Forum de FilmDeCulte

C'est pourtant ce que le perso soi-disant spécialiste de Proust explique à la fin ...

C'est pourtant la famille typique américaine, non? Un freak, pour moi, c'est plutôt Steve Buscemi dans "Ghost World".

La vraie question étant: A t on vu le même film?

Si, ça l'est un peu, mais ça n'est pas aussi simple.

Avoue-le, tu as confondu ce film avec Les Anges Exterminateurs.

C'est une famille de freaks typiquement américaine, et je ne vois pas la différence avec Buscemi dans Ghost World, justement.

ok...je trouve ça un peu bizarre de prendre proust pour illustrer ça mais c'est peut être justifié dans le film.

wow, j'arrive un peu tard, mais je suis globalement assez d'accord avec ce que dit bob ici.
ce film est sympathique. je crois que tout le monde s'accorde là-dessus. forcément puisqu'il nous renvoie à des choses que tout le monde a plus ou moins éprouvées à un moment dans sa vie: l'envie de réussir, l'échec, le sentiment d'être différent des autres, l'affirmation de soi, etc...
bien sûr que l'affirmation de soi doit se faire, quels que soient les équivalents de ce fameux concours dans nos vies. en cela, je trouve le film effectivement consensuel, parce qu'il ne nous dit pas autre chose que ce que nous savons déjà, et que nous sommes tous d'accord en voyant le résultat à l'écran.
ce qui m'a un peu plus gêné par contre, c'est que le film nous dit en sous-texte: la famille se rassemble contre les autres. c'est vrai pour le concours, comme pour la fuite de la morgue... ce postulat est construit autour d'une opposition dehors/dedans, la famille c'est bien, les autres non (ou comme le résume le joey de "friends" lobotomisé: "inside good, outside bad").
çà, ça m'a un peu gêné. sinon, j'ai ri. si, si, j'ai fait "ha ha" dans la salle!
ce qui m'arrive rarement parce que d'habitude je ris intérieurement. là, le klaxon, bah j'étais pété de rire...

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Disons que rapporté par Bob Harris ça donne "la souffrance nous construit", mais c'est exprimé tout à fait différemment dans le film. [Même si ça reste "simpliste" par rapport à ce que pourrait écrire Proust (forcément).]

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Faut pas non plus exagérer, alors je cite :

"So if you go to sleep until you're 18...? Think of all the suffering you're gonna miss! High school's your prime suffering years! You don't get better suffering than that!"

Bon déjà ta citation n'a aucun rapport puisqu'il s'agit des petites paroles humoristiques que dit le personnage après avoir parlé de Proust.
Ce qu'il dit avant, c'est que Proust était un loser, qu'il n'avait jamais travaillé, qu'il avait eu des histoires d'amour merdiques et jamais réciproques, qu'il avait écrit un bouquin que personne ne lisait, et qu'il était le plus grand écrivain avec Shakespeare. L'idée qui suit est en effet que Proust a tiré plus de ses années de souffrance que de ses années de bonheur, mais ça va plus loin que le simple "les souffrances nous font avancer". Qui est vrai, hein, et qui est dit dans le film. Mais ça n'est pas aussi simple. Proust a probablement tout raté dans sa vie à part ce bouquin incroyable qu'est La Recherche, sa vie s'est transformée en écriture, et forcément, les moments de souffrance, ou de sentiments complexes, sont forcément plus matière à écrire que le bonheur tout simple.
Bon il est tard, et en fait, plutôt que de me lire, trouvez-vous tous Du côté de chez Swann, zou.

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Oui, certes, mais ce que je disais dès le début, c'était que cette référence à Proust n'est là que pour contrebalancer l'idée bien américaine qui consiste absolument à être un "winner". Et je trouve que ça ne va pas pas loin que ça, voilà tout. C'est pas la vocation du film d'être une thèse sur Proust.


Ca fait longtemps que je veux le lire.

Alors non. Je voulais juste souligner que les "idées" de Proust simplifiées par le film puis rapportées par toi, forcément ça donnait quelque chose qui, lu comme ça, n'avait pas grand-chose à voir avec Proust.


Comme 99% de l'humanité.
Après je pense qu'il faut peut-être être un plus gros lecteur que toi (no offense), mais si on franchit le pas, ça vaut le coup.

Par contre, c'est flippant, je sais pas si quelqu'un m'a fait une farce ou quoi mais ce matin j'ai reçu un mail d'Amazon me disant "Vous avez manifesté votre intérêt pour Marcel Proust, bénéficiez d'une livraison gratuite sur Un amour de Swann !"

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La mère est le père ne sont pas particulierement freak, et les autres persos sils sont des freak sont des freak très légers !

Les freak c'est plutot les mini miss, leurs parents et les organisateurs, là c'est freak show carrément.

Justement dans ce film j'ai l'impression que les freak ce sont plutot les autres et ça qui est bien au fond.

Sympa. Très sympa. Grâce aux acteurs, évidemment, qui portent complètement le film.
Bon, ça a une tonalité "100% pur cinéma indépendant américain" pas forcément hyper originale, avec en sus une efficacité et des bons sentiments de film plus mainstream (en tout cas, plus qu'un autre indépendant peut-être moins consensuel comme "Moi toi et tous les autres").

Mais voilà... ça se fait applaudir à la fin par le public hyper exigeant d'UGC Ciné Cité les Halles donc déjà ça veut tout dire.