Forum de FilmDeCulte

J'ai eu une réminiscence:

Ca me semble être une banalité de notre système.
Est-ce que la structure du monde du travail couplé avec notre système économique ne débouche pas systématiquement sur le principe des employés qui deviennent responsable humainement (en subissant ou pas) des décisions ou des absences de décisions des décideurs ou de ceux qui sont en position de force d'un point de vue économique ?
N'est-ce pas la norme que le faible supporte les manquements structurels d'une entreprise, les contingences économiques, ou les difficultés de l'entreprise à survivre ?
C'est une réalité de notre organisation sociétale et non le postulat artificiel pour un film sur un monde fantasmé.

D'un point de vue structurel et économique, ce n'est pas lâche du tout. C'est banal.
D'un point de vue humain, c'est plutôt un geste lâche, oui.
Mais un geste qui répond néanmoins à un impératif économique (qui est aussi un impératif pour l'humain de notre société).
Il y a donc un conflit. C'est sur ce postulat que le film est construit. Et il est loin d'être artificiel.

Je ne dis pas le contraire. Je ne dis pas que les enjeux sont artificiels, loin de là.

Non l'artifice que je dénonce est de mettre en balance dans un vote des employés le départ d'une de leur collègue et leur prime. Je ne sais pas si ça a existe, mais je trouverais ça complètement débile de la part d'un patron. Comment mettre à feu et à sang un atelier.



A mon avis les Dardenne utilise cet artifice pour être plus efficace, pour avoir une heure trente pour développer plutôt que de perdre du temps à exposer. Avec ce procédé, paf en cinq minutes tout est dit. La forme n'est peut-être pas très réaliste mais malgré cela, on est d'accord, le fond est bien là.

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