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La bio de Beatrix Potter.

Alors Beatrix, tout petit, j'ai baigné dedans (première curiosité nostalgie), et Chris Noonan, j'en suis resté, comme tout le monde, à son Babe (deuxième curiosité ciné-cinéma). D'un côté comme de l'autre, c'est très décevant.

De Potter, on ne fait qu'un survol superficiel, qui comprend certainement à l'image chaque petite étape de sa vie, mais dont le traitement est pauvrissime d'un point de vue psychologique. Les personnages sont parfois dramatiquement vides (celui d'Ewan McGregor qui ressort juste son habituel sourire de vendeur de bagnoles), les scènes s'enchainent trop vite (hopla la bio en 90mn), tout donne l'impression de lire un Profil avec des petits repères du Beatrix pour les nuls. Bon, après, peut-être que la vie de Potter c'est pas non plus celle de Virginia Woolf mais quand même.

Après, tu comprends assez vite que le film cible surtout la jeune jeune lectrice. Noonan, comme dans Babe, filme très joliment sa campagne qu'elle est verte, les animations sont croquignolettes comme tout, ça se regarde dans douleur, par contre passé un certain âge, tout ça risque de manquer d'un peu de substance.

A noter l'improbable duo formé par Emily Watson, vampire en extase aux yeux grands ouverts, et la grand-mère de Renée Zellweger, parce que je ne peux pas croire que c'est la vraie là. Mais elle a repris toutes les mimiques lourdingues de sa petite fille dans Cold Mountain, juste en changeant l'accent. La musique est horrible et la chanson de Katie Melua, adroitement placée en générique de fin pour choper son Oscar, n'a donc pas atteint sa cible dorée.

Y'a un côté très Neverland dans le ton en fait, on sent fort le canon-modèle dans le traitement.

3/6 si tu es une petite princesse
2/6 sinon

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Doll, it's a heartbreaking affair