Forum de FilmDeCulte

Ne vous laissez pas berner par la promotion du film mettant en avant l’héroïne prépubère et les animaux qui parlent, Nicole Kidman n’est pas une sous-Tilda Swinton tout comme A la croisée des mondes n’est pas du sous-Narnia.

A la base, il y a une trilogie littéraire fascinante de la plume de Philip Pullman, l’anti-C.S. Lewis par excellence comme en témoigne la condamnations de l’Eglise au travers des trois romans en question, qui surnage bien haut au-dessus des Eragon et autres Portes du Temps à s’être récemment frayé un chemin des librairies jusque dans les salles.

Alors qu’en est-il de l’adaptation ? A l’issue des 1h54 qui passent comme une lettre à la poste en Fed-Ex, le constat est plutôt positif, sans non plus s’avérer parfait.

Pour le résumer de manière succincte, une nouvelle comparaison s’impose, cette fois-ci avec l’une des deux franchises ayant lancé cette vague, à savoir Harry Potter.
Au même titre que le volet initial des aventures du jeune sorcier, ce premier chapitre de la saga de Pullman suit très fidèlement l’intrigue du livre tout en respectant l’esprit de l’auteur original. On note quelques simplifications dans l’histoire mais rien de bien regrettable. Les « daemons » ne sont pas transformés en vulgaire sidekicks animaliers comme ils auraient aisément pu l’être et les acteurs ont été choisis à la perfection, à commencer par Dakota Blue Richards, qui incarne à merveille la jeune Lyra.

Mais avant toute chose, ce que les fans de la première heure craignaient le plus était de voir le propos de l’écrivain disparaître au profit des producteurs trop craintifs d’une réaction négative du public, il n’en est rien. Si le mot « Eglise » a été remplacée par « Magisterium », le message demeure néanmoins clair et non moins souligné par le biais de nombreuses scènes où la magnétique Mrs. Coulter, parlant pour l’Autorité, affirme son désir de contrôle sur le peuple et le besoin d’éradiquer les pensées impures que les enfants commencent à éprouver à la puberté. Et Chris Weitz de promettre d’explorer plus avant le discours théologique de la trilogie au sein des deux suites à venir, à l’instar des deuxième et troisième tomes littéraires.

Si le metteur en scène, qui signe également le scénario, n’a pas l’étoffe d’un Peter Jackson, il propose néanmoins une approche moins lisse que celles de Chris Columbus (les deux premiers Harry Potter) ou Andrew Adamson (les deux premiers Narnia). Après s’être battu pour la chaise du réalisateur, qu’il a un temps abandonné, effrayé par l’ampleur du projet, Weitz traduit son amour pour l’ouvrage original par l’intermédiaire de petits détails parsemés ça et là.
Un plan furtif illustrant une ligne du livre décrivant une simple poignée de main, une aurore boréale dessinée dans le ciel dans le dernier plan du film, ou encore la retranscription sans concessions de l’issue du combat entre Iorek et son rival pour le trône du royaume des ours.

A ce titre, Iorek Byrnison, l’ours en armure über-cool à qui l’impérial Ian McKellen prête sa voix, s’impose comme l’élément mémorable du film, reproduit à la perfection par la magie des effets spéciaux. Il en va de même pour les « daemons », du fidèle Pantalaimon au vicieux singe doré.

Tout le long, l’univers foisonnant de Philip Pullman respire à l’écran. On regrettera cependant une certaine précipitation dans l'enchaînement des séquences et l'ablation de la conclusion originale du roman, reportée au début du second film.

L’essentiel est là mais c’est pas tout à fait ça. Alors on espère que ce premier essai au budget monstrueux (officieusement estimé à 250 millions de dollars) rencontrera un succès suffisant à garantir la mise en chantier des deux épisodes restants. A la croisée des mondes le mérite.

4/6

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Bon, c'est marrant comme un évènement (mon oral de concours) tombant pile à la même date m'a fait éclipser cet autre évènement, l'adaptation du premier tôme d'une série que j'ai recommandé de nombreuses fois, ici et sur l'ancien forum, parce qu'amoureux de cet univers sombre au propos si adulte, si dur, si captivant.

Qu'il a été dur de convaincre souvent les gens, face à une promo pas toujours à la hauteur (poster atroce, premières BA New-line nulles avec rapprochement à LOTR ou Narnia, qui n'ont l'un et l'autre RIEN A VOIR).

Et puis la dernière bande-annonce avec la voix de Ian Mc Kellen, le "Is that All?" qui dépotait et enfin Iorek, mon idole, qui prenait vie, tout ça m'a redonné confiance.

Et au moment où le logo New Line apparait accompagné de la musique du très très talentueux Alexandre Desplat, le frisson est là, et on a envie d'entrer pour voir. Et c'est plutôt réussi.

Alors certes, c'est pas forcément la fête pour tout le monde, et j'attend personnellement un gros stock de personnes décontenancés par le film. Le fan du livre en moi savoure certains moments, tout en se disant en permanence que le livre est mieux. Faut dire que Pullman avec sa façon si géniale de raconter, ne prenant jamais le lecteur pour un idiot, mais racontant de la plus belle manière, pouvait rendre à merveille un univers qui même avec des millions de dollars n'est pas comme il est dans nos têtes à nous (et pourtant, visuellement, l'argent est sur la table).

L'exemple absolu: Iorek, la star du film, le héros, le vrai, l'âme puissante, à la fois père, ami, héros, vengeur. Et ça le fait quand même, l'ours est puissant, il bouge bien, il hurle et fait trembler, il combat comme personne. Et on tremble souvent face à lui, pour lui. Mais je peux pas m'empêcher ce qu'il est encore plus dans le bouquin.

A côté de ça, le film ne trahit pas Pullman, et Weitz, même si certains trucs sont discutables (des ralentis pas beaux, des gros plans sur Nicole qui passent pas, des scènes ratées), met une vraie bonne volonté à rendre hommage à l'auteur. Les acteurs sont plutôt bons (moi j'ai des réserves pour Nicole, pas très à l'aise), surtout Dakota Blue Richards, géniale de bout en bout (elle porte le film, et c'est peu de le dire), et Sam Elliott, Lee Scoresby comme il fallait le faire.

Donc un peu mi-figue, mi-raisin. Je salue l'effort, et souhaite la suite, vraiment, je veux voir tout le reste, vite!

4.5/6

J'ai trouvé que c'était une mise en bouche plutôt sympa, ça m'a donné envie de me faire les bouquins (le tome 1 est chez moi depuis... 1 an?), j'aime bien le ton moins Pampers que le voisin pourri qu'on ne nommera plus, Nicole a d'ailleurs de bien meilleures fringues que Tilda, et la gamine est très bonne. J'aime bien comme les daemons sont utilisés (malgré des effets parfois approximatifs).

L'ours tue et la scène dite des quenottes de nounours est excellente. J'attends de voir le reste.

4/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

Ah cool je pensais que j'allais être tout seul genre violent.

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Je vous trouve ultra généreux. Je me positionne aux cotés de hal5 avec mon daemon en forme d'ours en peluche.

Je suis entré dans la salle après avoir lu 400 pages du premier tome et j'ai trouvé le film d'une belle lourdeur. Les séquences s'enchainent avec une certaine violence (et hop la sorcière! et hop le nounours nous rejoint! et hop je mets une baffe à mon singe ) et je trouve que le récit manque de fluidité. Après, c'est "mignon" cet univers parallèle avec les animaux qui se transforment en poussière d'or quand ils meurent et cette petite belette qui parle. Gros carton jaune au personnage de Christopher Lee, espèce de grand manitou qui gère tout mais qu'on voit... 15 secondes? Et on frise le rouge pour la disparition de Craig.

Sinon, dans le fond, on vante le "sérieux" et l'aspect "mature" du truc dans ces murs... Je pense qu'il faut un peu calmer le jeu.

J'imagine pour Lee qu'il reviendra dans la suite (comme pour Craig).



J'imagine que ceux qui en parlent le plus prennent en compte les deux tomes suivants...mais même dans le premier ça reste largement plus sérieux et mature que le tout premier Harry Potter.

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Bien évidemment. C'est ce que le film suggère. Mais en l'état... C'est un peu "WTF?"



Oui mais bon. Quand on parle de théologie pour ce film, je trouve ça... fort.

On en parle?

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Le Pingouin ou Stella en parlent en section news il me semble. Toi même, tu abordes dans ton avis le point de vue du film sur l'Eglise.

Et je ne trouve pas que le film soit si profond.

Il te semble mal.
Le terme n'est pas employé une seule fois dan le topic section News.

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J'ai édité mon message.

Je parle de "propos de l'écrivain" qu'on crignait voir disparaître, je parle de "message clair et souligné" par les dialogues du perso de Kidman, et je dis juste que le "discours théologique de la trilogie" (et non de ce premier film) sera exploré dans les suites (tout comme il est exploré davantage dans les tomes 2 et 3).

Je ne juge pas de la "profondeur" (ou "superficialité") des thèmes traités, j'établis juste un constat. Je dis ce qui est dans le film et ce qu'on retrouve dans le film.

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Je me range du coté des hal5 et autres noony...

J'ai pas lu les livres et ce que m'en donne comme aperçu le film ne m'incite pas du tout à le faire.
J'ai trouvé le film trés precipité, tout s'enchaine à un rythme infernal sans qu'on ait le temps de s'attacher aux personnages. Malgré tout l'univers est interessant (les daemons) mais le réalisateur peine à maintenir cet interet au delà de belles images. Toutefois à son actif (ou celle des bouquins) on evite la nanardise et le nianniantisme de narmia.
Au final que reste t il ? Une interprète principale convaincante, un ours mackellem au poil et c'est tout.
Pour finir je dirais n'est pas Peter jackson qui veut (et je ne dis pas que c'etait la volonté de weitz) et pour ceux qui ne l'auraient pas encore fait le moment est venu d'apprécier à sa juste valeur l'etendue du travail et du talent de Jackson.

2.5-3/6

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Le je-m'en foutisme total en ce qui me concerne....

0,5/6 (parce que j'aime bien l'ours)