D'une certaine manière, ce que j'avais prédit va se réaliser (je pense). Le royaume des 7 couronnes va se disloquer, le red keep est défintivement détruit, et Jon va se replier sur le nord. On va se retrouver avec un monde encore plus fragmenté qu'au début de la série.
On voit bien le propos, Film Freak a plutôt raison sur le fait que Daenerys contient depuis le début, en elle, une folie irrémédiable (même si le propos devient assez craignos: c'est le sang, l'hérédité qui fait tout). Mais c'est aussi vrai qu'elle semblait savoir écouter ses conseillers pour se tempérer, et avait un humanisme qui me semble difficilement compatible avec le massacre de sang-froid de milliers d'innocents, qui plus est un massacre atroce dans un brasier de sa main même, pas indirect. Un peu too much, ça enlève toute la subtilité et l'ambiguité patiemment construites au cours des multiples saisons.
Ce qui est bien fait, c'est que Jon est un perso très équilibré par contre. Il sauve littéralement l'humanité en la rassemblant face aux Night walkers. Puis il paraît absolument impuissant dans cette saison, pire: il protège Daenerys, révèle un secret majeur (par fierté de faire savoir sa véritable identité, j'imagine), et ne comprend pas que sa lâcheté à assumer son rôle de souverain idéal ("j'ai pas enviiiiie") conduit au massacre d'innocents. Personne ne le note pour l'instant, mais Daenerys semble ouvrir la porte à un Jon roi, mais celui-ci lui dit "nope, j'peux plus baiser avec toi". Daenerys a donc une nouvelle raison de devenir folle: elle a perdu son grand amour. Ironiquement c'est la paralysie face à l'inceste qui les mène à la déchéance.
Au final, un épisode forcément marquant, mais une fois les cendres retombées, il reste quand même le sentiment que cette saison 8 est beaucoup trop rapide et légère dans ses décisions par rapport au reste de ce qui a été patiemment élaboré. C'est assez décevant. Mais c'était en germe dans l'aspect toujours plus spectaculaire qu'un succès si massif appelait, et dans une certaine putasserie qui transparaît ça et là depuis le début.