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MessagePosté: 29 Mai 2014, 22:00 
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Inscription: 25 Nov 2005, 00:46
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Karloff a écrit:
Film Freak a écrit:
Karloff a écrit:
Faut se méfier de la clique de Film Freak...

L'argument préféré des nouveaux "Freak le grand gourou et ses suiveurs" a toujours été débile mais alors là... Arnotte, Tom et DPSR sont dans ma "clique" maintenant? Putain vous savez plus quoi inventer...


Je parlais en général. Il y a souvent un différentiel entre l'impression du forum et les notes du tableau.

Notamment parce qu'on laisse voter les gens qui, techniquement, ne sont pas du forum.

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MessagePosté: 29 Mai 2014, 22:30 
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Inscription: 19 Mai 2006, 05:40
Messages: 1795
Localisation: Montréal, Québec (Canada)
La presse québécoise a été dithyrambique face à Maps to the Stars, le considérant comme un des meilleurs Cronenberg. Je le sens assez bien et ne m’inquiète pas trop. La réception habituelle face a Cronenberg est assez négative ici, surtout si les premiers échos viennent des fans de la première période.

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"marre du retour infini de ce topic"


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MessagePosté: 29 Mai 2014, 22:33 
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Karloff a écrit:
C'est juste quand la nana s'auto-enflamme que je trouve ça plus faible.


C'est justement un des trucs que j'adore dans le film. Ce truc soudain totalement abusé et visuellement hyper fort.

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CroqAnimement votre


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MessagePosté: 29 Mai 2014, 22:38 
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Inscription: 25 Nov 2005, 00:46
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Localisation: Fortress of Précarité
Art Core a écrit:
Karloff a écrit:
C'est juste quand la nana s'auto-enflamme que je trouve ça plus faible.


C'est justement un des trucs que j'adore dans le film. Ce truc soudain totalement abusé et visuellement hyper fort.

Pires SFX du monde.

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MessagePosté: 29 Mai 2014, 22:46 
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Inscription: 24 Nov 2007, 21:02
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Localisation: In the Oniric Quest of the Unknown Kadath
Oui j'avoue les SFX sont pourris ça gâche un peu le truc :(.

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CroqAnimement votre


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MessagePosté: 29 Mai 2014, 22:51 
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Inscription: 25 Déc 2008, 02:29
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Pire sauvetage du monde aussi.


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MessagePosté: 29 Mai 2014, 22:54 
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Inscription: 24 Nov 2007, 21:02
Messages: 28532
Localisation: In the Oniric Quest of the Unknown Kadath
C'est justement ça qui est génial et désespéré.
Avec l'attitude de Cusack juste après, vivant mais cadavérique, allongé sur sa chaise longue avec sa femme carbonisée qui flotte à côté.

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CroqAnimement votre


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MessagePosté: 30 Mai 2014, 00:36 
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Inscription: 13 Mai 2010, 11:50
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Baptiste a écrit:
A la lecture de vos avis, avant d'y aller j'étais sûr de ne pas aimer mais voilà, comme pour les deux précédents j'ai l'impression que Cronenberg, malgré un habillage plus classique que la première moitié de sa carrière, est de moins en moins compris. Ca tient je pense au fait que ses films se font moins opératiques que par le passé, pas de grosses effusions à la The Fly ou Dead Ringers, un retrait certain vis-à-vis du drame à l'écran, etc.

Mais tu sais, moi par exemple je la connais pas cette première période. Du tout. Et pour tout dire elle m'attire pas des masses. Je suis très content de son classicisme (quoique je sais pas si c'est réellement le mot), je demande pas de grands effets, mais juste que cette clinique nouvelle crée quelque chose. Sur A Dangerous Method je trouve que ça faisait des étincelles ; sur Cosmopolis je vois l'idée mais je trouve que ça n'aboutissait qu'à un malaise vaseux très convenu, ennuyeux ; là je vois même pas ce que ça veut créer, au-delà de ce vague onirisme lié à l'inceste. Bien sûr il reste quelques petites choses (les passages liés au gamin et sa sœur, en gros), mais de là à ce que ça crée quelconque malaise...


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MessagePosté: 30 Mai 2014, 08:42 
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Inscription: 20 Fév 2008, 19:19
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Art Core a écrit:
Oui j'avoue les SFX sont pourris ça gâche un peu le truc :(.


Vu le budget, je doute que ce soit involontaire, perso devant cette scène j'avais du mal à savoir si c'était la réalité ou pas, à cause de ce feu, et surtout ce corps, si irréels.


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MessagePosté: 30 Mai 2014, 09:44 
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Inscription: 07 Oct 2005, 10:23
Messages: 8088
Rapidement, je craignais un peu le film au vu de la migraine que m'avait fichu Cosmopolis... En fait je trouve ça assez différent malgré la blague un peu facile d'un Pattinson casté en chauffeur. On est plus dans un scénario à la Altman (très bien écrit par ailleurs), parasité par l'univers du cinéaste avec un certain "bonheur retrouvé" : j'ai l'impression que c'est peut-être son film le accomplis depuis Faux Semblants, le film de transition qui l'avait amené vers des sujets ouvertement "hors genre" paradoxalement.
Je n'ai pas trouvé ça spécifiquement malaisant (mais ça doit dépendre de toute façon du rapport de chacun avec le fond incestueux), c'est entêtant et plutôt planant pour moi, avec la créations d'au moins deux personnages superbes : le gosse ultra flippant avec un jeune acteur fascinant, et le perso de Mia Wasikowska qui donne toute sa douceur juvénile étrange aux vieux délires "nouvelle chair" du cinéaste (mais idem pour Julianne Moore et son corp mis ouvertement à disposition du chirurgien plastique que pourrait être aussi le spectateur...). On est un peu dans l'autocitation d'ailleurs, et le passage obligé, mais c'est plutôt bien foutu... Il y a des figurations glacées et décalées assez étonnantes (le petit classique noir et blanc traumatique et sa texture totalement irréelle de fantasme), c'est remarquable aussi comme j'ai senti le cinéaste très à l'aise dans sa forme, ses choix. C'est un "petit" film somme, c'est assez amusant de minimalisme.
Et j'aime beaucoup le passage enflammé :mrgreen:


Dernière édition par Mr Chow le 30 Mai 2014, 09:59, édité 2 fois.

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MessagePosté: 30 Mai 2014, 09:56 
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Inscription: 13 Mai 2010, 11:50
Messages: 11667
Ah bah voilà Chow, le premier avis positif qui me parle un peu ! (sans doute parce que tu y tapes sur Cosmopolis...)


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MessagePosté: 30 Mai 2014, 10:01 
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Inscription: 07 Oct 2005, 10:23
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Ceci dit faudra que je le revois Cosmopolis, vu comment je me suis repassé la chanson de Metric du générique de fin en prime...


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MessagePosté: 11 Juin 2014, 02:29 
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Je trouve que depuis "A history of violence", la mise en scène de Cronenberg devient de plus en plus sèche, de plus en plus aride. Ici, c'est tout droit, sans gras, sans emballage. Je trouve ça impressionnant de précision et de simplicité.
Entre le scénario (que je trouve incroyablement bien écrit et très très noir), le grand spectacle horrible qu'il décrit, et l'aridité de la mise en scène, il se passe quelque chose de très puissant pour moi.

En vrac, et rapidement avant d'en dire plus (je crois que c'est un film qui va bien veillir...)

- J'ai trouvé les personnages de Benji et Agatha, tous les deux ahurissants. Ce sont effectivement des "créations". Des nouvelles figures, des nouvelles représentations (je suis bien en mal de les rapprocher d'autres figures de cinéma pré-existant, c'est des sortes de prototype pour moi). C'est assez troublant. En tant que spectateur, je n'ai pas les outils, ou les références pour pouvoir me situer. Je les découvre, petit à petit, en cours de film. Humain ? Inhumain ? Cronenberg s'appuie sur une multitude de petites détails et sur des situations qui me donnent constamment l'impression d'une certaine familiarité, et pourtant, je reste toujours un peu "en alerte" - l'acte suivant à venir, ce qui pourrait littéralement sortir d'eux comme geste m'est toujours inconnu, je ne peux pas prévoir... Avec eux, je trouve que le récit pourrait partir dans n'importe quel sens à n'importe quel moment.

- J'ai trouvé ça magique ce que Cronenberg fait avec le corps et le visage de Julianne Moore. Et je trouve la formulation de Mr Chow très juste.
Mr Chow a écrit:
Julianne Moore et son corps mis ouvertement à disposition du chirurgien plastique que pourrait être aussi le spectateur
Il ne brûle pas une icône ni ne détruit une image, mais c'est comme s'il se tournait vers moi pour me demander ce que je voudrais en faire, vers où est-ce que je voudrais l'amener, ce corps et ce visage-là (et par la-même, cette image) ? Quelle corps futur ? Quelle représentation futur ?

- Il y a un vrai malaise pour moi dans la façon dont les comportements enfantins sont attribués à des adultes et des paroles d'adultes attribués à des enfants. La banalité de cet échange de place, la façon dont Cronenberg n'en fait pas un spectacle est d'une violence inouïe.

- Du coup, j'ai repensé à cet extrait d'une critique de "Michael Kolhaas" que Tom avait relevé.
Tom a écrit:
Guillaume Orignac dans Chronic'art : "Voilà donc le fond de ce film, dont l’étrangeté se cache derrière les contraintes du genre : les enfants (baron, princesse, fille) y sont des rois insolents, et les adultes leurs jouets. Moins film historique (...) qu’évocation rêveuse d’un monde dérangé, Michael Kohlhaas est un songe sur la barbarie terrée au fond de la civilisation. "

et je me dis qu'il y a vraiment quelque chose à creuser de ce côté-là,...les enfants qui sont des rois insolents, les adultes leurs jouets, une évocation rêveuse d'un monde dérangé, un songe sur la barbarie terrée au fond de la civilisation... Ca sonne très juste pour "Maps to the stars" pour moi. Et j'ai l'impression que finalement le propos du film est de ce côté-là, et est peut-être finalement beaucoup plus limpide et clair que ça en a l'air...


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MessagePosté: 11 Juin 2014, 07:12 
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Localisation: Ile-de-France
Oui mais les dernières séquences viennent romantiser le parcours des deux jeunes figures, ce qui les dévie de leur barbarie, tandis que les adultes, eux, restent barbares du début à la fin. Je trouve le film assez beau d'ailleurs dans cette nuance sur la jeunesse, repérant en elle une volonté de satisfaire aux idéaux traditionnels malgré le dérèglement général.


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MessagePosté: 11 Juin 2014, 08:09 
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Messages: 221
Je n'ai pas la même lecture de ces dernières séquences qui,
si elles rappellent effectivement un mouvement romantique, finissent par n'être qu'une reproduction de la même barbarie adulte.
Je vois la nuance dont tu parles - chez Agatha il subsiste encore le désir de se raconter une histoire, un idéal, de croire en une histoire - et parce qu'elle y croit, Benji vient avec. Mais ce mouvement romantique révèle surtout pour moi la faillite de cette croyance face au dérèglement général et la barbarie. Le mouvement qui pousse Agatha et Benji révèle à la fois, un désir de résister à la folie et la maladie ambiante (ce qui est totalement absent chez les personnages adultes) et en même temps semble raconter que leur moyen de résistance est vaine. Le mouvement vers un idéal autre que celui de leur monde est encore là, mais l'idéal vers lequel ils finissent par tendre, n'est rien d'autre que la représentation malade qui leur a été transmise. J'y vois une noirceur et une lucidité redoutable. Avec derrière tout ça, un désir de croire en une poésie... mais cette poésie ne résiste pas à la violence et la vacuité de ce monde inhumain-là...


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