Forum de FilmDeCulte

Jenny, médecin généraliste, a refusé d'ouvrir sa porte à une jeune fille qui est retrouvée morte peu de temps après. Apprenant par la police que l'identité de la jeune fille est inconnue, il se met en quête de trouver son nom...

La Fille inconnue raconte l’histoire d’une jeune médecin (interprétée par la star montante Adèle Haenel) qui, un soir, n’ouvre pas la porte de son cabinet à une femme car l’heure est dépassée. Mais le lendemain, la jeune fille est retrouvée morte quelques mètres plus loin. Jenny, la jeune Docteure va alors culpabiliser et chercher à savoir qui elle était.
Les frères Dardenne font partie du cercle très fermé des doubles détenteurs de la Palme. Et avec leur nouveau film, ils ne devraient pas être les premiers à en obtenir une troisième. Sûrement pas ! La Fille inconnue est une déception. Une déception car si la sélection des Frères Dardenne est toujours critiquée (l'éternelle polémique des habitués cannois), ils ont toujours été à la hauteur de l’évènement. Mais ici, Jean-Pierre et Luc passent au travers. Une histoire peu entrainante et surtout extrêmement faible. Le scénario est prévisible à des milliers de kilomètres et manque clairement d’enjeux majeurs pour créer une tension. L’enquête de Jenny aurait pu être passionnante si les deux réalisateurs belges avaient changé leurs manières de filmer. Créer une atmosphère particulière et de la tension en transformant le film en thriller pourquoi pas. Mais non. Ils se contentent de suivre la quête du personnage d’Adèle Haenel, excellente mais trop froide. Certes c’est plutôt bien fait avec leurs multiples plans-séquences mais ce n’est pas suffisant pour convaincre. Dommage le scénario avait du potentiel. Il est gâché par le manque d’audace et de renouvellement.

3/6

Depuis que j'ai compris la métaphore sur les réfugiés, je suis apaisé - j'ai cru que les Dardenne étaient racistes. Bon, cela ne m'empêche pas de trouver le film beaucoup trop prévisible.
3/6

Leur précédent est mon préféré donc par contraste je suis un peu déçu, même si ça reste qualitatif à tous les niveaux. Mais le souci c'est que pour la première fois, le sentiment de redite (qui menace depuis toujours leur filmo) m'a gêné. Du coup le film ne m'a pas touché. Il faut absolument qu'ils se renouvellent pour leur prochain opus. C'est le première fois qu'il n'y a que deux ans d'écart depuis le précédent... Peut-être auraient-ils dû garder le rythme de un film tous les trois ans.
Ça reste bien foutu, mais c'est celui que j'aime le moins, tout juste derrière Le Gamin au vélo.
3,5/6

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

J'aimais plutôt bien la bande-annonce, et je me disais que le bashing cannois était sans doute exagéré. Ben en fait pas du tout. J'ai trouvé le film totalement, intégralement raté et surtout affreusement pénible.

Rarement une narration ne m'aura semblé aussi laborieuse. Construit sur le mode de l'enquête le film est insupportablement fastidieux dans l'avancée de son enquêtrice avec des scènes inutiles qui s'étirent et qui durent pour rien ou se répètent de manière lourdingue (ce putain d'ado qui met trois scènes à parler putain j'en pouvais plus), basé sur un suspense bien pourri.

Et il y a un vrai problème avec Adèle Haenel, non pas qu'elle soit mauvaise (même si je la trouve pas exceptionnelle) mais simplement son personnage n'existe pas. Il n'est pas écrit. Les Dardenne sont très forts pour écrire leurs personnages dans l'action, dans le mouvement (le début de Rosetta est exemplaire à ce titre). Sauf que là ça ne fonctionne pas du tout. On ne comprend pas ce personnage de médecin névrosé et obsessionnel, sans vie au delà de son travail, sans amis, sans maison même puisqu'elle décide de s'installer dans son cabinet. Cette façon aussi d'être très compassionnel mais froid comme la mort. Si l'idée de la culpabilité initiale est bonne en soi, elle n'est jamais suffisante pour soutenir ce personnage qui est de toutes les scènes et de tous les plans. Il y avait peut-être un truc à creuser avec le stagiaire (la scène où elle va le voir dans son village est presque la meilleure scène du film alors qu'elle dévie totalement du sujet principal). En l'état pour moi c'est un cas d'école dans l'écriture incomplète d'un personnage qui déséquilibre et fait sombrer tout le film. Dramatique.

Sans parler des problèmes de cohérence et de cette intrigue qui devient franchement grotesque dans sa conclusion

Le pire c'est sans doute à quel point le film ne dit rien de très consistant sur son sujet. On peut en effet y voir une métaphore des migrants mais bon c'est presque trop facile. Pourquoi d'ailleurs à la fin rajouter cette histoire de Ça apporte rien et ça jette un regard sur ses personnages un peu médiocre je sais pas, ça m'a gêné.

Bref le premier vrai gros ratage des Dardenne. A oublier vite.

1-2/6

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CroqAnimement votre

T'oublie leur premiers films, Falsh et Je pense à vous, qu'on a totalement oublié et c'est pas pour rien. Un peu comme les deux premiers films de Shyamalan avant Le sixième sens, leur carrière a véritablement commencé avec La promesse.

Oui en effet, pas vu.

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CroqAnimement votre

Pas vu non plus, mais c'est toujours rassurant ce genre de récits. Greengrass a connu la même chose. C'est sympa de se dire que certains talents ne se révèlent qu'au bout de quelques films.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Oui je pensais à ça justement les réalisateurs qui ont imposé un style après plusieurs films "à part". Je pense aussi à Bela Tarr, Roy Andersson mais il doit y en avoir d'autres.

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CroqAnimement votre

Je ne pensais pas un jour en venir à être embarrassé devant certaines séquences d'un Dardenne et souhaiter qu'on en finisse au plus vite.

Seul élément vraiment intéressant dans ce polar moral beaucoup trop démonstratif et parfois réellement gênant dans ses maladresses, le portrait d'une société où tout le monde a quelque chose à se reprocher: de la toubib qui culpabilise de ne pas avoir ouvert son cabinet, au type qui cherche à cacher son garage clandestin en passant par le vieillard en manque de sexe, les dealers inquiets d'être repérés, la femme qui jalouse sa sœur ou encore le fils témoin anxieux d'un crime, jusqu'au coupable lui-même qui partage au final la même culpabilité.

Première grosse déception venant de deux cinéastes majeurs.

2,75/6