider-man 2 de Raimi, et même si j'adore le film pour des tas d'autres qualités, je ne supporte pas l'approche artificiellement naïve de la vie sexuelle et sentimentale de Peter Parker, sous prétexte que le New York dans lequel il évolue est un décor de cartoon, qu'il affronte des méchants grand-guignolesques et que tout ça c'est pour de faux, pour les grands enfants. Ce qui est d'autant plus ridicule que si c'est un film pour les gosses, autant virer la grosse et les faire se taper tout le long du film. Fuck that shit.
Même The dark knight, qui jusqu'à très récemment était la référence indétrônable du film de super-héros, qui avait les burnes de s'attaquer à une dramaturgie complexe, d'ancrer son personnage dans une réalité tangible, poreuse, de sortir Gotham de la faille spatio-temporelle dans laquelle Burton l'avait placée pour la foutre à 12h de vol de Honk-kong, se perdait justement dans l'édifiant, dans sa volonté de révéler quelque chose sur le monde d'aujourd'hui alors qu'une putain de bonne fiction se suffit à elle-même. Tentative un peu complexée et opportuniste de racheter au film super-héros une légitimité critique, qui pousse le film dans ce vice bien connu qu'est celui de la demi-heure de trop, où Nolan perd son temps à expliquer les deux heures précédentes aux critiques de l'express qui seraient passés à côté. Bref. Opportunisme salutaire pour l'industrie du cinéma (comme celui de Singer en son temps), mais nuisible à ses propres films.

Vaughn, lui, n'a rien à prouver. Il arrive dans la foulée des films post-TDK, des films qui ne se font plus jauger comme une forme expérimentale de porno mental pour geeks, et qui se déploient dans un respect sans arrière-pensées pour le genre. De cette génération, First class est le petit génie, le premier de la classe, le petit enculé qui comprend tout et qui baise le prof (prépare ton lub, Nolan).
Je ne pense pas me laisser déborder par mon enthousiasme en considérant que ce film est parfait. Il l'est au sens le plus strict du terme, il n'a pas de défaut à proprement parler, il remplit magistralement son cahier des charges (et Dieu pourtant s'il est lourd). En fait, le film est à la jonction de deux dynamiques différentes.
La première c'est de créer un univers foisonnant en mélangeant des genres aussi distincts que le revenge movie, le teen movie et le film d'espionnage vintage tendance Terence Young, sans jamais laisser leurs différences respectives désamorcer l'ensemble. C'est un parti-pris esthétique plus que risqué qui fonctionne parfaitement, et chaque genre est respecté. Le film leur aménage à chacun un moment où ils peuvent éclore dans leur spécificité.
La deuxième, c'est de déployer une dramaturgie digne des précédents volets, digne de ses personnages et de son ambition, rarement réalisée dans un film de 2h20, de tous leur rendre justice. De faire de leur interaction le moteur d'un drame profond, ample, de nourrir l'action d'une charge émotionnelle inégalée dans un blockbuster. Et qui plus est, sans aucune lourdeur ni apesantissement, étant donné la nécessité de traiter un maximum d'enjeux dans un minimum de temps. Tout se dévoile, s'agence et se dénoue dans des moments brefs, des émotions pressées par un récit qui accélère en continu.

Et non seulement ces deux dynamiques aboutissent, mais elles se nourrissent mutuellement. L'insertion par exemple de séquences teen movie n'est pas une simple coquetterie ou un ameublement opportuniste, elle sert la dramaturgie, donne un relief aux personnages, en les confrontant à des notions de génération et d'autorité. Le film d'espionnage permet au récit de s'approprier aussi bien un univers visuel (et des archétypes de personnages, à savoir le génie du mal et la femme fatale) qu'un pan de l'histoire, d'assujettir le réel à la fiction (le film ne révèle rien sur la crise de Cuba, mais la crise de Cuba permet au film de se révéler un peu plus). Le revenge movie est la ligne de fracture entre les deux personnages clés, et scinde l'action en deux points de vue distincts (l'action au sens large mais aussi le rapport à la violence). Tout s'emboite parfaitement, sans aspérité, le film ne se laisse jamais déborder par son contenu et met à profit chacun de ses aspects. C'est presque une déclaration de guerre à l'épure, tant le film tient d'autant plus debout qu'il est incroyablement dense.
Je prends le film pour un nouveau modèle de dramaturgie, dans son articulation parfaite d'une bonne dizaine de personnages et d'autant d'enjeux. Et dix fois plus de scènes épiques, déchirantes ou simplement badass. Je ne m'attarderai pas sur un passage en particulier parce qu'ils sont presque tous beaux, drôles ou simplement jouissifs. Le film est à lui-seul un petit univers.

La séquence finale, qui suit un climax exceptionnel, est peut-être la première fois où j'ai au cinéma eu cette impression d'avoir un mythe en construction sous les yeux. C'est ce que j'aurais voulu ressentir à la fin de La revanche des siths.

6/6

(et c'est que le début, j'espère)

PS sur les acteurs :

J'ai adoré. Je trouve le film parfait. Rien ne m'a jamais fait décroché, excepté une exposition que j'ai trouvé un peu longue. Mais finalement ça se suit comme un James Bond dont on ne comprend, au départ, pas très bien les enjeux. J'ai pris mon pied surtout grâce à cet aspect : c'est un film d'espionnage dans les années 60 avec les X-Men. Et c'est ce mélange que j'adore, c'est ce mélange qui fait tout le succès du film, une production qui embrasse complètement son idée, et ne recule jamais, jusqu'au dernier plan du film. James McAvoy, Michael Fassbender, Kevin Bacon font un sacré trio d'acteurs. Tout est bien dans ce film. Si, à mon sens, il ne souffrait du syndrome préquelle / 1er épisode dont on guette les événements parce qu'on connait la suite, j'aurais mis 6/6. Maintenant que tout est posé, je veux une suite qui démonte, avec option Vietnam, et jungle !

Sur ce coup là, la Fox retrouve son mojo. Groovy baby !

5/6

Pour moi tout simplement le meilleur film X-men à ce jour.
Vaughn a réussi un film parfait. Un mélange de film d'espionnage et de super-héros baigné dans l'univers des années 60 (60' jamais caricatural). Ces années 60 et la crise des missiles cubains confèrent au film une intensité rarement atteinte à mon sens dans le reste de la saga. Mais le coeur du film reste la relation Magneto/professeur X qui est vraiment utilisée de manière parfaite dans l'intrigue du film et qui offre un final chargé d’émotions.
L'interprétation (Fassbender, Mcavoy, Byrne, Bacon, Lawrence, Hoult, Jones)est à ce point parfaite que j'en ai complètement oublié les acteurs originaux. Les personnages ont tous ici une vraie épaisseur et aucun personnage n'est maltraité comme pouvait l'être un cyclope dans les 1er films. Si on ajoute à ça des scènes d'actions bien troussées, des clins d'oeil aux geeks jamais forcés (comme dans certaines prod Marvel) on a la meilleure synthèse possible.
Seuls bémols une BO pas vraiment marquante, certains FX pas tout a fait convaincants mais bon...

J'en viens a souhaiter que les suites (obligatoires) suivent leur propre voix sans se soucier de la trilogie originale afin qu'elles ne soient pas parasitées par des problèmes de continuité inutiles et que Vaughn soit totalement libre pour nous offrir sa version des x-men. Avec un 2ème épisode dans les années '70 avec le vietnam, le recrutement des 1er vrais x-men (cyclope, grey, iceberg, le fauve et angel) et un 3ème dans les '80 avec la chute du communisme et la catastrophe de Tchernobyl)

6/6

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Ce serait BON ça!

C'est déjà un peu le cas de Wolverine dont le climax vient "expliquer" la catastrophe de la centrale de Three Mile Island.

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Wouah, je n'avais pas du tout saisi ça. Mais c'est pourri Wolverine !

Ouais enfin Three Miles Island c'est juste un pet de gaz.
Dans Wolverine il pète carrément la cheminée !

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Tsss, on a caché la vérité!!!

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Putain j'avais pas capté moi non plus. Ca vaut 0.5 points de plus du coup !

D'ailleurs y'a un vrai problème de dates dans la saga X-men.

Accident de Three Miles Island : 1979.
Premier film : 2000
Ca ferait que Scott a genre 38 ans.

Et pour ce nouvel épisode :

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Comme je disais à Bob hier soir, faut pas trop chercher. On justifie seulement le non vieillissement de Raven.

C'est aussi en ça qu'on est devant plus un reboot qu'une préquelle.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Ah oui aussi


C'est le genre de détail qui me crispe. Quand je regarde des films j'aime bien connaître les dates et calculer les âges des personnages.

Et pour (attention les curieux ne vous gâchez pas celui là)

Et puis oui je trouve vraiment dommage que

Sinon j'ai kiffé le film mais si ça avait été 100% cohérent j'aurais mis 6

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