Forum de FilmDeCulte

Je pense que la subtilité vient du "pas beaucoup"

J'ai pas dit "si t'as pas lu de comics t'aimeras le film", j'ai dit "ceux qui aimeront le film seront des gens qui n'ont pas lu beaucoup de comics".

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Savaaaaaa!

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Ce qui correspond plus à mon profil.

Ca serait vrai si les personnages n'étaient pas des amateurs de comics.
Il y a sûrement une volonté d'hommage mais j'y vois plus un portrait de fans de comics, et de personnages décalés, dans un environnement réaliste. Dans le personnage de Big Daddy je ne vois pas un hommage à Batman mais un personnage qui se prend pour Batman. Pour moi c'est d'abord une variation sur le film de super-héros, pas une parodie ou un pastiche, l'essentiel étant ailleurs.



Dans ce cas toutes les comédies sont du second degré ?
Est ce que dans cette scène il faut voir autre chose que ce qui est montré, est ce que Vaughn montre le contraire de ce qu'il veut montrer ?
Si on part de ce principe alors la plupart des comédies sont du second degré. Sellers qui détruit tout dans The Party, c'est du second degré donc ?
Je crois que Vaughn croit vraiment à ses personnages et qu'il ne s'en moque pas, qu'il ne les retourne jamais pour arriver à quelque chose d'autre à et un humour plus intellectuel, au contraire d'Hazanavicius avec son personnage d'OSS 117 par exemple. J'ai apprécié cette franchise, et cette limpidité surtout. Le film est très clair et jamais malhonnête.

Mais c'est encore plus méta justement.


Environnement réaliste? Ados avec jetpack et bazooka?


Le jeu de Cage s'inspire directement de celui d'Adam West...c'est pas juste qu'il se prend pour Batman, y a un côté hommage hein...





A partir du moment où l'on se marre (et c'est voulu) du too-muchisme de la situation alors que pour les personnages, ce qui se passe est vital, potentiellement mortel, on est quand même dans du second degré.
Pour eux c'est sérieux, pour nous c'est drôle.

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Le film est volontairement entre le réalisme et le toomuchisme... Quand Kick Ass se fait planter, à cet instant, on rigole plus du tout. Le traitement du couteau, de la blessure, la façon dont il se traine c'est réaliste... Et ça reste réaliste jusqu'à la référence suivante aux comics, à savoir qu'il dit qu'il a le squelette de Wolverine.
La scène où Kick Ass et Big Daddy se font torturer c'est ça aussi. D'un coté, c'est fun et rigolo, mais de l'autre ça renvoie aux mises à mort diffusées sur le net d'otages de talibans.

Je suis d'accord...moi j'aime beaucoup le film jusqu'au moment où il se réveille à l'hôpital...j'aime quand le film est "réaliste"-sérieux oui, quand il aborde de plein de fouet le postulat de départ "qu'estc-e qui se passe quand des individus lambdas se prennent pour des vigilante?", j'aime moins quand c'est des histoires gangsters tout droit sortis d'une comédie mafieuse de 1985 (j'adore Mark Strong mais son personnage est bidon).

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Je ne suis pas d'accord, et je pourrais citer des dizaines de comédies à nouveau, qui reposent toujours là dessus, sans pour autant être du second degré.



Justement, ce que j'aime beaucoup dans le film c'est que ces personnages semblent être des freaks, des psychopathes, qui règlent leur compte alors que le monde autour d'eux, notre monde, continue de tourner normalement. Ils sont tellement dans leur bulle que j'ai parfois eu la sensation qu'ils étaient plongés dans rêve éveillé, dans un fantasme palpable.
"The Dark Knight" lui peut sembler plus réaliste à première vue, mais justement, les actes du Joker ayant directement un impact sur la société, j'y crois moins, parce que le petit français sceptique que je suis sait qu'un taré aux cheveux verts ne fera jamais ça tout seul, et qu'il ne se fera jamais poursuivre par un mec habillé en chauve-souris. "Kick ass", j'y crois ; des dingues qui veulent faire justice tous seuls, des nerds qui veulent devenir super-héros pour choper la bombasse de leurs rêves (c'est d'ailleurs, curieusement, le truc qui m'a gêné dans le film ! Sur le coup, je me suis dit "Pas crédible !", alors que je n'ai pas tilté pour Hit Girl qui découpe du méchant ou pour le jetpack !), ça existe, mais on ne les voit pas, ils restent dans leur coin et remplissent au mieux la rubrique des faits divers. A partir de là, le bazooka ou le jetpack font presque figure de détails pour moi.

C'est pas faux, y'a une vraie dichotomie à partir de ce moment là... Je peux comprendre que ce manque de constance [un coup je rigole, un coup je suis sérieux] peut poser problème. Mais en même temps, on est pas chez Watchmen quoi.

D'ailleurs j'ai lu que Millar allait écrire les suites et qu'il y aurait des "masked villains"... Watchmen anyone?

Et le petit français sceptique ne sait pas qu'un ado et une gamine ne peuvent pas démanteler une mafia à coups de jetpack et de bazooka?
C'est n'importe quoi cet argument (enfin, cette comparaison plutôt).

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Je te parle de sensation sur l'instant. J'ai cru au film et à ses personnages, parce que dès le début j'ai vu les aventures de Kick-ass (le personnage, pas le film) comme un fantasme de nerd. Dans "The Dark Knight" on veut nous faire croire dès le début que dès demain peut débouler en ville le Joker et ses potes pour tout casser. Du coup, malgré l'emballage réaliste et la retenue de l'ensemble, j'y crois moins.

Je souhaite juste exprimer ma consternation vis-à-vis des choix musicaux. Parce que quand on balance les Sparks et les Dickies n'importe comment, qu'on utilise encore Joan Jett (je l'ai entendue dans le téléfilm La famille frappadingue - avec Charisma Carpenter pour les intimes) et Morricone et qu'on modifie paresseusement la mélodie d'Elfman, on devrait pas faire des films à grand budget. Voilà pour ce qui est de la musique.
Autre coup de gueule en passant :
Film de puceaux.

Pour apporter ma petite pierre à la conversation, je dirais que si le film s'ancre au début dans le réel c'est pour le quitter petit à petit et se perdre complètement dans l'imaginaire. J'y vois moi une volonté du réal dans ce lâcher prise dans le pur ride, après avoir apporté sa réflexion sur l'intégration des super-héros dans le réel peuplé par les comics. C'est là où le film est intéressant, dans la métamorphose du réel à la fiction, finalement le sujet du film finit par entamer sa structure.
Lorsqu'il y a bazookas et jet-pack on est plus dans "l'histoire d'un ado qui voulait être un super héros" mais bien dans "la revanche de kick-ass et hit-girl".

Un film critique et distancié qui se plonge dedans comme dans un rail de coke. Et ça fait du bien.
Donc je mets 5/6 comme à Zombieland qui me paraît très proche dans l'approche.

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VADE RETRO - Une histoire du cinéma d'horreur

Ouais ouais Orange genre tu prends de la coke maintenant...
Je vais te ramener Michel Onfray moi tu vas voir!