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MessagePosté: 25 Nov 2006, 17:39 
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Matou miteux
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Inscription: 05 Juil 2005, 13:48
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Localisation: From a little shell, at the bottom of the sea
Qui fête donc ses 20 ans *souffle les bougies*

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Seth Brundle est un jeune biologiste très doué. Après avoir fait ses premières armes dans une brillante équipe, il se décide à travailler seul. Il met au point une invention qui doit révolutionner le monde : la "téléportation" qui consiste à transporter la matière à travers l'espace. Les essais sur un babouin sont peu convaincants et après des fuites dans la presse, il décide de se téléporter lui-même. Seulement il ne s'apercoit pas qu'une mouche fait partie du voyage.

Le film s'ouvre sur une atmosphère qui fait le lien avec les modèles 50's du genre avec machine un peu vintage et science en léger manque de conscience, puis s'ancre plus directement dans les thématiques de Cronenberg, métamorphose crado et mutation génétique qui sont un hangar ouvert à toutes les symboliques. Je ne sais pas ce qu'il en dit lui-même, c'est vrai que cette "forme bizarre de cancer" de Seth, sa peur de contaminer sa copine ne serait-ce que par un simple contact, l'horreur de cette dernière quand elle apprend
qu'elle est enceinte de lui
renvoient facilement au sida qui s'inscrit de façon cohérente dans l'époque de sortie du film. Au-delà de ça, je trouve que l'ampleur romantique du dernier tiers est très forte et permet au film de s'élever encore davantage, tout comme sa référence directe à La Métamorphose de Kafka que Seth cite, renvoie à quelque chose qui creuse la représentation de sa monstruosité ambiguë et son isolement. Goldblum, qui ressemble déjà à une grosse mouche lors de sa première apparition, et Geena Davis se complètent bien. La partition de Shore fanfaronne bien comme il faut.

Sinon j'ai trouvé ça parfaitement dégueulasse (et toutes les scènes à dégueulasseries bien viscérales et organiques sont très chouettes - le cauchemar médical, l'acide, les ongles...).

5/6

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Doll, it's a heartbreaking affair


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MessagePosté: 25 Nov 2006, 20:35 
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Vaut mieux l'avoir en journal
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Inscription: 04 Juil 2005, 15:21
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Blissfully a écrit:
renvoient facilement au sida qui s'inscrit de façon cohérente dans l'époque de sortie du film.


Cronenberg, enfant, a vu son père mourir à petit feu d'un cancer... Ca l'a manifestement inspiré pour ce film (ce qui n'empêche pas forcément la métaphore du sida, d'ailleurs).

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)


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MessagePosté: 26 Nov 2006, 10:23 
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proposal slut

Inscription: 26 Nov 2005, 22:51
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J'aime enormément ce film.
La partie romantique me touche plus particulièrement (j'ai toujours été sensible aux amours contrariées).
Toute la transformation me soulève le coeur tout en mettant les larmes aux yeux.
Il y a des films comme ça qui ont pour moi une forte charge émotionnelle, et La Mouche en fait partie.


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MessagePosté: 29 Avr 2009, 07:10 
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Titilleur
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Inscription: 21 Avr 2009, 15:35
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Localisation: Château de l'araignée
Sur mon blog:

Citation:
Première incursion dans les années 80. Le choix paraîtra peut être surprenant mais j’ai décidé de causer d’un film du réalisateur canadien David Cronenberg, La mouche. Je m’aventure très peu souvent dans le genre qu’on appelera “film d’horreur” pour aller vite et il semblait amusant d’en aborder un ici, ne serait-ce que pour élargir les possibilités du blog.

Un brillant scientifique du nom de Seth Brundle décide, après avoir mené à bien des expériences en équipe, de se “mettre à son compte” et de travailler à son importante découverte: la téléportation. Après plusieurs essais, il décide de tester sa trouvaille en se mettant dans la peau du cobbaye. Seul problème, une mouche vient se mêler à l’expérience en pénétrant dans une des deux machines. Seth, croyant tout d’abord à un succès, a pourtant “fusionner” son code génétique avec celui de la mouche. Petit à petit, son corps et ses capacités physiques changent pour faire de lui un monstre. S’en suivent évidemment toutes les horreurs que l’on peut imaginer, à commencer par ses relations avec sa petite amie.

The Fly ou quand Cronenberg adapte au cinéma La métamorphose de Kafka. Certains y voient aussi une évocation du SIDA avec toutes les hantises et les préjugés de l’époque (on est en 1986 dans les premières années de l’épidémie). Curieux au premier abord, je ne fus ensuite que modéremment emballé par cette oeuvre qui a, je trouve, pris un sacré coup de vieux. Cependant il serait idiot de négliger le message du film.

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zdc


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MessagePosté: 31 Mai 2010, 22:41 
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Inscription: 04 Juil 2005, 16:48
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Localisation: in the forest of the Iroquois
Première vision ce soir.

Récit efficace en diable qui commence cash, qui enchaine cash et qui se termine méga cash. C'est tout simplement dégueulasse et Cronenberg sait faire ce qu'il faut, dans le rapport au corps en décomposition évidemment, rapport à la maladie tout ça tout ça, pour avoir un effet maximal avec un minimum. Le dernier quart d'heure, c'est vraiment showtime. Ne connaissant pas le bouquin de Kafka, je pense qu'il y aurait évidemment des rapports à tisser. Mais même tel quel, ça le fait vraiment bien!


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MessagePosté: 31 Mai 2010, 23:17 
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Meilleur Foruméen
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Inscription: 25 Nov 2005, 00:46
Messages: 87031
Localisation: Fortress of Précarité
Ca faisait un moment que je l'avais pas vu.

C'est incroyable l'épure géniale de ce film qui flirte ouvertement avec le ridicule via ses maquillages grossiers et ses sauts de foi constants mais le scénario, pourtant élémentaire dans sa structure et sa narration, est d'une remarquable efficacité et d'une belle richesse (le body horror à son meilleur) et la mise en scène nous fait passer à travers un kaléïdoscope d'émotion, on est intrigué par l'aspect SF, séduit par l'aspect super-héros, amusé par les premiers détails gore, puis c'est le rire nerveux au fur et à mesure que ça devient de plus en plus dégueulasse, puis y a un moment où tu rigoles plus du tout, c'est juste horrible et à la fin, ça parvient à être carrément émouvant.

J'aimerai voir Cronenberg revenir à ce genre de film bien zarb et bien craspec (ce qui me rappelle que l'an dernier, il avait annoncé vouloir en faire un remake lui-même).

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MessagePosté: 01 Juin 2010, 08:09 
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tape dans ses mains sur La Compagnie créole
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Inscription: 28 Juil 2005, 10:08
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Localisation: 26, Rue du Labrador, Bruxelles
D'accord avec vous deux, c'est une claque ce film. C'est horrible et dégueulasse, mais c'est loin d'être un film d'horreur, c'est un film horrible. Un horrible drame qui émeut profondément. (dans la même classe: L'Exorciste)

Grand grand film.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"


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MessagePosté: 01 Juin 2010, 12:00 
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Inscription: 26 Sep 2009, 13:05
Messages: 239
Un des films qui a marqué mon enfance, tragique et puissant. Toute sa force tient dans la progression graduelle de la transformation.
J'adore la scène du bras de fer.
A noter que l'original n'arrive pas à la cheville de cette version.

chef d'oeuvre et Cronenberg préféré.

6/6


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MessagePosté: 08 Juin 2010, 07:59 
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Inscription: 18 Aoû 2005, 21:23
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Grand film zobromantique. A la fin, je pleure.


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MessagePosté: 05 Aoû 2021, 11:00 
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Garçon-veau
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Inscription: 08 Juil 2005, 15:48
Messages: 21386
Localisation: FrontierLand
Revu hier soir pour la première fois depuis genre 25 ans.
Grosse grosse claque. Le film va incroyablement vite (on n'a plus l'habitude putain), il n'y a pas de gras, et tout est sublime. Certes des détails sont forcément datés mais bon sang, les comédiens sont incroyables, la zique est chouette (et surtout, on L'ENTEND, elle a du sens, parce qu'elle n'est pas là sans arrêt) et l'horreur est intacte. Cette façon qu'à Cronenberg de filmer frontalement ses créatures, en pleine lumière, le refus de toute forme de jump-scares et d'effets à la noix... C'est fabuleux.
J'ai aussi eu les larmes aux yeux à la fin, à la fois pour la détresse du personnage mais aussi, je crois, pour avoir revu un pur bijou, peut-être l'un des meilleurs films "d'horreur" de tous les temps. En tout cas, l'un des plus dégueulasses et perturbant.

Quant à la filiation avec l’œuvre de Clive Barker, elle est super évidente là :D

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Netflix les gars, Netflix.


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MessagePosté: 10 Nov 2021, 23:36 
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Robot in Disguise
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Inscription: 13 Juil 2005, 09:00
Messages: 36839
Localisation: Paris
Le Cow-boy a écrit:
Revu hier soir pour la première fois depuis genre 25 ans.
Grosse grosse claque. Le film va incroyablement vite (on n'a plus l'habitude putain)
Pareil que Cow-Boy. Je me rappelais du bras de fer, de la première phase de sa mutation, de lui sur le plafond et... c'est tout. Absolument aucun souvenir de la mutation finale. Bref, redécouverte salutaire.

Le film m'a étonné par la limpidité de son scénario. On dirait une V1, mais dans le bon sens du terme: tout est tellement direct et épuré, sans une profusion de personnages secondaires, avec quasiment un seul décor. C'est à l'os.

Et qu'est-ce que c'est dégueu. C'est vraiment à gerber par moments. Les maquillages cartonnent et la transformation finale est génialement gore.

Cependant, si je suis ému par la bête dans les dernières minutes, l'histoire d'amour ne me touche pas des masses. Et ce qui a trait au bébé reste en suspens de façon inachevée, on dirait qu'il manque une scène "topper" pour conclure le tout.

Bref, ce fut un plaisir à revoir, bien plus satisfaisant que FAUX SEMBLANTS, mais j'avoue ne pas comprendre non plus les scores staliniens qu'il récolte à la CDM.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste
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MessagePosté: 10 Nov 2021, 23:52 
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tape dans ses mains sur La Compagnie créole
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Inscription: 28 Juil 2005, 10:08
Messages: 22782
Localisation: 26, Rue du Labrador, Bruxelles
J’aime tellement tes avis.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"


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MessagePosté: 11 Nov 2021, 00:08 
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Inscription: 13 Juin 2013, 15:21
Messages: 2566
Localisation: Le Zócalo
Qui-Gon Jinn a écrit:
Et ce qui a trait au bébé reste en suspens de façon inachevée, on dirait qu'il manque une scène "topper" pour conclure le tout.


Une zone d'ombre permettant de déboucher sur ça du coup (avec Eric "l'autre Marty McFly" Stoltz) :

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MessagePosté: 11 Nov 2021, 08:39 
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Inscription: 21 Aoû 2021, 19:41
Messages: 2124
Vu bien trop jeune, et la dernière fois il y a un bail, mais le souvenir est intact : les tenues identiques dans le placard, la fracture ouverte, le sucre dans le café, les prodiges aux agrès... Mais aussi et surtout le fameux coup du singe, qui annonce d'emblée ce que le film proposera de plus immonde par la suite. Et puis cette ambivalence entre horreur, dégoût, émotion, même si elle est inégale (c'est de toutes façons pas son fort, à Cronenberg), a peu d'équivalents (Romero le fait mieux, et plus souvent, mais c'est une autre histoire).

Je me souviens aussi avoir exploré le reste de la filmographie de Cronenberg à la recherche d'un autre film aussi "auto-suffisant", ou tout simplement aussi réussi. Au bout d'un moment, j'ai compris et j'ai lâché l'affaire (même si Scanners en est un bon brouillon). C'est aussi ça qui fait de La Mouche un film aussi incroyable. Il eclipse de très, très loin pour moi tout le reste de sa filmo, sur le fond comme la forme.

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Looks like meat's back on the menu, boys!


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MessagePosté: 11 Nov 2021, 10:23 
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Messages: 2234
Walt a écrit:
Qui-Gon Jinn a écrit:
Et ce qui a trait au bébé reste en suspens de façon inachevée, on dirait qu'il manque une scène "topper" pour conclure le tout.


Une zone d'ombre permettant de déboucher sur ça du coup (avec Eric "l'autre Marty McFly" Stoltz) :

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Film de monstre plutôt réussi dans mon souvenir. Mais sans aucun intérêt au regard du Cronenberg.


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